La collaboration entre le Royaume-Uni et les EAU sera le moteur de la révolution verte, selon des ministres

La tour du centre d’innovation de la centrale solaire Mohammed ben Rachid al-Maktoum lors de la cérémonie d’inauguration de la quatrième phase des installations près de Dubaï, aux Émirats arabes unis (EPA)
La tour du centre d’innovation de la centrale solaire Mohammed ben Rachid al-Maktoum lors de la cérémonie d’inauguration de la quatrième phase des installations près de Dubaï, aux Émirats arabes unis (EPA)
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Publié le Lundi 04 octobre 2021

La collaboration entre le Royaume-Uni et les EAU sera le moteur de la révolution verte, selon des ministres

La tour du centre d’innovation de la centrale solaire Mohammed ben Rachid al-Maktoum lors de la cérémonie d’inauguration de la quatrième phase des installations près de Dubaï, aux Émirats arabes unis (EPA)
  • Les intervenants discutent des possibilités de progrès à l’approche de la COP26 et de l’Expo 2021 de Dubaï
  • Organisée par l’Emirates Society, une conférence à laquelle Arab News a assisté laisse entrevoir la perspective d’un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et le CCG

LONDRES: Le commerce entre la Grande-Bretagne et les Émirats arabes unis s’avérera essentiel pour lutter contre le changement climatique tout en favorisant le progrès dans des domaines tels que les sciences de la vie, les technologies financières et l’intelligence artificielle, a déclaré le baron Gerry Grimstone, ministre d’État britannique à l’Investissement, lors d’une conférence organisée par l’Emirates Society et le UK-UAE Business Council à laquelle Arab News a assisté. 

La conférence, intitulée The Emirates at 50: Accelerating UAE-UK Business Collaboration and Investment («Les Émirats à 50 ans: accélérer la collaboration commerciale et les investissements entre les Émirats et le Royaume-Uni»), s’est déroulée en présence du baron Edward Udny-Lister, ancien chef de cabinet du Premier ministre britannique Boris Johnson et actuel envoyé dans le Golfe, et du ministre d’État des Émirats pour le commerce extérieur, le Dr Thani ben Ahmed al-Zeyoudi. 

Les intervenants ont discuté de la possibilité d’un futur accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis, des opportunités d’investissement dans les deux pays et des moyens de tirer parti de leurs relations pour en faire également bénéficier la région dans son ensemble. 

M. Al-Zeyoudi a noté que plus de 120 000 ressortissants britanniques habitent aux Émirats arabes unis, ce qui prouve la solidité des liens culturels et commerciaux entre les deux pays. 

Selon M. Grimstone, cela a été renforcé par le fait que le Conseil de coopération du Golfe représente le troisième marché d’exportation mondial du Royaume-Uni, derrière la Chine et les États-Unis. 

«Les Émirats constituent à eux seuls le 20e marché d’exportation du Royaume-Uni, totalisant pas moins de 10 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 1,17 euro) d’exportations au cours des quatre trimestres précédant le troisième trimestre de l’année dernière», a-t-il ajouté. 

Selon lui, la solidité de ces relations permettra un développement accru dans les domaines les plus importants pour la révolution industrielle verte. Plus de 6 000 entreprises britanniques sont déjà présentes aux Émirats arabes unis. 

M. Udney-Lister a quant à lui expliqué que cela se reflétait dans un récent partenariat stratégique entre le Royaume-Uni et les Émirats dans le domaine des sciences de la vie, avec un investissement total de plus d’un milliard de livres sterling par les deux gouvernements. Il s’agit de l’engagement le plus important, selon lui, qu’un gouvernement britannique ait pris dans ce domaine. 

Le prochain sommet de la COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre, sera précédé de l’accueil par M. Johnson d’investisseurs émiratis au Royaume-Uni en octobre, a indiqué M. Grimstone. Lors de cet événement, le Premier ministre exposera un plan en 10 points pour sa vision d’une «Grande-Bretagne globale», presque au moment où les entreprises britanniques participeront à l’Expo 2021 de Dubaï. 

M. Grimstone estime que ces deux événements ouvriront la voie à des progrès encore plus importants dans le domaine du développement durable qui, selon M. Al-Zeyoudi, est de plus en plus soutenu par le secteur privé. 

«Ce n’est plus aux (…) négociateurs de décider du ralentissement de l’ensemble du processus des mouvements sur le changement climatique. Il devient plus orienté vers les entreprises», a ajouté M. Al-Zeyoudi. 

