Libye: conférence à Tripoli pour consolider la transition avant les élections

Les participants se réunissent dans un hôtel de la capitale libyenne Tripoli pour une conférence internationale visant à soutenir la stabilité en Libye, le 21 octobre 2021. (Photo, AFP)
Les participants se réunissent dans un hôtel de la capitale libyenne Tripoli pour une conférence internationale visant à soutenir la stabilité en Libye, le 21 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

Libye: conférence à Tripoli pour consolider la transition avant les élections

  • « Tripoli s'est rétablie. Elle est la capitale de tous les Libyens », a déclaré le chef du gouvernement intérimaire Abdelhamid Dbeibah dans son discours d'ouverture de la « Conférence de soutien à la stabilité de la Libye »
  • « Votre présence est la preuve que nous sommes engagés sur le chemin de la paix » a-t-il lancé, promettant que les élections auraient lieu « à la date prévue » en décembre

TRIPOLI: Une conférence ministérielle internationale s'est tenue jeudi à Tripoli en présence de représentants d'une trentaine d'Etats pour consolider le processus de transition en Libye, à deux mois d'une élection présidentielle cruciale pour l'avenir du pays.

"Tripoli s'est rétablie. Elle est la capitale de tous les Libyens", a déclaré le chef du gouvernement intérimaire Abdelhamid Dbeibah dans son  discours d'ouverture de la "Conférence de soutien à la stabilité de la Libye", la première du genre à se tenir dans le pays depuis dix ans.

"Votre présence est la preuve que nous sommes engagés sur le chemin de la paix", a-t-il lancé, promettant que les élections auraient lieu "à la date prévue" en décembre et appelant au "respect des résultats".

"Il n'y a pas de stabilité sans une souveraineté nationale pleine", a affirmé la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush.

La réunion, à laquelle participent des délégations représentant une trentaine de pays et organisations internationales, se tient au moment où le pays d'Afrique du Nord tente de tourner la page d'une décennie de chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.

Après des années de conflits armés et de divisions entre l'Est et l'Ouest, un nouveau gouvernement intérimaire a été désigné en début d'année, sous l'égide de l'ONU, pour sortir le pays d'un conflit internationalisé en le menant jusqu'à une élection présidentielle cruciale fixée au 24 décembre et suivie par un scrutin législatif.

La secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a insisté dans un discours sur l'importance du scrutin de décembre pour "achever la phase transitoire", en appelant les organisations internationales à dépêcher sur place "des envoyés spéciaux pour observer cette opération" et garantir sa transparence.

Alors que la Libye fait face à de multiples accusations de mauvais traitements à l'encontre des migrants en situation irrégulière, Mme DiCarlo a exhorté les autorités libyennes à accélérer le rapatriement des réfugiés bloqués dans le pays et à libérer les migrants en détention.

Plusieurs chefs de diplomatie, dont le Français Jean-Yves Le Drian et l'Italien Luigi Di Maio, ont assisté à la conférence aux côtés d'homologues de pays arabes. Les Etats-Unis sont représentés par Yael Lempert, une haute responsable du département d'Etat.

« Dynamique »

Pour la communauté internationale, la priorité est la tenue des scrutins décisifs mais entourés d'incertitudes, du fait des fortes dissensions internes.

L'un des enjeux sera de "capitaliser sur la dynamique actuelle pour voir la Libye se stabiliser, parce que plusieurs pays veulent en fait voir une Libye stable, même si c'est à leurs propres conditions", décrypte pour l'AFP Emadeddin Badi, expert à la Global Initiative basée à Genève.

Alors que le conflit libyen a été largement alimenté par des puissances extérieures, Tripoli souhaite par ailleurs "mettre l'accent sur la nécessité de respecter la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Libye", selon Mme al-Mangoush. 

« Commandement unique »

La rencontre doit aborder l'épineuse question des mercenaires. En décembre dernier, l'ONU faisait état de quelque 20.000 mercenaires et combattants étrangers présents en Libye mais aussi plusieurs centaines de militaires turcs présents en vertu d'un accord bilatéral conclu avec l'ancien Gouvernement d'union nationale.

Quelques départs "très modestes" ont depuis été constatés, d'après Tripoli. Début octobre, des délégations militaires des deux camps ont convenu d'un "plan d'action global" pour leur retrait, sans avancer de calendrier. 

Autre point de discussion, l'unification de l'armée sous un commandement unique. Car si en théorie, le pays dispose désormais d'un pouvoir unifié, la région orientale de Cyrénaïque est contrôlée de facto par le maréchal Khalifa Haftar, lui-même candidat probable à la présidentielle.

Mais le timing de cet évènement interpelle. 

"Si le gouvernement (de transition) actuel s'en va en décembre, quel peut être l'intérêt de confectionner des plans avec lui en octobre?", s'interroge ainsi Jalel Harchaoui, un autre spécialiste de la Libye à la Global Initiative.

"Il est certain qu'on y parlera aussi des élections, parce qu'il existe en effet une incertitude sur le scrutin, sa date, et sa base juridique", note-t-il sans exclure un éventuel report du scrutin.


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com