Jawaher al-Mheiri aux jeunes Arabes : soyez courageux, poursuivez vos rêves, saisissez toutes les opportunités

Jawaher Al-Mehairi parle six langues, possède une licence en gestion de l'aviation, un diplôme d'études supérieures en diplomatie et est douée pour l'optimisation statistique. (Fourni)
Jawaher Al-Mehairi parle six langues, possède une licence en gestion de l'aviation, un diplôme d'études supérieures en diplomatie et est douée pour l'optimisation statistique. (Fourni)
Des Saoudiennes participent à une course cycliste pour célébrer la Journée mondiale de l'obésité à l'université Princesse Noura de Riyad. (AFP)
Des Saoudiennes participent à une course cycliste pour célébrer la Journée mondiale de l'obésité à l'université Princesse Noura de Riyad. (AFP)
La Koweïtienne Rawah Al-Saeid participe à l'épreuve de saut en hauteur lors du premier tournoi d'athlétisme féminin du Koweït en 2020. (AFP)
La Koweïtienne Rawah Al-Saeid participe à l'épreuve de saut en hauteur lors du premier tournoi d'athlétisme féminin du Koweït en 2020. (AFP)
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Publié le Vendredi 17 septembre 2021

Jawaher al-Mheiri aux jeunes Arabes : soyez courageux, poursuivez vos rêves, saisissez toutes les opportunités

  • Jawaher al-Mheiri incarne l'esprit d'une génération du Moyen-Orient qui semble prête à façonner son propre destin
  • Jawaher al-Mheiri a un message pour les jeunes Arabes : soyez courageux, poursuivez vos rêves, saisissez toutes les opportunités

DUBAΪ: L'exemple donné par la jeune femme émiratie Jawaher al-Mheiri est une véritable inspiration, même s'il est peut-être un peu intimidant. Elle parle six langues, a une licence en gestion de l'aviation, un diplôme d'études supérieures en diplomatie et est experte en optimisation statistique, le tout à l'âge de 28 ans.

Ce mois-ci, elle a écarté la concurrence de 300 autres candidats pour obtenir une place dans la catégorie «impact» de la liste des «30 Under 30» de cette année publiée par Forbes Middle East, qui reconnaît les réalisations des jeunes de la région et leur potentiel pour contribuer à façonner l'avenir.

Son inclusion met en évidence le fait qu'elle est un exemple exceptionnel des jeunes Arabes talentueux, dont beaucoup sont des femmes, qui changent le visage de leur région et innovent en prenant de plus en plus en main leur propre destin.

Elle suit les traces d'autres femmes arabes pionnières telles que Razan Khalifa al-Mubarak, 42 ans, directrice générale de l'Agence pour l'environnement d'Abu Dhabi et du Fonds pour la conservation des espèces Mohammed ben Zayed.

Plus tôt ce mois-ci, Mme Al-Mubarak a été élue présidente de l'Union internationale pour la conservation de la nature, l'un des organismes de conservation les plus importants et les plus connus au monde. Elle n'est que la deuxième femme à diriger l'institution en soixante-treize ans d'histoire, et la première femme arabe.

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Le conseil de Jawaher al-Mheiri aux jeunes Arabes est de croire en eux-mêmes et en leurs capacités, d'avoir le courage de poursuivre leurs rêves et de saisir les opportunités qui se présentent à eux. (AFP)

 

Mme Al-Mheiri a des ambitions similaires pour changer les choses dans le monde, et un message pour toutes les jeunes femmes de la région: ayez le courage de poursuivre vos rêves et de saisir les opportunités qui se présentent à vous.

Son parcours a commencé à l'âge de 18 ans alors qu'elle consacre ses journées à l'obtention d'une licence en gestion de l'aviation à l'Emirates Aviation University de Dubaï, et ses soirées à un emploi à temps partiel dans la finance à Al Ansari Exchange.

«Mon travail était différent de ma spécialité mais c'était la seule option disponible», déclare Jawaher al-Mheiri à Arab News. «C'était toutefois un bon domaine et je voulais continuer à être indépendante étant donné que mes études étaient coûteuses.»

