Sommets au Moyen-Orient: Ukraine, Iran et post-pandémie au programme

(De gauche à droite), le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie, le prince héritier d'Abou Dhabi Mohamed ben Zayed Al-Nahyan et le Premier ministre irakien Mostafa Al-Kadhemi se réunissant dans la station balnéaire d'Al-Aqabah, le mars 25, 2022 (Photo, AFP).
(De gauche à droite), le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie, le prince héritier d'Abou Dhabi Mohamed ben Zayed Al-Nahyan et le Premier ministre irakien Mostafa Al-Kadhemi se réunissant dans la station balnéaire d'Al-Aqabah, le mars 25, 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Sommets au Moyen-Orient: Ukraine, Iran et post-pandémie au programme

  • Blinken visitera le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord la semaine prochaine
  • Aux difficultés économiques postpandémiques s'ajoute la crainte d'une perturbation des prix de produits alimentaires et énergétiques

AMMAN: Le conflit Ukraine-Russie, la possibilité d'un accord avec l'Iran à Vienne et les difficultés économiques post-pandémiques, autant de sujet qui seront au coeur de plusieurs sommet régionaux à venir.
Se réuniront prochainement l’Irak, les EAU, l’Égypte et la  Jordanie, à Al-Aqaba. Les chefs des diplomaties israélienne et américaine échangeront également bientôt. Sans oublier le sommet tripartite à Charm el-Cheikh auquel participeront le président Abdel  Fattah El-Sissi, le Premier ministre israélien Naftali Bennett, et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed
Enfin, le ministre américain des Affaires étrangères Antony Blinken visitera le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord la semaine prochaine. L'administration Biden s’efforce de garder ses alliés et ses partenaires unis alors que le conflit ukrainien se poursuit.
Pour Oraib Rantawi, directeur du Centre d'études politiques Al-Qods basé à Amman, ces réunions porteraient davantage sur la coordination et la consultation que sur la conclusion d'un accord ou la signature d'une nouvelle entente.
«Je crois que tous ces pays réalisent que nous approchons d'une étape critique à cause du conflit russo-ukrainien, ainsi que de la possibilité d'un accord nucléaire à Vienne», a-t-il déclaré à Arab News.
Sans mettre en doute la fiabilité des alliés de Washington, Rantawi signale pourtant qu'ils ne seront pas disposés à s'impliquer plus que de mesure dans la guerre.
Jamil Nimri, membre du Sénat jordanien et personnalité de premier plan dans les efforts visant à créer des partis politiques au pouvoir dans le pays, a convenu que l'Iran et l'Ukraine étaient les deux éléments clés lors des consultations actuelles.
«Ce que nous observons est une situation politique qui est tout à fait différente», a-t-il expliqué à Arab News.
Les réunions devraient également évoquer les difficultés économiques postpandémiques et la crainte d'une perturbation des prix de produits alimentaires et énergétiques.
L'Égypte est confrontée à des problèmes économiques selon Nimri, qui  rappelle la menace que pose le conflit ukrainien pour l'approvisionnement en blé, la Russie et l'Ukraine étant des producteurs majeurs de céréales. De la même façon, le sénateur prédit un impact sur les prix de l'énergie pour les pays consommateurs de pétrole.
Les produits alimentaires et énergétiques deviennent «une question de sécurité nationale» pour de nombreux pays arabes, qu'un étincelle suffirait à embraser, avertit Nimri.
«Il est inhabituel qu'avec tous les problèmes de l'Ukraine, le secrétaire d'État américain et le roi Abdallah II aient décidé de se rendre à Ramallah», a-t-il déclaré. Il a en outre ajouté que les inquiétudes viennent aussi des répercussions sur de nombreux pays, si les choses explosent à la mosquée d’Al-Aqsa.
«C’est rare qu’on voit le roi se rendre à Ramallah ou même un haut responsable américain visiter les zones palestiniennes occupées. Ils savent tous que l'étincelle d'Al-Aqsa pourrait avoir un effet domino sur la région qui rappelle les souvenirs du printemps arabe.
Les différentes réunions de haut niveau semblent avoir une forte influence du pays du Golfe, les leaders des Émirats arabes unis étant présents à presque toutes les réunions, reflétant les inquiétudes concernant l'accord avec Téhéran et les effets de la polarisation en provenance de l'Ukraine.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Tunisie: 14 corps de migrants retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba

