Amnesty enjoint au gouvernement syrien de lever le «siège» de Deraa

Les restes d'un obus de mortier dans le district syrien de Deraa al-Balad déserté à la suite de combats entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, le 16 août 2021. (Photo, AFP/Archives)
Les restes d'un obus de mortier dans le district syrien de Deraa al-Balad déserté à la suite de combats entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, le 16 août 2021. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Amnesty enjoint au gouvernement syrien de lever le «siège» de Deraa

  • La province de Deraa est régulièrement secouée par des attentats et des attaques contre les forces du régime depuis sa reconquête à l'été 2018
  • «Le gouvernement syrien doit faciliter un accès sans entrave aux organisations humanitaires», affirme l'ONG

BEYROUTH : Amnesty International a enjoint vendredi au gouvernement syrien d'autoriser immédiatement l'accès de l'aide humanitaire à un bastion rebelle "assiégé" dans la ville de Deraa, dans le sud de la Syrie.

Berceau du soulèvement contre le régime en 2011, le province de Deraa est régulièrement secouée par des attentats et des attaques contre les forces de Bachar al-Assad depuis sa reconquête à l'été 2018. En vertu d'un accord inédit négocié par Moscou, les rebelles avaient été autorisés à y rester. 

Fin juillet, des violents combats ont éclaté tandis que les forces du régime resserraient l'étau sur Deraa al-Balad, grand quartier du sud de la ville éponyme tenu par d'anciens rebelles.

"Le gouvernement syrien doit immédiatement lever le siège pour faciliter un accès sans entrave aux organisations humanitaires et permettre les évacuations des blessés et des malades", a affirmé Diana Semaan, qui travaille sur la Syrie pour Amnesty.

Elle a appelé les parties en conflit à "garantir un transfert sûr des civils souhaitant fuir la zone".

Elle a souligné toutefois qu'actuellement le gouvernement approuvait rarement les évacuations médicales, tandis que de nombreuses personnes malades ou blessées craignent des représailles si elles se rendent dans les zones tenues par le régime.

Les combats ont fait 38.600 déplacés -- en majorité des enfants -- en l'espace d'un mois, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, qui a mis en garde contre une situation critique à Deraa, l'accès aux biens et services, dont la nourriture et l'électricité, étant "extrêmement difficile".

Selon Amnesty, ces personnes ont trouvé refuge autour de la ville et avaient pu fuir les zones de combat après que le gouvernement a brièvement ouvert un point de passage, mais quelque 20.000 personnes restent bloquées à l'intérieur.

Une femme a affirmé que les magasins de nourriture étaient quasi vides dans le quartier rebelle et que son cousin était mort faute d'avoir pu sortir pour recevoir un traitement médical urgent, rapporte le groupe de défense des droits humains.

En vertu d'une nouvelle trêve négociée par la Russie, des dizaines de rebelles ont quitté Deraa al-Balad ces derniers jours, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Vendredi, cette organisation basée à Londres a fait état de tirs de chars par les forces progouvernementales visant le quartier, sans aucun signe de poursuite des évacuations.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.