«Je savais que mes parents feraient de leur mieux et couvriraient mes dépenses, mais je ne voulais pas devenir un fardeau supplémentaire pour eux – j'ai huit frères et sœurs et ils devaient s'occuper de leur éducation.»

Elle ne gagnait que 4 000 dirhams (1 100 dollars: 1 dollar = 0,85 euro) par mois, mais était heureuse d’avoir un salaire à l'âge de 18 ans. Son ambition et sa motivation la distinguaient de beaucoup de ses pairs, façonnant sa personnalité, sa réflexion et son comportement.

«Je suis devenue plus mature», souligne-t-elle. «Je voulais continuer à apprendre et je savais que si je commençais ma carrière à un jeune âge, cela porterait certainement ses fruits plus tard.»

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Salwa de Shorouq Basha (R) en compétition avec Shorouq Salem d'al-Qadeseyya, lors de la 3e ligue féminine de futsal, au Koweït Sports Club à Koweït. (AFP)

Après avoir décroché son diplôme à l'âge de 21 ans, elle rejoint le centre d'ingénierie d'Emirates Airline en tant que spécialiste du développement commercial, où elle acquiert une précieuse expérience. Ses tâches quotidiennes comprennent le développement et l'interprétation de scénarios pour soutenir les installations de maintenance, appuyer la direction et aider à façonner les politiques stratégiques.

«J'étais très attachée aux méthodes statistiques appliquées, très différentes de la théorie apprise à l'université», dit-elle. «J'ai travaillé avec des méthodes d'optimisation pour interpréter des scénarios et j'ai vraiment aimé ça.»

Mme Al-Mheiri continue d’acquérir de l'expérience et d’apprendre et, trois ans plus tard, son intérêt professionnel se tourne vers les affaires internationales et la diplomatie. Un an plus tôt, alors qu'elle travaillait toujours à temps plein pour Emirates, elle avait été nommée au Conseil de la jeunesse de Dubaï et, dans le cadre de ses fonctions, elle représentait les jeunes du pays devant ses dirigeants et lors d'événements internationaux.

«J'ai senti que c'était quelque chose qui me plaisait et que je voulais en faire une carrière», déclare-t-elle.

Dans les mois qui suivent, elle représente les Émirats arabes unis (EAU) lors d'événements à l'étranger à plusieurs reprises, notamment à l'Assemblée de la jeunesse des nations unies à New York et à l'Assemblée de la jeunesse asiatique du Forum urbain de Malaisie.

L'expérience qu'elle gagne lors de tels rassemblements lui donne la confiance nécessaire pour poursuivre une carrière dans la diplomatie.

En 2017, Jawaher al-Mheiri postule avec succès pour un poste de diplomate junior au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des EAU, et s’inscrit à un diplôme d'études supérieures à l'Académie diplomatique des Émirats à Abu Dhabi.
 

en bref

* Les hommes et les femmes figurant sur la liste des«30 Under 30» de Forbes Middle East ont obtenu des résultats considérables et possèdent un grand potentiel pour l'avenir.

* Ils inspirent les générations plus jeunes et plus âgées, donnent vie à leurs idées et prouvent que des décennies d'expérience ne sont pas nécessaires pour faire la différence.

* La liste 2021 comprend 38 personnes de 20 nationalités, basées dans 11 pays du Moyen-Orient.

Elle a rapidement commencé à gravir les échelons de sa carrière au ministère et est devenue une spécialiste économique principale en charge du dossier économique EAU-États-Unis. En septembre de l'année dernière, elle a de nouveau été promue et est devenue cheffe de la section des affaires économiques asiatiques.

«Mon rôle consiste à promouvoir et à faciliter les intérêts économiques, à organiser des plates-formes économiques et à faire des recherches sur des questions clés ayant un impact sur les relations économiques et commerciales des EAU», précise-t-elle. «Et parce que c'est un poste de direction, je dois également superviser et soutenir mes collègues diplomates.»

