Ces grands noms du sport qui ont souffert de dépression

Photo en hommage à l'ancienne star française du rugby, Christophe Dominici, ici sous le maillot du XV de France. Le joueur, décédé brutalement à l'âge de 48 ans en novembre 2020, avait souffert de dépression. Archives Christophe SIMON / AFP
Photo en hommage à l'ancienne star française du rugby, Christophe Dominici, ici sous le maillot du XV de France. Le joueur, décédé brutalement à l'âge de 48 ans en novembre 2020, avait souffert de dépression. Archives Christophe SIMON / AFP
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Ces grands noms du sport qui ont souffert de dépression

  • De nombreux sportifs ont souffert de dépression et d'une santé mentale perturbée pendant leur carrière
  • Mardi, la gymnaste américaine Simone Biles s'est retirée du concours général par équipes olympique, évoquant les «démons dans (sa) tête» qui l'ont fragilisée

PARIS : De nombreux sportifs ont souffert de dépression et d'une santé mentale perturbée pendant leur carrière. Mardi, la gymnaste américaine Simone Biles s'est retirée du concours général par équipes olympique, évoquant les "démons dans (sa) tête" qui l'ont fragilisée.

Les suicides de Catlin et d'EnkeTriple championne du monde de poursuite cycliste par équipes, médaillée d'argent aux JO de Rio, l'Américaine Kelly Catlin s'est suicidée à 23 ans en mars 2019. Etudiante en mathématiques-informatique à Stanford, Catlin souffrait de dépression après deux chutes. "Après sa commotion cérébrale, elle a commencé à devenir pessimiste. La vie n'avait plus de sens. C'était une personne dépressive", selon son père.

En football, le gardien de but international allemand Robert Enke s'était lui aussi donné la mort en 2009.

Cavendish, Kittel, Dumoulin (cyclisme)De l'enfer au paradis: le cycliste britannique Mark Cavendish, co-détenteur du nombre de victoires sur le Tour de France avec 34 succès, a expliqué en avril 2020 avoir surmonté deux ans d'une dépression diagnostiquée "en août 2018": "J'étais sombre", "je crois que je m'en suis sorti, et c'est bien d'en être sorti", a raconté le coureur de la Deceuninck-Quick Step.

Autre grand sprinteur, Marcel Kittel, "épuisé", avait mis un terme à sa carrière à l'été 2019. "Les souffrances définissent le sport et le monde dans lequel tu vis. J'ai perdu toute la motivation de me torturer sur un vélo", avait alors expliqué l'Allemand.

Le Néerlandais Tom Dumoulin, vainqueur du Tour d'Italie et champion du monde de contre-la-montre en 2017, vice-champion olympique de la discipline aux JO de Rio, a expliqué en début d'année vouloir "faire une pause" pour "réfléchir (...) et chercher à savoir ce (qu'il veut) faire de (sa) vie". Il a depuis repris la compétition.

Naomi Osaka (tennis)Numéro deux mondiale, la Japonaise avait créé une onde de choc en juin dernier en refusant de participer aux conférences de presse à Roland-Garros pour "préserver sa santé mentale". Osaka, qui a allumé la flamme des JO de Tokyo, avait admis avoir traversé "de longues périodes de dépression" depuis 2018. Mardi, elle a été éliminée dès le troisième tour du tournoi olympique en simple.

Phelps, Thorpe et Lochte (natation)Immense star de la natation, Michael Phelps a lui aussi révélé avoir souffert d'épisodes dépressifs.

L'Américain, 28 médailles olympiques dont 23 en or, a souffert de dépression après chacun des JO auxquels il a participé, entre Sydney-2000 et Rio-2016. Lors de sa plus grave, après Londres en 2012, il avait passé des jours enfermé seul dans une chambre.

"J'ai pu réaliser certaines performances incroyables dans les piscines et je me suis battu en dehors", a reconnu le nageur américain.

L'Australien Ian Thorpe a aussi révélé en 2016 qu'il luttait contre la dépression depuis l'adolescence. Le quintuple champion olympique avait été hospitalisé en 2014 après avoir été retrouvé errant et désorienté à Sydney.

"Vu de l'extérieur, beaucoup ne pouvaient pas voir ma souffrance ou comprendre le combat parfois quotidien auquel j'étais confronté. Cela fait partie de la tromperie inhérente à la dépression et aux troubles mentaux", expliquait Thorpe.

Présent à Tokyo, l'Américain Ryan Lochte (12 médailles olympiques dont six en or), avait même dit avoir pensé au suicide après s'être fait épingler pour avoir inventé une histoire d'agression lors des JO-2016 de Rio. "Il y a eu des moments où je pleurais et je pensais: +Si je vais me coucher et que je ne me réveille jamais, tant mieux+" , expliquait Lochte en juin 2017.

Andrés Iniesta (football)L'ancien footballeur espagnol Andrés Iniesta a traversé une période dépressive à 25 ans, juste après sa deuxième Ligue des champions remportée avec le FC Barcelone en 2009. Cette période coïncide avec le décès de son ami évoluant à l'Espanyol Dani Jarque, à qui il dédiera son but en finale de la Coupe du monde 2010. "Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai eu l'impression de recevoir un coup de poing (...) qui m'a assommé", a relaté l'ancien capitaine du Barça dans un documentaire.

Gascoigne (football), Dominici (rugby)Autre cas emblématique, l'ex-footballeur Paul Gascoigne, 54 ans, 57 fois international avec l'équipe d'Angleterre, qu'il a conduite en demi-finale du Mondial-1990, souffre d'alcoolisme et de dépression depuis des années.

Star mondiale du rugby, le Français Christophe Dominici, décédé brutalement à 48 ans en novembre 2020 près de Paris, avait aussi exprimé dans un livre son mal-être pendant sa carrière.


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
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  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
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  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.