Frappes israéliennes sur Gaza après des lancers de ballons incendiaires

L'armée a eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes tandis que des manifestants brûlaient des pneus. (Photo, AFP)
L'armée a eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes tandis que des manifestants brûlaient des pneus. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 29 août 2021

Frappes israéliennes sur Gaza après des lancers de ballons incendiaires

  • Selon le ministère gazaoui de la Santé, onze Palestiniens ont été blessés lors de ces affrontements samedi soir, dont trois par des tirs à balles réelles
  • Dans la soirée, des heurts ont éclaté entre l'armée israélienne et des Palestiniens répondant à l'appel de plusieurs groupes palestiniens à Gaza

JERUSALEM: L'armée de l'air israélienne a mené des frappes aériennes sur la bande de Gaza tôt dimanche après des lancers de ballons incendiaires vers le territoire israélien depuis l'enclave palestinienne.


"Les raids ont visé un complexe militaire du Hamas utilisé pour la fabrication d'armes et pour des entraînements ainsi que l'entrée d'un tunnel terroriste adjacent à Jabalia", selon un communiqué de l'armée israélienne.


"Les frappes étaient en représailles aux lancers de ballons incendiaires par le Hamas sur le territoire (israélien) et aux violentes émeutes qui ont eu lieu hier" samedi, a dit le communiqué.


Dans la soirée, des heurts ont éclaté entre l'armée israélienne et des Palestiniens répondant à l'appel de plusieurs groupes palestiniens à Gaza pour protester notamment contre le blocus imposé depuis près de 15 ans par Israël sur l'enclave palestinienne surpeuplée.


L'armée a eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes tandis que des manifestants brûlaient des pneus, selon un journaliste de l'AFP.


Selon le ministère gazaoui de la Santé, onze Palestiniens ont été blessés lors de ces affrontements samedi soir, dont trois par des tirs à balles réelles.


De leur côté, les pompiers israéliens ont rapporté que des ballons incendiaires lancés depuis Gaza avaient déclenché des feux de brousse en Israël.  


Une quarantaine de personnes avaient été blessées samedi dernier par des tirs israéliens, selon les autorités gazaouies, parmi lesquelles Omar Hassan Abu Al-Nile, un adolescent palestinien décédé samedi. Un membre des forces de sécurité israéliennes, touché par des tirs, est lui toujours dans un état critique. 


Pendant plus d'un an, à partir de mars 2018, des rassemblements hebdomadaires avaient eu lieu près de la barrière frontalière pour réclamer la fin du blocus et "le droit au retour" des Palestiniens poussés à l'exil lors de la création d'Israël en 1948. Environ 350 Palestiniens avaient à l'époque été tués par des tirs de soldats israéliens.


L'Etat hébreu tient le Hamas pour responsable de toutes les actions menées vers son territoire depuis l'enclave, sous blocus israélien depuis près de quinze ans et où vivent deux millions d'habitants.


Israël et le Hamas se sont livré une guerre éclair de onze jours en mai, durant laquelle 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales.


Biden demande à Israël de permettre «sans délai» l'accès à l'aide humanitaire à Gaza

Le président Joe Biden a exigé mercredi que la nouvelle aide humanitaire soit autorisée à parvenir immédiatement aux Palestiniens dans la bande de Gaza, alors qu’Israël, l’allié clé des États-Unis, y combat le Hamas. (Reuters)
Le président Joe Biden a exigé mercredi que la nouvelle aide humanitaire soit autorisée à parvenir immédiatement aux Palestiniens dans la bande de Gaza, alors qu’Israël, l’allié clé des États-Unis, y combat le Hamas. (Reuters)
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  • Le texte adopté par le Congrès américain prévoit une enveloppe de plusieurs milliards de dollars pour aider militairement Israël, et en particulier renforcer son bouclier antimissile
  • «Mon engagement pour Israël est à toute épreuve. La sécurité d'Israël est extrêmement importante», a encore dit le démocrate de 81 ans

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a promulgué mercredi une loi comprenant notamment de l'aide humanitaire pour Gaza, appelant Israël à "veiller à ce que toute cette aide parvienne sans délai aux Palestiniens".

"Nous allons immédiatement garantir et acheminer cette aide, dont de la nourriture, des fournitures médicales et de l'eau potable", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, évoquant une population qui "souffre cruellement" face au désastre humanitaire en cours.