«La durabilité et les technologies vertes deviennent la norme pour les nouvelles générations, et la consommation exerce une forte pression sur les investisseurs pour qu’ils changent la façon dont ils gèrent leurs entreprises.» 

«Le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis ont collaboré sur de nombreux projets dans le domaine de l’énergie verte. Masdar a investi dans de nombreux projets éoliens au Royaume-Uni et même dans la mobilité électronique dernièrement.» 

«L’une des choses qui sera également annoncée cette semaine (...) est le nouveau partenariat en matière d’hydrogène vert.» 

«Nous sommes conscients des aspects commerciaux des investissements verts et nous attendons avec impatience les résultats de la COP26 plus tard cette année.» 

«Je suis au courant de certains projets très intéressants qui sont envisagés dans les domaines de l’hydrogène et de la capture du carbone», a affirmé M. Grimstone. 

«La diversification que nous observons dans l’économie des Émirats arabes unis est très intéressante et je m’attends à ce que les principales entreprises du secteur de l’énergie veuillent être à l’avant-garde de cette révolution verte.» 

«Il est très intéressant de constater que les Émirats arabes unis commencent déjà à s’imposer comme l’un des principaux investisseurs potentiels dans la région.» 

Les intervenants ont également discuté de la possibilité de conclure de futurs accords de libre-échange entre le Royaume-Uni post-Brexit et le CCG, M. Al-Zeyoudi notant que les Émirats arabes unis sont prêts à signer des accords de partenariat économique avec huit pays dans les semaines à venir, y compris avec le Royaume-Uni. 

«Les négociations sont en cours depuis quelques mois», a-t-il précisé, ajoutant que les sujets sur la table allaient au-delà du commerce, s’étendant aux investissements et aux services économiques. 

Selon M. Grimstone, l’engagement avec les Émirats arabes unis qui, selon lui, se trouvent au «carrefour» du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud et de l’Afrique, donnerait au Royaume-Uni l’occasion de se positionner dans la région comme un partenaire neutre et alternatif aux États-Unis et à la Chine dans de nombreux domaines, compte tenu de l’escalade des tensions économiques entre les deux puissances. 

«Évidemment, nous voulons que la Grande-Bretagne soit considérée comme l'une des grandes puissances mondiales, dotée de ce que je qualifie de normes impartiales et professionnelles», a-t-il ajouté. 

«Je crois que le professionnalisme, dans sa forme la plus large, est vraiment l’une des plus grandes exportations de la Grande-Bretagne.» 

«Je pense que nos exportations de services vers le Golfe et les Émirats arabes unis ne vont faire que croître, et je pense que grâce à cette diffusion du professionnalisme (...), le véritable pouvoir à long terme passe par ces mécanismes d’influence à long terme.» 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'armée israélienne dit avoir éliminé un chef du Hezbollah au Liban

Le Hezbollah, allié du groupe militant palestinien Hamas, échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne depuis que les hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d'Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre à Gaza. (AFP)
Le Hezbollah, allié du groupe militant palestinien Hamas, échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne depuis que les hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d'Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre à Gaza. (AFP)
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  • Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un «raid ciblé mené par un drone ennemi sur une voiture» à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort
  • Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban

BEYROUTH: Un "important responsable" du Hezbollah libanais a été tué vendredi dans une frappe sur sa voiture dans le sud du Liban, a indiqué une source militaire libanaise en accusant Israël.

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l'armée israélienne au Hezbollah qui affirme vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Le mouvement armé pro-iranien vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un "raid ciblé mené par un drone ennemi (israélien, ndlr) sur une voiture" à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, une source militaire libanaise a précisé que la victime était "un important responsable du Hezbollah", bête noire d'Israël.

Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban.

Selon un correspondant de l'AFP sur place, la voiture ciblée a été détruite et des débris étaient éparpillés tout autour. Les autorités ont bouclé la zone.

Les violences transfrontalières se sont intensifiées cette semaine, suscitant des craintes d'un conflit généralisé entre Israël et le Hezbollah, qui se sont livré une guerre dévastatrice en 2006.

La Maison Blanche a estimé jeudi qu'un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être "la plus haute priorité".

Mercredi, onze civils dont dix secouristes ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, et un civil a péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban -des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils-, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, dix soldats et huit civils ont été tués selon l'armée.

