Blinken: les États-Unis s'engagent pour la défense de l'Arabie saoudite

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema benta Bandar, a posté sur Twitter le message suivant après la réunion: «Nos deux pays entretiennent des relations solides et profondes depuis des décennies et nous continuerons à travailler ensemble sur tous les fronts afin de consolider notre partenariat.» (AFP).
L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema benta Bandar, a posté sur Twitter le message suivant après la réunion: «Nos deux pays entretiennent des relations solides et profondes depuis des décennies et nous continuerons à travailler ensemble sur tous les fronts afin de consolider notre partenariat.» (AFP).
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Publié le Vendredi 15 octobre 2021

Blinken: les États-Unis s'engagent pour la défense de l'Arabie saoudite

  • Les États-Unis considèrent l'Arabie saoudite comme un partenaire essentiel et l'Amérique s'est engagée à défendre le Royaume, a déclaré Antony Blinken
  • «Notre relation a apporté une valeur énorme à nos deux pays, pas seulement à nous, mais aussi à la région et au monde», souligne le prince Faisal ben Farhan

RIYAD: Les États-Unis considèrent l'Arabie saoudite comme un partenaire essentiel et l'Amérique s'est engagée à défendre le Royaume, a déclaré le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

«Il existe un partenariat solide entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. Nous sommes déterminés à défendre le Royaume», a-t-il fait savoir jeudi dernier lorsqu’il a accueilli à Washington le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan.

«Ce partenariat avec l'Arabie saoudite est important et même vital pour gérer certains des défis les plus importants auxquels nous sommes confrontés, et nous y sommes particulièrement sensibles», a précisé Blinken aux côtés de son homologue saoudien lors d'une conférence de presse.

Le prince Faisal a également salué le partenariat solide qui unit les deux pays alliés.

«Notre relation a apporté une valeur énorme à nos deux pays, pas seulement à nous, mais aussi à la région et au monde», souligne-t-il.

Après leur rencontre, Blinken a rappelé, au nom des États-Unis, qu’il condamnait des attaques des Houthis contre le Royaume et il a réaffirmé l’engagement de son pays à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire et son peuple, déclare Ned Price, porte-parole du département d'État.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères indique que les diplomates ont souligné qu’il était important de promouvoir des efforts conjoints afin d’enrayer les attaques continues menées par la milice houthie contre des installations civiles et économiques et la menace qu'elle fait peser sur la l’activité maritime internationale. Il déclare qu’il est essentiel de l'empêcher d’utiliser les souffrances du peuple yéménite comme une monnaie d'échange.

Les discussions ont également porté sur «l'objectif commun qui consiste à parvenir à une solution durable pour mettre fin au conflit au Yémen», précise Price.

Le prince Faisal qualifie la réunion de «fructueuse». Il révèle que les discussions ont également porté sur «les moyens de renforcer le partenariat stratégique et la coopération sur plusieurs fronts».

Par ailleurs, les deux parties ont évoqué le programme nucléaire iranien et les négociations internationales qui s’y rapportent, indique le communiqué du ministère saoudien.

En outre, le prince Faisal et le secrétaire Blinken ont souligné qu’il était indispensable de soutenir toutes les mesures qui peuvent assurer la sécurité et la stabilité en Afghanistan.

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema benta Bandar, a posté sur Twitter le message suivant après la réunion: «Nos deux pays entretiennent des relations solides et profondes depuis des décennies et nous continuerons à travailler ensemble sur tous les fronts afin de consolider notre partenariat.»

Avant la réunion, les deux hommes avaient déclaré que des sujets comme la sécurité régionale, le changement climatique et l'énergie seraient à l'ordre du jour.

«Nous partageons de nombreuses tâches communes sur plusieurs problèmes très importants, du climat à l'énergie en passant par le Yémen et l'Iran», avait indiqué Blinken.

Le plus haut diplomate d'Arabie saoudite avait ajouté: «Nous allons nous pencher sur la sécurité régionale et sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble sur ce point, mais également, comme vous l'avez mentionné, sur le changement climatique, l'énergie, la reprise après la pandémie de Covid-19.»


L'Iran assure aux Etats-Unis ne pas vouloir «une expansion des tensions » avec Israël

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que son pays avait « essayé de dire clairement aux États-Unis » que l’Iran « ne cherchait pas une expansion des tensions dans la région ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que son pays avait « essayé de dire clairement aux États-Unis » que l’Iran « ne cherchait pas une expansion des tensions dans la région ».
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  • «Ce qui peut accroître les tensions dans la région, c'est le comportement du régime sioniste», a dit Hossein Ami-Abdollahian à son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi à New York pour une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
  • A New York, M. Amir-Abdollahian a prévu de s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et avec d'autres ministres des Affaires étrangères en marge de la réunion du Conseil de sécurité

TÉHÉRAN: Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que son pays avait fait passer plusieurs "messages" aux Etats-Unis pour assurer que l'Iran ne cherchait "pas une expansion des tensions" au Moyen-Orient avec Israël, a indiqué jeudi son ministère.

"Ce qui peut accroître les tensions dans la région, c'est le comportement du régime sioniste", a dit Hossein Ami-Abdollahian à son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi à New York pour une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Israël a indiqué mercredi qu'il se réservait "le droit de se protéger" face à l'Iran à la suite de l'attaque menée dans la nuit de samedi à dimanche par Téhéran contre son territoire avec des drones et des missiles.

M. Ami-Abdollahian a insisté sur le fait que "des messages avaient été envoyés avant et après l'opération" aux Etats-Unis, essentiellement par l'intermédiaire de l'ambassade suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays. Ces échanges visaient "à établir une compréhension correcte de l'action de l'Iran", selon lui.

