Tesla manoeuvre autour des défis logistiques et engendre des bénéfices record

Le chiffre d'affaires de Tesla, a atteint 13,76 milliards de dollars entre juillet et septembre, en hausse de 57%.  (Photo, AFP)
Le chiffre d'affaires de Tesla, a atteint 13,76 milliards de dollars entre juillet et septembre, en hausse de 57%.  (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

Tesla manoeuvre autour des défis logistiques et engendre des bénéfices record

  • Tesla est parvenu à livrer un nombre inédit de 241300 véhicules dans le monde, un chiffre en hausse de 20% par rapport au trimestre précédent, de 76% sur un an
  • La montée en puissance de son usine à Shanghai y a largement contribué, des véhicules fabriqués en Chine étant exportés aux Etats-Unis et en Europe

NEW YORK : Le constructeur de véhicules électriques Tesla est parvenu à dégager des bénéfices record au troisième trimestre malgré les problèmes logistiques entravant ses chaînes de production mais a prévenu que sa montée en puissance dépendrait de la disponibilité de certains éléments.

"Une variété de défis, des pénuries de semi-conducteurs à la congestion dans les ports en passant par les pannes d'électricité, ont eu un impact sur notre capacité à faire fonctionner les usines à pleine capacité", a reconnu le groupe dans un communiqué. 

Tesla est toutefois parvenu à livrer un nombre inédit de 241 300 véhicules dans le monde sur la période, un chiffre en hausse de 20% par rapport au trimestre précédent, de 76% sur un an. 

La montée en puissance de son usine à Shanghai y a largement contribué, des véhicules fabriqués en Chine étant exportés aux Etats-Unis et en Europe, a indiqué le directeur financier Zach Kirkhorn lors d'une conférence téléphonique.

Elon Musk avait déjà indiqué avoir pu contourner une bonne partie de la pénurie de semi-conducteurs en utilisant de nouveaux modèles de puces et en réécrivant les logiciels en conséquence. 

D'autres constructeurs ont plus de difficultés à faire face à ces défis, General Motors ayant vu par exemple ses ventes de véhicules aux Etats-Unis chuter de 33% au troisième trimestre en raison du manque de semi-conducteurs qui l'oblige, depuis le début de l'année, à réduire sa production. 

Tesla est en bonne voie pour atteindre son objectif d'une croissance annuelle de 50% mais la production au quatrième trimestre mais cela "dépendra beaucoup de la disponibilité de certains éléments", a souligné M. Kirkhorn. 

Le fait que la compagnie annonce que sa croissance sera dépendant de facteurs extérieurs "a pu laissé des investisseurs pensifs", a souligné Garrett Nelson de CFRA pour justifier la réaction de l'action mercredi, qui reculait de 0,7% après la séance de Wall Street malgré des chiffres supérieurs aux attentes. 

Mais elle s'affiche en hausse de 23% depuis le début de l'année, après avoir bondi de plus de 700% en 2020.

Bitcoin perdant

Le chiffre d'affaires de Tesla, a atteint 13,76 milliards de dollars entre juillet et septembre, en hausse de 57%. 

Le bénéfice net de la société a bondi à 1,6 milliard de dollars sur la période contre 331 millions un an plus tôt. 

La hausse du bénéfice d'exploitation est "principalement liée à la croissance du volume de véhicules et à la réduction des coûts", a souligné Tesla. 

Le groupe est ainsi parvenu à faire grimper la marge brute tirée de ses activités automobiles à 30,5%, contre 28,4% au trimestre précédent. 

L'entreprise, qui a récemment annoncé le déménagement de son siège de la Californie au Texas, ambitionne toujours de commencer la production dans ses nouvelles usines d'Austin et de Berlin d'ici la fin de l'année, a indiqué M. Kirkhorn.

L'objectif, a asséné à plusieurs reprises mercredi le directeur financier, est de faire grimper la production pour répondre à la forte demande pour les véhicules électriques. 

