A Paris, le flou sur la fin des terrasses saisonnières

Le passage minimum de 1,60 m sur les trottoirs, le cadre esthétique ou l'interdiction de la publicité sur les terrasses sont également souvent bafoués dans un petit rayon de 500 m. (AFP)
Le passage minimum de 1,60 m sur les trottoirs, le cadre esthétique ou l'interdiction de la publicité sur les terrasses sont également souvent bafoués dans un petit rayon de 500 m. (AFP)
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Publié le Samedi 30 octobre 2021

A Paris, le flou sur la fin des terrasses saisonnières

  • De nombreux établissements restent dans l'attente d'une autorisation permanente, dans un contexte où beaucoup ne respectent déjà pas le règlement
  • Sur les 1 200 demandes de pérennisation annuelle, 500 ont été refusées et environ 100 acceptées à ce stade

PARIS: A Paris, les extensions de terrasses, qui ont fleuri depuis la crise sanitaire, doivent officiellement disparaître lundi, jusqu'au prochain printemps. Mais de nombreux établissements restent dans l'attente d'une autorisation permanente, dans un contexte où beaucoup ne respectent déjà pas le règlement.


"J'attends de voir si les autres l'enlèvent". Près des Grands Boulevards, Béatrice a bien demandé à pouvoir conserver sa petite terrasse "éphémère" toute l'année, possibilité désormais offerte par la mairie sur des places de stationnement.


Mais faute de réponse au 1er novembre, la gérante du Bogory's Café enlèvera probablement le platelage en bois "le week-end prochain" pour l'entreposer dans son garage en Seine-et-Marne.


Elle n'est pas la seule dans ce cas : sur les 1 200 demandes de pérennisation annuelle, 500 ont été refusées et environ 100 acceptées à ce stade, indique à l'AFP Olivia Polski, adjointe PS au commerce de la maire de Paris Anne Hidalgo.


Ce qui laisse une moitié de cafetiers et restaurateurs dans l'inconnu, à l'heure où les terrasses dites "estivales" doivent être remballées jusqu'au 1er avril 2022 selon un nouveau règlement entré en vigueur le 1er juillet. 

«Boîte de Pandore»
Entre 20 et 30 inspecteurs de la direction de l'urbanisme, très sollicités, "rappellent un par un" les établissements aux dossiers parfois incomplets ou retoqués par le maire d'arrondissement, défend Mme Polski, qui promet une "réponse dans les semaines qui arrivent".


Pour Nicolas, un militant du Collectif Terrasses_75 pour qui les extensions ont grignoté plus de 150.000 m2 d'espace public, "la mairie n'est pas du tout capable de gérer cela. Elle a ouvert une boîte de Pandore qu'elle n'est pas capable de refermer."


Patron du restaurant Le Mesturet et président de l'Association française des maîtres restaurateurs, Alain Fontaine n'a pas non plus reçu de réponse à sa demande de pérennisation de sa contre-terrasse végétalisée, formulée en juin. En revanche, il a reçu cette semaine un courrier "comme quoi on devait la démonter", s'agace-t-il.


Un outil de travail qui lui "sauvé la vie" après les confinements, mais a coûté 5.000 euros. "Je suis parti pour la laisser, parce que j'ai un dossier en cours d'instruction, je ne vais pas faire de la menuiserie tous les deux matins", dit encore le chef. En soulignant que dès lundi, tous les cafés et restaurants paieront la redevance sur les terrasses, dont la mairie les a exemptés depuis le début de la crise...


Pour ces restaurateurs qui "pourront montrer qu'ils ont fait une demande", "il y aura une tolérance de quelques jours", dit Mme Polski. 


Pour Pascal Mousset, président du GNI (Groupement national des indépendants - hôtellerie et restauration) Paris Ile-de-France, "l'embouteillage administratif" permettra aux restaurateurs concernés de "laisser leur installation en place en la maintenant". Et en l'utilisant...

«Je veux juste travailler»
Mais pour les quelque 6.000 demandes de simple renouvellement saisonnier à traiter pendant l'hiver, soit la moitié des 12.000 terrasses éphémères nées de la crise sanitaire sur les trottoirs, places de stationnement, terre-pleins, placettes ou rues piétonnisées, "il n'y aura pas de tolérance" à partir de lundi, assure Mme Polski. Celle-ci évoque des amendes pouvant monter à 500 puis 15.000 euros, avant fermeture administrative.


Pour l'instant, Kamel n'a pas l'intention de ranger ses 8 tables supplémentaires. Ce gérant d'un bar du Faubourg Saint-Denis, une artère très vivante du centre de Paris, les étale le soir sur le trottoir, devant les devantures des commerces voisins fermés, et dépasse allègrement l'obligation de fermeture à 22H00. "Je ne gêne pas, je veux juste travailler", plaide-t-il, en disant n'avoir "rien à perdre" à payer quelques amendes.


A cause du Covid, "les gens ne rentrent pas à l'intérieur", argue-t-il encore en montrant sa salle vide. 


"Une grosse proportion des bars" ne respecte pas l'horaire de 22H00, souligne Amélie Terrien, militante du collectif Droit au sommeil et habitante du quartier. Le passage minimum de 1,60 m sur les trottoirs, le cadre esthétique ou l'interdiction de la publicité sur les terrasses sont également souvent bafoués dans un petit rayon de 500 m, comme l'a constaté l'AFP.


"Le débordement le plus fréquent qu'on a pu constater, c'est le respect des horaires", reconnaît Pascal Mousset, pour qui "70% à 80% des professionnels" ont respecté le règlement jusqu'ici.


Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

 


JO-2024: environ 50 000 agents mobilisés dans la fonction publique d'Etat

Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
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  • Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police, 25 000 agents déployés, et de l'armée 20 000, a affirmé une source proche du dossier
  • Le ministère de la Transition écologique «aurait dépêché environ 1 500 agents» pour le plus grand événement sportif au monde

PARIS: Un peu moins de 50 000 agents de la fonction publique d'Etat, qui en compte 2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), a-t-on appris vendredi.

Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000), a affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni l'administration et les syndicats de fonctionnaires.

Selon les estimations présentées par l'administration au cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1.500 agents" pour le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source.

"Quelques centaines" seraient mobilisés à la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré.

Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.

Dans une instruction envoyée en mars aux ministères, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) leur demandait de recenser avant le 31 mars les agents "dont la présence est indispensable pendant la période de préparation ou de déroulement des Jeux".

Au cours de la réunion de jeudi, quatre points ont été abordés: l'organisation des Jeux, le dialogue social, les modalités d'organisation du travail pendant les JO et les mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés (places en crèche, garde d'enfants...).

La CGT et FO, les deux premiers syndicats de la fonction publique qui ont tous deux déposé des préavis de grève couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre), n'étaient pas présents à la réunion.

Dans un message à l'AFP, la patronne de la CGT des agents de l'Etat, Céline Verzeletti, demande à rencontrer le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, "pour échanger sur un socle commun et contraignant" de mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés, dans les trois branches du secteur public (Etat, hôpitaux, collectivités locales).

Mécontent de la politique salariale du gouvernement pour les fonctionnaires, FO a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et l'administration jusqu'à la fin avril, où le syndicat doit être reçu par le cabinet du Premier ministre Gabriel Attal.


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".