Des migrants africains attendent un train à la gare le 5 juillet 2023, alors qu'ils fuient vers Tunis au milieu des troubles à Sfax suite à l'assassinat, le 3 juillet, d'un Tunisien lors d'une altercation avec des migrants (Photo, AFP).
Des migrants africains attendent un train à la gare le 5 juillet 2023, alors qu'ils fuient vers Tunis au milieu des troubles à Sfax suite à l'assassinat, le 3 juillet, d'un Tunisien lors d'une altercation avec des migrants (Photo, AFP).
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  • La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins
  • Un Egyptien, identifié grâce à son passeport retrouvé sur le corps, figure aussi parmi les morts, selon la même source

TUNIS: Les corps de 14 migrants morts noyés au large de la Tunisie ont été retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba depuis vendredi, ont indiqué les autorités mercredi.

"Les corps ont commencé à échoir sur les côtes de Djerba vendredi. Quatorze corps, la plupart des Africains subsahariens, ont été récupérés depuis", a déclaré à l'AFP Fethi Bakkouche, procureur du tribunal de Médenine (sud-est), dont dépend l'île de Djerba.

Un Egyptien, identifié grâce à son passeport retrouvé sur le corps, figure aussi parmi les morts, selon la même source.

Point de départ 

La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations, 2.498 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale l'année dernière, soit une augmentation de 75% par rapport à 2022

Mardi, les autorités tunisiennes avaient annoncé avoir retrouvé depuis samedi sur les côtes du centre-est du pays les corps de 22 migrants morts noyés au large en tentant de gagner clandestinement l'Europe à bord d'embarcations de fortune.


Liban: le Hezbollah dément que la moitié de ses commandants dans le sud aient été tués par Israël

Des panaches de fumée éclatent lors du bombardement israélien sur le village d'Alma al-Shaab, dans le sud du Liban, le 25 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza (Photo, AFP).
Des panaches de fumée éclatent lors du bombardement israélien sur le village d'Alma al-Shaab, dans le sud du Liban, le 25 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza (Photo, AFP).
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  • Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait affirmé en 2021 que sa formation comptait 100.000 combattants
  • L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a démenti jeudi que la moitié de ses commandants dans le sud du Liban aient été "éliminés" comme l'a affirmé Israël, assurant qu'un petit nombre de ses responsables ont été tués en plus de six mois d'affrontements.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes, avait affirmé mercredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

Affirmations fausses 

"Ces affirmations sont fausses, dénuées de tout fondement", a déclaré une source du puissant mouvement pro-iranien à l'AFP.

Le nombre de membres du Hezbollah "occupant des postes de responsabilité qui ont été tués se compte sur les doigts d'une seule main", a ajouté cette source.

Pour elle, les allégations israéliennes "visent à remonter le moral de l'armée (israélienne) qui est effondrée".

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, le Hezbollah a perdu 252 combattants dans des frappes israéliennes au Liban, selon un décompte de l'AFP.

Israël affirme régulièrement éliminer des responsables locaux du Hezbollah dans des frappes ciblées. Mais la formation chiite n'a annoncé que la mort d'un petit nombre de ses responsables, le reste des morts étant présentés comme de simples combattants.

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait affirmé en 2021 que sa formation comptait 100.000 combattants, un chiffre susceptible d'être gonflé selon des analystes.

Au total, les violences entre Israël d'un côté et le Hezbollah et des groupes alliés de l'autre ont fait 380 morts du côté libanais, dont 72 civils, depuis le début de la guerre.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.