 


L'unité de recherche et d'études d'Arab News lance une nouvelle étude approfondie sur Jérusalem

La riche Fondation de la Cité de David, également connue sous le nom «Elad», a bénéficié d’une carte blanche de divers ministères gouvernementaux pour développer des parcs nationaux à thème biblique autour de la vieille ville de Jérusalem. (AFP).
La riche Fondation de la Cité de David, également connue sous le nom «Elad», a bénéficié d’une carte blanche de divers ministères gouvernementaux pour développer des parcs nationaux à thème biblique autour de la vieille ville de Jérusalem. (AFP).
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  • Analyse des confiscations de terres par Israël au profit des organisations de colons, ainsi que marginalisation des chrétiens et des musulmans
  • Arab News expose en détails le processus de «judaïsation» de Jérusalem-Est, territoire palestinien

LONDRES: Pendant les vingt dernières années, le gouvernement israélien s’est associé au principal mouvement de colonisation du pays dans un plan visant à s'approprier des terres à Jérusalem-Est, dans le but de rétablir la «Cité de David» biblique, et ce, au détriment des musulmans et des chrétiens, risquant ainsi de compromettre tout espoir de solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

La riche Fondation de la Cité de David, également connue sous le nom «Elad», a bénéficié d’une carte blanche de divers ministères gouvernementaux pour développer des parcs nationaux à thème biblique autour de la vieille ville de Jérusalem.

Elle a également lancé une série de projets archéologiques controversés visant à prouver que Jérusalem-Est est le site de la Cité de David, tel que mentionné dans la Bible hébraïque.

«Ce que nous observons, c'est l'instauration d'un récit biblique spécifique, exclusif et absolutiste dans et autour de la vieille ville, et la matérialisation de ce récit dans le paysage à travers l'archéologie, les parcs, et autres», a déclaré Daniel Seidemann, un avocat israélien et fondateur de Terrestrial Jerusalem. Il s'agit d'une ONG israélienne qui surveille les développements à Jérusalem susceptibles d’influencer le processus politique ou les options de statut permanent.

L'objectif est de «marginaliser Jérusalem-Est sur les plans politique, géographique et économique, tout en réduisant la présence chrétienne dans la ville».

Normalement, la présence chrétienne à Jérusalem n'est jamais aussi apparente que pendant la Semaine sainte, qui a débuté ce 24 mars avec le dimanche des Rameaux dans le calendrier chrétien et qui culminera le dimanche de Pâques, le 31 mars. Aujourd'hui, c'est le Vendredi saint, jour où les chrétiens commémorent la crucifixion du Christ, un événement qui, pensent-ils, s’est déroulé sur le site de l'église du Saint-Sépulcre, située dans le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem.

Mais en présidant les célébrations du dimanche des Rameaux, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a exprimé son désarroi face à l’incapacité de nombreux paroissiens et pèlerins de participer aux célébrations cette année en raison de la guerre à Gaza, «une situation terrible et apparemment sans fin... et de tout ce qui se passe autour de nous cette année».

Les détails de ce que Terrestrial Jerusalem décrit comme «l'encerclement stratégique de la vieille ville de Jérusalem» sont révélés aujourd'hui dans une analyse approfondie spéciale menée par l'unité de recherche et d'études d'Arab News.

Ce plan a été longtemps en gestation. En juin 1998, après que des colons juifs se sont emparés de quatre maisons à Silwan, le porte-parole d'Elad, Ygal Kaufman, déclarait: «Notre objectif est de judaïser Jérusalem-Est. La Cité de David est le noyau le plus ancien de Jérusalem, et nous voulons en faire un quartier juif.»

La semaine dernière, Israël a porté un nouveau coup aux espoirs d'un État palestinien en annonçant la saisie de 800 hectares de terres palestiniennes occupées dans la vallée du Jourdain, une mesure condamnée comme illégale par de nombreux États et institutions, de l'Union européenne au Parlement de la Ligue arabe.

Cette annonce, faite par le ministre des Finances d'extrême droite d'Israël, Bezalel Smotrich, est intervenue vendredi dernier alors que le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, arrivait à Tel Aviv pour des entretiens sur Gaza avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.


La Première ministre italienne rend visite au personnel de la Finul au Liban

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  • Najib Mikati et Giorgia Meloni ont échangé sur les efforts déployés pour réduire les tensions dans la région, alors que le bilan des victimes des frappes israéliennes continue d’augmenter
  • Les sirènes ont retenti à deux reprises au quartier général de la Finul à Naqoura durant la visite de la Première ministre italienne dans le sud

BEYROUTH: Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, réaffirme l'engagement du Liban à mettre pleinement en œuvre toutes les résolutions internationales, notamment la résolution 1701 du Conseil de sécurité des nations unies, adoptée en 2006 pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah cette même année.

