Mikati s'active pour tenter de regagner la confiance des pays arabes

Le Premier ministre libanais Najib Mikati. (Reuters)
Le Premier ministre libanais Najib Mikati. (Reuters)
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Publié le Mardi 07 décembre 2021

Mikati s'active pour tenter de regagner la confiance des pays arabes

  • Le ministre de l’Intérieur déclare que des mesures seront prises pour prévenir et lutter contre la menace que constitue le trafic de drogue
  • Samedi, le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane se sont mis d’accord pour aider ensemble le peuple libanais

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais Najib Mikati a tenu lundi un nombre de réunions dans le but de rétablir la confiance entre le Liban et le Golfe et de restaurer les relations économiques et diplomatiques du pays avec l’Arabie saoudite ainsi que les autres états du Golfe.

Cela fait suite à l’accord franco-saoudien annoncé samedi à Djeddah. Effectivement, le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane se sont mis d’accord pour aider ensemble le peuple libanais.

Les ministres de la Défense (Maurice Selim), de l’Intérieur (Bassam Mawlawi), des Affaires étrangères (Abdullah Bou Habib), de l’Agriculture (Abbas Hajj Hassan) et de l’Industrie (Georges Boujikian) ont participé aux longues réunions qui ont eu lieu au Grand Sérail – siège du Premier ministre.

D’autres responsables ont également assisté aux réunions, entre autres Raymond Khoury, directeur général par intérim des douanes libanaises, Mohammad Choucair, président des organismes économiques libanais, ainsi que des représentants de l’Union des conseils d’hommes d’affaires du Liban et du Golfe.

Choucair, qui est également un ancien ministre, a indiqué qu’il était nécessaire que les organisations œuvrent à reprendre les exportations vers l’Arabie saoudite. «Nous avons discuté de nouveaux moyens pour ce faire», a-t-il déclaré. 

Lors de la rencontre, Mikati a dit que «l’Arabie saoudite et les états du Golfe en avaient assez de ces slogans qui ne sont pas appliqués.»

Des personnes qui ont pris part aux réunions ont affirmé à Arab News que Mikati avait insisté sur «le besoin de remédier aux problèmes» et qu’il avait avoué que «les pays du Golfe avaient raison de se plaindre de certaines questions.» «Nous devons mettre en place des mesures pour aborder ces problèmes. Nous pouvons déjà commencer par fortifier les frontières avec la Syrie par des tours supplémentaires, pour une meilleure surveillance frontalière.»

 

Le Premier ministre Najib Mikati a dit que «l’Arabie saoudite et les états du Golfe en avaient assez de ces slogans qui ne sont pas appliqués.»

 

D’après Mawlawi, les discussions étaient surtout axées sur les exportations vers l’Arabie saoudite et les préoccupations concernant le trafic de drogue.

«Nous mettrons en place des mesures concrètes pour tout ce qui pourrait menacer nos relations avec les pays arabes. Personnellement, je vais suivre de près les procédures judiciaires qui se rapportent à la lutte contre le trafic de drogue et de captagon», a-t-il affirmé.

 «Nous devons tous agir vite pour contrôler les frontières, l’aéroport, le port et tous les points de passage ; et nous devons faire face au trafic de drogue qui se produit à travers le Liban. Nous ne sommes pas en train de divulguer toutes les opérations de contrebande auxquelles nous mettons fin.»

 «Nous avons intercepté une opération de trafic de captagon samedi. Nous suivons l’affaire de près et les personnes qui y sont impliquées ont été arrêtées», a poursuivi Mawlawi.

 «Nous allons apporter des solutions pratiques à ces opérations de contrebande et à tout ce qui risque de nuire à nos relations avec l’Arabie saoudite et les pays du Golfe à cet égard.»

Il a également précisé que «toute entreprise qui réemballe les paquets de stupéfiants – même si ceux-ci ont été fabriqués en dehors du Liban – perdra sa licence. Ses activités seront suspendues et son nom divulgué.»

En ce qui concerne l’appel à la limitation de la possession d’armes aux institutions étatiques libanaises – étape qui constitue une condition pour la restauration des relations libano-saoudiennes – Mawlawi a dit : «Nous appliquons la politique publique du Liban et mettons en avant ses intérêts.»

Nicolas Chammas, président de l’Association des commerçants de Beyrouth, a indiqué que «le problème le plus grave était celui de la contrebande.» «Nous allons travailler afin de refaire du Liban une plateforme pour l’exportation de biens et non pour le trafic de drogue. Nous sommes tenus de prendre des mesures rapides et sérieuses à cet égard», a-t-il ajouté.

Fouad Siniora, ancien premier ministre libanais, a décrit l’accord franco-saoudien convenu le samedi comme étant «d’une importance majeure dans des circonstances aussi délicates.»

Cet accord «permet de résoudre plusieurs questions soulevées qui posent problème dans la région arabe, notamment en ce qui concerne l’Irak, la Syrie, le Yémen et le Liban», a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com