Le texte adopté par le Congrès américain après des mois de négociation prévoit par ailleurs, outre une aide massive à l'Ukraine, une enveloppe de plusieurs milliards de dollars pour aider militairement Israël, et en particulier renforcer son bouclier antimissile, baptisé "Dôme de fer".

"Mon engagement pour Israël est à toute épreuve. La sécurité d'Israël est extrêmement importante", a encore dit le démocrate de 81 ans, en faisant référence à la récente attaque directe menée par l'Iran sur le territoire israélien.


Bombardements israéliens et combats avec le Hamas dans la bande de Gaza

L'armée israélienne est sur le point d'évacuer les civils palestiniens de Rafah et d'attaquer les bastions du Hamas dans la ville du sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi un haut responsable israélien de la défense, malgré les avertissements internationaux de catastrophe humanitaire. (AFP)
L'armée israélienne est sur le point d'évacuer les civils palestiniens de Rafah et d'attaquer les bastions du Hamas dans la ville du sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi un haut responsable israélien de la défense, malgré les avertissements internationaux de catastrophe humanitaire. (AFP)
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  • Le Hamas a diffusé mercredi une vidéo montrant un des otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du 7 octobre du Hamas sur le sol israélien
  • Les groupes humanitaires préviennent que toute invasion aggraverait les conditions déjà catastrophiques pour les civils

TERRITOIRES PALESTINIENS : Israël a bombardé jeudi plusieurs secteurs de la bande de Gaza, comme la ville de Rafah où l'armée se prépare à une opération terrestre dans sa guerre contre le Hamas, malgré les mises en garde de la communauté internationale, en particulier l'allié américain.

Le mouvement islamiste palestinien a diffusé mercredi une vidéo montrant un des otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du 7 octobre du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne a indiqué jeudi matin que ses avions avaient frappé la veille "30 cibles du Hamas" dans la bande de Gaza, notamment des bâtiments où étaient stockées des armes, et tué plusieurs combattants du mouvement islamiste.

Un avion a "éliminé une cellule de snipers" dans le secteur du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-elle ajouté.

Des combats entre les forces israéliennes et des combattants palestiniens ont eu lieu au nord de ce camp, selon des témoins.

Des correspondants de l’AFP et des témoins ont fait état par ailleurs de tirs d’artillerie et de frappes aériennes sur le quartier de Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza, dans la nuit. Des frappes aériennes ont aussi touché la ville de Rafah, dans l'extrême sud du territoire.

"C'est allé trop loin" 

Des habitants de cette ville tentaient jeudi matin de récupérer des objets dans les décombres des bâtiments détruits.

"Assez de destruction, assez de guerre. Assez de sang versé d'enfants, de femmes, de personnes âgées et de civils non armés (...) c'est allé trop loin (...) Laissez les gens vivre", lance Samir Daban, au milieu des gravats.

De nombreuses capitales étrangères parmi lesquelles Washington s'inquiètent notamment des préparatifs en cours pour une offensive terrestre sur Rafah.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, assure depuis des semaines que cette ville, où se trouvent un million et demi de personnes dont une majorité de déplacés, est le dernier bastion du Hamas.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a indiqué mercredi qu'Israël avançait dans cette opération, affirmant que "quatre bataillons" du Hamas se trouvaient encore à Rafah.

Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël se prépare à déplacer les civils de Rafah vers la ville proche de Khan Younès, notamment, où il prévoit d'installer des abris et des centres de distribution de nourriture.

L'évacuation des civils gazaouis durerait deux à trois semaines et serait menée notamment en coordination avec les Etats-Unis, l'Egypte et d'autres pays arabes, selon ces responsables.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.

Sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.

Washington veut des réponses

La Maison Blanche a exigé mercredi des "réponses" des autorités israéliennes après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, dont celui de Nasser à Khan Younès.

La Défense civile de Gaza a affirmé avoir exhumé depuis samedi 340 corps de personnes tuées et enterrées selon elle par les forces israéliennes dans des fosses communes dans l'hôpital Nasser.

L'armée israélienne a parlé d'allégations "sans fondement", disant avoir déterré, puis ré-enterré, des corps parce qu'elle était à la recherche de cadavres d'otages.

Un des objectifs affichés de M. Netanyahu dans la guerre à Gaza est de ramener les otages, dont les familles et proches se rassemblent régulièrement pour tenter de faire pression sur leur gouvernement pour obtenir leur libération.

Le Hamas a diffusé mercredi, sur sa chaîne Telegram, une vidéo d'un otage, enlevé lors du festival de musique Nova.