Tesla, qui avait créé la surprise en début d'année en annonçant avoir acheté pour 1,5 milliard de dollars de bitcoin, a en revanche de nouveau vu cet investissement peser sur ses résultats. 

Après avoir gagné 101 millions de dollars au premier trimestre grâce à la devise virtuelle, le groupe a dû enregistrer une charge de 23 millions au deuxième trimestre puis de 51 milliards de dollars au troisième.

Le groupe, qui a longtemps tiré une grande partie de ses profits de la vente à d'autres entreprises des crédits carbone qui lui sont accordés car ses voitures n'émettent pas d'émissions, continue à voir cette source se tarir: les revenus générés par ces opérations ont atteint 279 millions de dollars au troisième trimestre, contre 354 millions de dollars au deuxième trimestre et 518 millions au premier.

Comme il l'avait laissé entrevoir en juillet, le fantasque patron de Tesla n'a pas participé mercredi à la conférence téléphonique avec les analystes. 

Elon Musk avait à l'époque indiqué qu'il ne participerait pas forcément à ce rendez-vous qui suit traditionnellement la publication des résultats, "sauf s'il y a vraiment quelque chose d'important que je veux dire".


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le marché saoudien du capital-investissement enregistre des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars

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  • Le secteur manufacturier est le plus important en termes de volume d'investissement, avec 46 % du total des capitaux investis.
  • Dominant la scène de l'investissement, les opérations de rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

RIYAD : Le secteur du capital-investissement en Arabie saoudite est en plein essor depuis cinq ans, avec des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars en 2023, selon MAGNiTT.

La plateforme de données sur le capital-risque, ainsi que la Saudi Venture Capital Co ont publié un rapport mettant en évidence une augmentation significative de l'activité de capital-investissement dans le Royaume. 

À partir de 2020, le secteur a connu une croissance impressionnante, atteignant un multiple de 3,7 en 2021 par rapport à l'année précédente et un bond exponentiel à 5,9 fois en 2022 par rapport à l'année précédente.

Les investissements en private equity impliquent l'injection de capitaux par des investisseurs ou des entreprises dans des sociétés privées non cotées en bourse. 

Gérés par des sociétés de capital-investissement, ces investissements visent à accroître la valeur de l'entreprise grâce à des améliorations stratégiques et à des gains d'efficacité opérationnelle, dans l'intention de vendre l'entreprise avec un bénéfice ultérieur.

Ce secteur se caractérise par des investissements à long terme, une gestion active et des profils de risque et de rendement plus élevés.

Le capital-investissement investit généralement dans des entreprises plus matures que le capital-risque, qui se concentre sur les entreprises en phase de démarrage à fort potentiel de croissance, souvent dans le secteur technologique, en utilisant le financement par actions.

Parallèlement, le rapport met en évidence un changement notable dans la nature des transactions de capital-investissement, avec une augmentation substantielle des transactions de rachat, dont la part dans le total des négociations a augmenté de 20 points de pourcentage entre 2020 et 2023, selon le rapport.

Les transactions de rachat font référence au processus par lequel une société de capital-investissement acquiert une participation majoritaire dans une entreprise, souvent en la privatisant pour la restructurer stratégiquement et améliorer sa santé financière.

Parallèlement, les transactions de croissance, qui se concentrent sur l'investissement de capitaux dans des entreprises établies à la recherche d'opportunités d'expansion ou de développement, ont également connu une augmentation de 2 points de pourcentage au cours de la même période.

Dominant la scène de l'investissement, les opérations de  rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

Le rapport met également en lumière la diversité des transactions et l'orientation sectorielle du secteur du capital-investissement au cours des cinq dernières années.

Le secteur de l'alimentation et des boissons est apparu comme l'un des domaines les plus actifs pour les transactions de capital-investissement.

Cependant, le secteur manufacturier a pris la tête du volume d'investissement, obtenant 46 % du capital total déployé entre 2019 et 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com