Malgré la chaleur et la pandémie, les Israéliens manifestent à nouveau contre Netanyahou

À Jérusalem, une pancarte à l’effigie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation dénonçant sa corruption présumée et la mauvaise gestion de la pandémie de coronavirus le 5 septembre 2020 (REUTERS / Ammar Awad)
À Jérusalem, une pancarte à l’effigie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation dénonçant sa corruption présumée et la mauvaise gestion de la pandémie de coronavirus le 5 septembre 2020 (REUTERS / Ammar Awad)
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Publié le Dimanche 06 septembre 2020

Malgré la chaleur et la pandémie, les Israéliens manifestent à nouveau contre Netanyahou

  • Plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblés à Césarée, devant la résidence privée de Benjamin Netanyahou et à des carrefours ou sur des ponts à travers Israël
  • Netanyahou a été inculpé en novembre 2019 pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, une première pour un chef de gouvernement israélien en cours de mandat

JERUSALEM : Des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés samedi soir à Jérusalem pour réclamer le départ du Premier ministre Benjamin Netanyahou, inculpé pour corruption.

Plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblés à Césarée, devant la résidence privée de Netanyahou et à des carrefours ou sur des ponts à travers Israël.

Ces manifestations, organisées tous les samedi soir, après le shabbat depuis plus de deux mois, continuent de mobiliser les Israéliens malgré l'accélération des contaminations au nouveau coronavirus en Israël et la vague de chaleur, qui samedi soir, plombait l'atmosphère à Jérusalem.

En marge du rassemblement devant la résidence officielle de Benjamin Netanyahou, des heurts ont éclaté entre un cortège de manifestants et la police. Deux policiers ont été blessés, a indiqué la police.

Pour Ya'ara Peretz, 30 ans, qui participe régulièrement aux manifestations à Jérusalem, Benjamin Netanyahou et ses inculpations dans trois affaires de corruption n'est que « la partie émergée du problème » et le mouvement de protestation traduit un profond ras-le-bol de la population israélienne.

Netanyahou a été inculpé en novembre 2019 pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, une première pour un chef de gouvernement israélien en cours de mandat. 

« Le point commun des manifestants est de réclamer un profond changement de système même s'ils appartiennent à des mouvements de protestations distincts. Ils sont contre Bibi, contre la corruption du régime, contre les intérêts sectoriels, pour plus de politique sociale, pour le climat », explique Ya'ara Peretz, militante pour la lutte contre le changement climatique.

Au discrédit de la classe politique israélienne, s'ajoute l'incapacité des autorités à juguler la pandémie de coronavirus.

Israël fait partie des pays où le taux de contamination par habitant est le plus élevé. Le taux de chômage a dépassé les 20% ces derniers mois contre 3,4% en février, et en raison de la faiblesse des aides sociales une partie importante de la population israélienne est confrontée à des difficultés économiques.

« Le gouvernement n'a aucune politique réfléchie », déplore Guy Sarig, musicien membre d'un ensemble classique israélien.

« Tôt ou tard mon orchestre va fermer. Le gouvernement a promis des aides mais les dirigeants ne font rien pour le pays, ils sont juste préoccupés par leur survie politique ».


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com