Ses rêves, ses ambitions et sa détermination à poursuivre son développement personnel ne s'arrêtent pas là. Ce mois-ci, elle a entamé un congé sabbatique rémunéré au cours duquel elle entreprendra deux années d'études pour une maîtrise en affaires internationales à l'université Columbia à New York, avec une spécialité en finance internationale et politique économique.

«J'ai pris cette mesure audacieuse parce que je ne m'attendais pas à être associée à l'une des universités de l'Ivy League», souligne-t-elle. «C’était quelque chose que j’avais en tête car, dans notre pays, rien n'est impossible – mais j'avais l'impression que je devais être diplômée d'une université de l'Ivy League pour être acceptée pour des études de troisième cycle.»

«Mais ce que je vis en ce moment prouve que ce point de vue est faux; je suis ici et je motive les gens à poursuivre leurs études et à essayer d’intégrer ces universités.»

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Des Saoudiennes passent devant une peinture murale représentant le roi Salmane dans la rue Tahliya à Riyad, la capitale. (AFP)

Jawaher al-Mheiri déclare qu'elle n'est pas intimidée par l'idée que seuls certains profils peuvent s'inscrire dans ces universités d'élite. Elle a eu confiance en elle-même et à ses capacités lorsqu'elle a fait le pas de postuler à l'une d'entre elles et a relevé le défi de s'améliorer intellectuellement.

«Je veux tirer le meilleur parti de cette expérience», déclare-t-elle. «Ce qui m'a encouragée, c'est le soutien que j'ai reçu au travail.»

Columbia a octroyé à Mme Al-Mheiri une bourse qui couvre 70 % de ses frais de scolarité. Le ministère de l'Éducation des EAU a couvert les 30 % restants, et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale continue de payer son salaire pendant qu'elle étudie.

L'annonce la semaine dernière que Forbes a reconnu ses réalisations professionnelles en lui attribuant une place sur sa liste des«30 Under 30» témoigne de son succès dans la construction d'une carrière réussie à un jeune âge et de ses responsabilités croissantes.

«Désormais, je ne représente pas seulement moi-même ou ma famille, c'est la région elle-même dont je suis ambassadrice», précise-t-elle. «Je dois donc m'assurer que les gens de la région sont inspirés et que je les représente.»

Jawaher al-Mheiri évoque le soutien massif pour l'autonomisation des femmes qu'elle a ressenti de la part des dirigeants des EAU et du Golfe, ce qui permet à un nombre croissant de jeunes de poursuivre leurs rêves de manière à les rendre fiers d'eux-mêmes, ainsi que de leur pays et de leur région.

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L'astronaute des EAU, Nora al-Matrooshi, lors d'une conférence de presse à Dubaï le 7 juillet 2021, elle est la première femme arabe à commencer une formation d'astronaute. (AFP)

«Je considère tout cela comme une façon de rendre à nos nations ce qu'elles nous ont donné», déclare-t-elle. «Elles ont veillé à ce que nous recevions une bonne éducation, un bon soutien et de la reconnaissance, donc chaque fois que ce genre d'opportunités se présente, je m'assure personnellement de tenter ma chance et je suis reconnaissante que les choses se déroulent bien. J'ai le sentiment de travailler dans le bon sens.»

Le conseil de Jawaher al-Mheiri aux jeunes Arabes est de croire en eux-mêmes et en leurs capacités, d'avoir le courage de poursuivre leurs rêves et de saisir les opportunités qui se présentent à eux.

«Je faisais partie de ces personnes qui ont dû apprendre à se faire confiance pour poursuivre leurs rêves et les réaliser», dit-elle. «Ne vous découragez pas. Même s'il s'agit d'une petite chose, vous devriez foncer. La région fourmille de talents de moins de 30 ans.»

«Nous sommes tous jeunes, nous avons l'énergie, et si nous nous réunissons avec le même état d'esprit et la même énergie, nous pouvons vraiment apporter les changements que nous souhaitons pour ce monde.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com