"Nous avons dit clairement aux Américains que la décision (...) de répondre au régime" israélien, à la suite de la frappe attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, était "définitive", a dit le ministre.

"Nous avons essayé de dire clairement aux Etats-Unis dans ces messages que nous ne sommes pas à la recherche d'une expansion des tensions dans la région", a-t-il ajouté.

A New York, M. Amir-Abdollahian a prévu de s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et avec d'autres ministres des Affaires étrangères en marge de la réunion du Conseil de sécurité qui doit débattre d'une demande des Palestiniens de devenir un membre à part entière des Nations unies.


"Sortir de la destruction et de la mort" : des Gazaouis à la plage comme avant la guerre

Des enfants palestiniens jouent sur une plage à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 avril 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo AFP)
Des enfants palestiniens jouent sur une plage à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 avril 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo AFP)
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  • Une météo estivale a offert mercredi un moment de répit aux Gazaouis déplacés à Deir el-Balah, dans le centre du territoire palestinien,
  • "Les enfants étaient heureux", assure Naji Abou Waseem, lui aussi déplacé de Gaza-ville. "C'était notre but, les sortir de la destruction et de la mort, de l'atmosphère de la guerre, même s'ils entendent tout le temps des explosions et les avions"

Deir El-Balah (Territoires Palestiniens) : Une météo estivale a offert mercredi un moment de répit aux Gazaouis déplacés à Deir el-Balah, dans le centre du territoire palestinien, qui par centaines se sont baignés dans les eaux encore fraîches de la Méditerranée pour se laver des affres de la guerre.

"Aujourd'hui, c'était l'occasion pour nous d'aller à la mer. A cause de la forte chaleur, la tente est comme un four, et l'air est comme le feu", raconte à l'AFP Mahmoud Al-Khatib, 28 ans, qui a dû fuir la ville de Gaza, au nord, avec sa femme et ses enfants.

En attendant le jour où ils pourront rentrer chez eux, ils vivent dans un camp, sous des tentes chauffées à blanc par le soleil d'avril et un mercure qui a atteint les 34°C mercredi à Deir el-Balah.

"Les enfants étaient heureux", assure Naji Abou Waseem, lui aussi déplacé de Gaza-ville. "C'était notre but, les sortir de la destruction et de la mort, de l'atmosphère de la guerre, même s'ils entendent tout le temps des explosions et les avions".

Un photographe de l'AFP a saisi ces instants de calme et de joie simple, une denrée rare dans le petit territoire palestinien ravagé par six mois de frappes aériennes incessantes et de combats acharnés entre Israël et le Hamas.

Des hommes étendus sur le sable, les regards au large, devisent à quelques pas d'enfants bravant les vagues ou barbotant sur l'estran. Un petit groupe de femmes et de jeunes filles en tunique longue et hijab posent pour la photo.

Un cheval, un chien s'ébrouent dans l'eau. Des gamins piaffent d'aise, juchés sur un chameau.

Des adolescents tapent dans le ballon, d'autres volleyent, de plus jeunes sautillent sur un improbable trampoline.

Selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, femmes et enfants sont les premières victimes de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui a fait près de 39.000 morts, majoritairement des civils.

Originaire d'un quartier du nord de Gaza, Oum Ramadan, son mari Younis Abou Ramadan, leurs enfants et petits-enfants vivent eux aussi sous des tentes, "comme dans une boîte de sardines", résume-t-elle.

"Nous avons passé la journée à la plage", raconte Younis Abou Ramadan. "Nous avons essayé d'oublier ce que nous vivons, mais c'est difficile".

L'offensive militaire israélienne a été déclenchée par les attaques sanglantes et sans précédent perpétrées le 7 octobre par des commandos infiltrés du Hamas dans le sud d'Israël qui ont fait 1.170 morts, en majorité des civils, d'après un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

Leur massacre commis, les assaillants ont enlevé 250 personnes. Dans le cadre d'une trêve d'une semaine fin novembre, une centaine d'otages, dont 80 Israéliens ou binationaux, ont été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens.

Israël estime que 129 otages restent captifs dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts.


Les rois de Jordanie et de Bahreïn discutent de coopération arabe régionale

Le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, à Aqaba. (Petra)
Le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, à Aqaba. (Petra)
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  • La réunion a mis en lumière l’importance du prochain sommet de la Ligue arabe, qui devrait être inauguré à Manama, le 16 mai
  • Le roi Hamad a félicité la Jordanie pour son rôle au niveau de la promotion de la paix dans la région et son soutien aux causes arabes et islamiques, en particulier la question palestinienne

AMMAN: Le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, se sont rencontrés, mercredi, à Aqaba, pour discuter de la solidarité et de la coordination arabes, rapporte l’Agence de presse jordanienne.

La réunion a mis en lumière l’importance du prochain sommet de la Ligue arabe, qui devrait être inauguré à Manama, la capitale du royaume de Bahreïn, le 16 mai, à la lumière des défis auxquels la région fait désormais face.

Le roi Abdallah a salué les efforts déployés par Bahreïn pour organiser l’événement.

Lors de la réunion, à laquelle a également participé le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdallah, les dirigeants ont insisté sur les liens étroits entre la Jordanie et Bahreïn et ont exprimé leur engagement à poursuivre la coopération et l’intégration économique.

Le roi Hamad a félicité la Jordanie pour son rôle au niveau de la promotion de la paix dans la région et son soutien aux causes arabes et islamiques, en particulier la question palestinienne.

Les dirigeants ont souligné la nécessité urgente d’une intervention internationale pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, et ils ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures immédiates pour protéger les civils, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et empêcher une escalade du conflit.

Ils se sont également fermement opposés à toute action susceptible d’élargir le conflit, notamment l’offensive terrestre israélienne à Rafah ou le déplacement des Palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com