A Londres, la rocambolesque affaire «Wagatha Christie» devant un tribunal

Rebekah Vardy, épouse de l'Angleterre et footballeur de Leicester City Jamie Vardy, arrive mardi à la Haute Cour du centre de Londres pour le début du procès en diffamation de "Wagatha Christie" (Photo, AFP).
Rebekah Vardy, épouse de l'Angleterre et footballeur de Leicester City Jamie Vardy, arrive mardi à la Haute Cour du centre de Londres pour le début du procès en diffamation de "Wagatha Christie" (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 11 mai 2022

A Londres, la rocambolesque affaire «Wagatha Christie» devant un tribunal

  • Dans ce procès qui doit durer jusqu'au 18 mai, Rebekah Vardy poursuit Coleen Rooney
  • «Je n'ai donné aucune information aux journaux», a assuré Mme Vardy à la cour mardi

LONDRES: Fausses stories sur Instagram, accusations de fuites dans la presse, poursuites en diffamation... Le procès rocambolesque qui oppose Coleen Rooney à Rebekah Vardy, deux influenceuses d'abord connues pour être les femmes de footballeurs anglais, s'est ouvert mardi à Londres.

L'affaire suscite un tel intérêt au Royaume-Uni qu'elle a son propre surnom: "Wagatha Christie" - WAG (Wives and girlfriends) étant un acronyme utilisé pour désigner les compagnes des sportifs célèbres.

Des dizaines de photographes se sont massés devant la Haute Cour de Londres et l'entrée des deux femmes a été filmée pour un documentaire. A l'intérieur, les journalistes étaient entassés dans une salle d'audience pour suivre l'affaire, le tribunal ayant également mis en place une retransmission vidéo au sous-sol pour ceux n'ayant pas eu de siège. 

Dans ce procès qui doit durer jusqu'au 18 mai, Rebekah Vardy poursuit Coleen Rooney pour diffamation après que cette dernière l'a accusée d'avoir fait fuiter des informations aux tabloïds anglais. 

Tout commence en octobre 2019 quand Coleen Rooney, la femme de l'ancienne star du football anglais Wayne Rooney, accuse Rebekah Vardy, mariée à l'attaquant de Leicester City Jamie Vardy, d'avoir transmis au tabloïd The Sun de "fausses histoires" la concernant.

Dans une publication sur Instagram et Twitter largement relayée et tournée en dérision par les internautes, Mme Rooney avait expliqué s'être rendu compte que ce qu'elle publiait sur son compte privé sortait régulièrement dans le journal, qui avait à l'époque une rubrique consacrée aux femmes de footballeurs.

Suspectant Mme Vardy, elle avait expliqué avoir mené l'enquête en "bloquant tout le monde de mes stories sauf UN compte" et en publiant de fausses histoires sur sa vie - notamment un voyage au Mexique pour sélectionner le genre de son enfant - pour voir si elles se retrouvaient dans le tabloïd, ce qui fut le cas.

"J'ai fait des captures d'écrans qui montrent clairement qu'une seule personne avait vu" les stories, avait elle affirmé. "C'est... le compte de Rebekah Vardy."

Mme Vardy avait nié et décidé d'attaquer Mme Rooney en justice pour diffamation. Selon la loi britannique, c'est désormais à Mme Rooney de prouver la véracité des accusations proférées.

«Accusations fausses»

"Je n'ai donné aucune information aux journaux", a assuré Mme Vardy à la cour mardi.

"Les accusations dans le post étaient et restent fausses", a renchéri son célèbre avocat, Hugh Tomlinson, dans ses observations écrites.

L'agente en relations publiques de Mme Vardy, qui avait accès au compte Instagram de sa cliente, est soupçonnée d'être à l'origine des fuites. Mais selon l'avocat de Mme Rooney, David Sherborne, "il y a de nombreuses preuves qui montrent que Mme Vardy savait et approuvait" les fuites.

"Si (Mme Vardy) a donné (à son agente) le pistolet et les balles, lui a dit où viser, ce qui se passait et quand, ça la rend tout autant responsable que la personne qui appuie sur la détente", a affirmé M. Sherborne.

"Je ne savais pas que c'était ce qui se passait", a rétorqué Mme Vardy.

L'affaire s'était déjà retrouvée devant la justice en novembre 2020. A l'époque, le juge avait conclu que Mme Rooney "identifiait clairement" Mme Vardy comme "coupable", ouvrant la voie au procès pour diffamation.

Si Coleen Rooney, 36 ans, et Rebekah Vardy, 40 ans, sont devenues des personnalités publiques en raison de leur relation avec des footballeurs, elles sont depuis des "peoples" à part entière. Suivies par des centaines de milliers d'abonnées sur Instagram, elles y partagent régulièrement des photos de leurs enfants respectifs.


Israël attaque l’Iran: fortes explosions tôt vendredi dans le centre du pays

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
Short Url
  • Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes
  • Les vols commerciaux ont été suspendus avant une reprise graduelle depuis les deux aéroports majeurs de la capitale, comme l’a annonce l’agence Irna

TEHERAN, WASHINGTON : Israël a lancé une attaque contre l'Iran, en représailles aux frappes iraniennes contre son territoire du week-end dernier, ont indiqué plusieurs médias aux Etats-Unis, citant des responsables américains.

