Crise au Liban: un accord «urgent » avec le FMI nécessaire, selon Josep Borrell

Le président libanais Michel Aoun aux côtés du Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères  Joseph Borell. (ANI)
Le président libanais Michel Aoun aux côtés du Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères Joseph Borell. (ANI)
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Publié le Samedi 19 juin 2021

Crise au Liban: un accord «urgent » avec le FMI nécessaire, selon Josep Borrell

  • M. Borrell a par ailleurs fait allusion à de possibles sanctions européennes contre des dirigeants libanais responsables de l'impasse politique qui aggrave le marasme économique et social
  • «Seul un accord urgent avec le Fonds monétaire international sauvera le pays de l'effondrement financier (...) et il n'y a pas de temps à perdre», a-t-il plaidé à l'issue d'une rencontre avec le président libanais Michel Aoun

BEYROUTH : Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a estimé samedi à Beyrouth que la seule solution pour le Liban, empêtré dans une crise économique inédite, était de passer un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

M. Borrell a par ailleurs fait allusion à de possibles sanctions européennes contre des dirigeants libanais responsables de l'impasse politique qui aggrave le marasme économique et social.

"Seul un accord urgent avec le Fonds monétaire international sauvera le pays de l'effondrement financier (...) et il n'y a pas de temps à perdre", a-t-il plaidé à l'issue d'une rencontre avec le président libanais Michel Aoun.

L'UE est prête à soutenir le Liban "dès que le programme du FMI sera mis en place", a-t-il ajouté. 

Le Liban avait mené l'an dernier des négociations avec le FMI, bloquées en raison de divergences au sein de la délégation libanaise.

"Nous avons les ressources et la volonté d'aider davantage, mais pour aider davantage, nous avons besoin d'un processus de réformes", a martelé le responsable européen.

La communauté internationale, France en tête, ne cesse de réclamer depuis l'explosion tragique au port de Beyrouth -- imputée à la négligence des autorités -- un gouvernement de "mission" pour mener des réformes et ainsi débloquer une aide cruciale pour le pays, en défaut de paiement sur une dette colossale depuis mars 2020.

Mais plus de dix mois après la démission du gouvernement de Hassan Diab, les dirigeants continuent de faire fi de ces appels.

"La crise à laquelle le Liban est confronté est une crise locale (...) pas une crise venant de l'étranger (...) faite par vous-mêmes, et ses répercussions sur la population sont très graves", a déclaré M. Borrell à l'adresse des dirigeants libanais.

Plus de la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

"Un gouvernement doit être formé et des réformes mises en oeuvre immédiatement", faute de quoi l'UE pourrait avoir recours à "des sanctions ciblées", a prévenu M. Borrell.

En avril, la France avait déjà imposé des restrictions d'accès à son territoire à plusieurs dirigeants libanais, sans dévoiler leur nom, menaçant d'imposer des sanctions supplémentaires en cas d'impasse persistante.

Le responsable européen doit rencontrer samedi plusieurs responsables, dont le Premier ministre désigné Saad Hariri et le président du Parlement Nabih Berri.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com