Parlant vraisemblablement sous la contrainte, Hersh Goldberg-Polin, un Israélo-américain de 23 ans, y accuse le Premier ministre israélien et les membres de son gouvernement d'avoir "abandonné" les otages.

"Ramenez-les" 

Mercredi soir à Jérusalem, des dizaines de manifestants se sont réunis devant la résidence de M. Netanyahu avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Ramenez-les à la maison".

Alors que la bande de Gaza est confrontée à une situation humanitaire dramatique, sa population risquant la famine, selon l'ONU, l'armée jordanienne a annoncé jeudi que des avions américains, allemand, britannique jordanien et égyptien avaient largué de l'aide en parachute au-dessus du nord de la bande de Gaza, opérations qui ont lieu depuis des semaines.

La guerre à Gaza a exacerbé les violences dans la région, notamment à la frontière libano-israélienne, où Israël et le puissant mouvement Hezbollah, allié du Hamas, échangent des tirs quotidiens depuis le 7 octobre.

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé dans le sud du Liban 40 cibles du Hezbollah et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur. Une source du mouvement pro-iranien a rejeté jeudi de "fausses" allégations.

L'agence officielle libanaise et une source du Hezbollah ont fait état par ailleurs d'une frappe au drone jeudi matin contre un camion dans l'est du Liban, faisant un blessé, imputant l'attaque à Israël.

 


Maroc-Algérie: la CAF attribue la victoire à l'équipe marocaine

Après la décision de la CAF en faveur de l'équipe marocaine, le président de la Fédération algérienne a annoncé qu'il entendait porter l'affaire devant le Tribunal arbitral du sport (Photo, X).
Après la décision de la CAF en faveur de l'équipe marocaine, le président de la Fédération algérienne a annoncé qu'il entendait porter l'affaire devant le Tribunal arbitral du sport (Photo, X).
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  • Ce vaste territoire, ancienne colonie espagnole, est contrôlé à environ 80% par le Maroc mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front polisario, soutenus par l'Algérie
  • La fédération marocaine de football a de son côté confirmé, dans un communiqué, avoir été informée de la décision de la CAF.

 

LE CAIRE: La Confédération africaine de football a attribué au RS Berkane une victoire 3-0, par forfait, aux dépens de l'équipe algérienne USM Alger, en demi-finale aller de la Coupe de la CAF annulée dimanche, à cause d'un différend sur le maillot porté par les Marocains.

La CAF, dont le siège est basé au Caire, a décidé "de sanctionner l'USM Alger par un forfait de 0-3 pour le match contre le RS Berkane", selon une lettre envoyée par l'instance à la fédération algérienne, que l'AFP a pu consulter.

La fédération marocaine de football a de son côté confirmé, dans un communiqué, avoir été informée de la décision de la CAF.

"Le match retour entre le RS Berkane et l'USM Alger" prévu "au stade municipal de Berkane à 20H00 (heure locale) le 28 avril 2024 est maintenu", selon la même source.

Selon des médias algériens, des douaniers avaient confisqué les maillots de l'équipe de Berkane à son arrivée en Algérie au motif qu'y figurait une carte du Maroc incluant le Sahara occidental.

Ce vaste territoire, ancienne colonie espagnole, est contrôlé à environ 80% par le Maroc mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front polisario, soutenus par l'Algérie. L'Algérie a rompu en 2021 ses relations diplomatiques avec son grand rival régional notamment à cause de ce dossier.

Recours rejeté 

Samedi, à la veille du match, la CAF avait souligné que le RS Berkane jouait avec ce maillot floqué de la même carte depuis le début du tournoi. Et le lendemain, quelques heures avant la rencontre, elle avait rejeté un recours en appel de la Fédération algérienne, selon un communiqué, obtenu par l'AFP.

Le président de la Fédération algérienne de football Wafi Sadi avait alors annoncé la mise à disposition de l'équipe marocaine de "maillots de haute qualité", dépourvus de la carte du Maroc.

Mais le directeur sportif de l'USM Alger, Toufik Korichi, a fait savoir, sur la radio algérienne, que le match n'allait finalement pas être joué, à cause du refus du club de Berkane d'entrer sur le terrain avec d'autres maillots que ceux saisis à Alger.

Après la décision de la CAF en faveur de l'équipe marocaine, le président de la Fédération algérienne a annoncé qu'il entendait porter l'affaire devant le Tribunal arbitral du sport.