ABC, CBS et CNN, entre autres médias, ont rapporté les frappes tôt vendredi, heure du Moyen-Orient, en citant des responsables américains.

CNN a précisé que l'attaque israélienne n'avait pas pris pour cible d'installations nucléaires, rapportant là encore un responsable américain.

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars.

Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes. Et les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan (centre), sont "totalement en sécurité", a précisé l'agence Tasnim.

 


Des députés britanniques exhortent le gouvernement à désigner le CGRI comme un groupe terroriste

Short Url
  • Les signataires de la lettre ouverte affirment que l’organisation iranienne «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni»
  • La désignation du CGRI comme groupe terroriste le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda

LONDRES: Un groupe multipartite formé de plus de 50 députés et de pairs à la Chambre des lords au Royaume-Uni a exigé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien soit désigné comme une organisation terroriste.

Ce groupe, qui comprend les anciennes secrétaires d’État à l’intérieur Suella Braverman et Priti Patel, a formulé cette demande dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien The Times.

Le CGRI constitue un élément clé des capacités militaires et de projection de puissance de l’Iran. Plus de 125 000 personnes servent dans ses rangs, réparties dans des unités telles que la force Al-Qods, l’unité d’outre-mer chargée d’assurer la liaison avec les milices au Yémen, au Liban, en Irak et en Syrie, et de les soutenir. Ces dernières années, le CGRI a également établi des relations avec le Hamas dans la bande de Gaza.

La lettre ouverte, signée par 134 personnes, intervient après l’attaque iranienne du week-end dernier contre Israël, que les signataires ont décrite comme le «dernier chapitre de la terreur destructrice du CGRI».

«Le gouvernement lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en considérant le Hamas et le Hezbollah comme terroristes, mais ce n’est pas suffisant», indique le document.

«Le CGRI est la principale source de radicalisation idéologique, de financement, d’équipement et de formation de ces groupes.»

«Le gouvernement doit agir contre la racine même du problème et considérer le CGRI comme une organisation terroriste.»

L’Iran a riposté à l’attaque israélienne contre son consulat à Damas, qui a fait onze morts, dont des commandants de haut rang.

L’ancien président américain Donald Trump a désigné le CGRI comme une organisation terroriste en 2019, un an avant l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods.

Le Royaume-Uni s’est toutefois montré réticent à faire de même par crainte de rompre les canaux de communication diplomatiques avec Téhéran.

Cependant, dans le cadre des sanctions imposées à l’Iran en raison de son programme nucléaire, le Royaume-Uni a sanctionné le CGRI; il a gelé les avoirs de ses membres et a mis en œuvre des mesures d’interdiction de voyager.

La désignation du CGRI comme groupe terroriste au Royaume-Uni le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda et rendrait illégal tout soutien au groupe, avec une peine maximale de quatorze ans d’emprisonnement.

Les 134 signataires affirment que le CGRI «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni». Ils accusent des «voyous» qui appartiennent au groupe d’avoir poignardé un dissident iranien à Londres le mois dernier.

La lettre a été coordonnée par le Groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Israël, dont fait partie l’ex-ministre de l’Immigration Robert Jenrick.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington et Londres imposent des sanctions contre l'Iran, visant des fabricants de drones

Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense
  • L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l'Iran, ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles", après l'attaque du week-end dernier contre Israël.

Les sanctions de Washington visent "16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens" dont les Shahed qui "ont été utilisés lors de l'attaque du 13 avril", a annoncé le département du Trésor dans un communiqué.

Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense.

Le président américain Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis allaient continuer à faire "rendre des compte" à l'Iran avec ces nouvelles sanctions visant la République islamique.

Il a assuré que les sanctions étaient destinées à "limiter les programmes militaires déstabilisateurs de l'Iran", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Les sanctions imposées par Londres ciblent, elles, "plusieurs organisations militaires iraniennes, individus et entités impliqués dans les industries iraniennes de drones et missiles balistiques", a précisé le Trésor.

L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol.

Téhéran a présenté son attaque comme une riposte à la frappe meurtrière imputée à Israël visant le consulat iranien à Damas début avril.

Eviter l'escalade 

En réponse, les pays occidentaux ont promis de renforcer leurs sanctions contre l'Iran, mais veulent aussi éviter une escalade de la violence dans la région.

L'Union européenne a ainsi décidé, mercredi lors d'un sommet à Bruxelles, d'imposer de nouvelles sanctions visant les producteurs iraniens de drones et de missiles.

Et jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a indiqué que les dirigeants des pays du G7, en réunion sur l'île italienne de Capri, discutent "de mesures supplémentaires", tout en insistant sur la nécessité d'éviter "une escalade".

Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères.

Et les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis à Washington, avaient promis, dans un communiqué mercredi soir, d'assurer "une coordination étroite de toute mesure future visant à affaiblir la capacité de l'Iran à acquérir, produire ou transférer des armes pour soutenir ses activités régionales déstabilisatrices".

Ils avaient par ailleurs appelé "à la stabilité dans l'ensemble de la région, au vu des risques économiques posés par une escalade régionale, notamment les perturbations du transport maritime international".