Il souligne également la nécessité pour Israël de respecter pleinement ces résolutions et de cesser ses violations de la souveraineté du Liban.

M. Mikati a fait ces remarques lors de la réception de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, à Beyrouth.

Jeudi, Mme Meloni a rendu visite au contingent italien au quartier général de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul), dans le village de Chamaa, et elle a exprimé sa gratitude aux troupes pour leurs services.

Le contingent italien est l'une des plus importantes unités militaires de la Finul dans le sud du Liban.

La visite de Giorgia Meloni a duré vingt-quatre heures, pendant lesquelles les tensions se sont considérablement accrues dans le sud du Liban en raison des derniers développements militaires.

Les sirènes ont retenti à deux reprises au quartier général de la Finul à Naqoura alors que la Première ministre italienne était dans le sud.

Le maire de Chamaa, Abdel Kader Safieddine, a déclaré que la visite se limitait à «une réunion militaire interne avec le chef de l'unité italienne et le général de la brigade alpine de Taurinense».

Il a informé Arab News que «compte tenu de la situation actuelle, aucune réception n'a été organisée».

Les entretiens entre Mme Meloni et M. Mikati ont eu lieu mercredi soir. Selon un communiqué publié par son bureau, Najib Mikati «a réitéré l'engagement du Liban à la pleine mise en œuvre de toutes les résolutions internationales relatives à la région et au Liban, en particulier la résolution 1701 du Conseil de sécurité des nations unies».

M. Mikati a rappelé qu'Israël devait également s'engager à respecter pleinement les résolutions de l'ONU et à cesser ses attaques terrestres, maritimes et aériennes contre la souveraineté du Liban.

Les deux parties «ont exprimé leur satisfaction concernant la résolution 2728 du Conseil de sécurité des nations unies, qui appelle à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pendant le mois sacré du ramadan, espérant qu'il se transformera en un cessez-le-feu durable».

L'arrivée de Giorgia Meloni à Beyrouth mercredi soir a coïncidé avec une escalade sanglante de la part d'Israël.

La Maison-Blanche a appelé Israël et le Liban à accorder une priorité absolue au rétablissement du calme, alors que le bilan des frappes aériennes israéliennes mercredi dans le sud du Liban s'élevait à seize morts, dont plusieurs militants et membres de groupes paramédicaux.

«Le rétablissement du calme le long de cette frontière reste une priorité absolue pour le président Biden et pour son administration et nous pensons qu'il doit également être d'une importance primordiale pour le Liban et Israël», a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, à Washington.

Le sous-secrétaire d'État adjoint américain, Ethan Goldrich, est arrivé à Beyrouth et il a rencontré le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, accompagné de l'ambassadrice Lisa Jones.

M. Goldrich a souligné «la nécessité de soutenir les initiatives diplomatiques visant à rétablir la stabilité dans le sud et dans la région».

M. Bou Habib a assuré à Joanna Wronecka, la Coordinatrice spéciale des nations unies pour le Liban, que «le Liban continuera à œuvrer pour la pleine mise en œuvre de la résolution 1701, car il s’agit du meilleur moyen pour parvenir à la stabilité souhaitée».

Cette résolution appelle notamment au retrait des forces israéliennes du Liban et au désarmement des groupes armés, y compris le Hezbollah.

Après le massacre d'Al-Habbaryeh le matin même, l'armée israélienne a perpétré deux autres massacres à Naqoura et à Tayr Harfa.

Le Hezbollah et le mouvement Amal ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes dans des déclarations publiées jeudi.

Plusieurs blessés, dont une femme, ont été transportés vers des hôpitaux de la ville de Tyr pour recevoir des soins, tandis que les cours étaient bondées de résidents et de donneurs de sang.

Le Hezbollah a riposté aux attaques israéliennes jeudi matin en prenant pour cible les colonies de Goren et de Shlomi avec des missiles et des tirs d'artillerie.

Le groupe a déclaré avoir visé le quartier général nouvellement établi du bataillon Liman avec des obus d'artillerie.

Dans le même temps, la Société de radiodiffusion publique israélienne a cité un responsable israélien affirmant que «l'armée israélienne entrera au Liban après l'achèvement de l'opération de Rafah».

De son côté, le chef du commandement nord israélien, Uri Gordin, a annoncé mercredi que «les forces israéliennes étaient prêtes à agir à la frontière libanaise».