Mikati exhorte les Libanais à s’unir et à mettre le pays sur la voie du redressement

M. Mikati, actuellement chargé d’expédier les affaires courantes, a été nommé Premier ministre désigné par le président Michel Aoun jeudi. (Reuters, Photo)
M. Mikati, actuellement chargé d’expédier les affaires courantes, a été nommé Premier ministre désigné par le président Michel Aoun jeudi. (Reuters, Photo)
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Publié le Samedi 25 juin 2022

Mikati exhorte les Libanais à s’unir et à mettre le pays sur la voie du redressement

  • Le Premier ministre désigné va rencontrer les députés, première étape vers la formation d’un nouveau gouvernement
  • Le Hezbollah n’a pas communiqué sa position sur sa participation au gouvernement, mais a désigné M. Mikati pour le former

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais désigné récemment réélu, Najib Mikati, a appelé les Libanais à laisser leurs différences de côté et à mettre le pays sur la voie du redressement.

M. Mikati, actuellement chargé d’expédier les affaires courantes, a été nommé Premier ministre désigné par le président Michel Aoun jeudi, à l’issue des consultations parlementaires contraignantes.

Le milliardaire, qui a déjà occupé ce poste à trois reprises, a reçu le soutien de 54 des 128 députés.

Cependant, s’il ne parvient pas à former un nouveau gouvernement dans les quatre mois précédant la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre, aucune décision exécutive ne pourra être prise durant cette période.

Par ailleurs, 25 députés ont désigné Nawaf Salam, ancien ambassadeur libanais auprès de l’ONU et actuellement juge à la Cour internationale de justice, tandis qu’un député, Jihad al-Samad, a désigné l’ancien Premier ministre Saad Hariri, avançant que «Hariri est le principal représentant de la communauté sunnite au Liban».

46 députés, dont des chrétiens affiliés aux Forces libanaises (FL) et au Courant patriotique libre (CPL), ainsi que certains députés réformistes, n’ont désigné personne.

M. Mikati devrait tenir des consultations parlementaires non contraignantes d’ici lundi ou mardi afin de connaître l’avis des députés et de savoir si le nouveau gouvernement sera un gouvernement d’unité nationale.

À la suite des consultations parlementaires contraignantes, de nombreux députés ont rappelé l’importance de la formation d’un gouvernement.

«J’aimerais que les députés cessent de dire qu’il n’y aura pas de gouvernement avant les élections présidentielles. Le pays ne peut pas attendre et le peuple ne peut pas attendre, pas plus que l’économie ou la monnaie nationale. Le Liban ne peut pas rester encore quatre mois dans cette situation», a lancé le député Sami Gemayel, chef du parti libanais Kataëb.

Appelant les forces du changement à s’unir pour former une force d’opposition, le député de l’opposition Michel Moawad a déclaré: «La dispersion de l’opposition est un obstacle majeur à notre capacité à parvenir au changement.»

«Notre responsabilité en tant qu’opposition est collective et nous devons nous mettre d’accord sur les étapes cruciales, sinon nous assumerons la responsabilité de ce qui se passe dans le pays.»

Le Hezbollah n’a pas communiqué sa position sur sa participation au gouvernement, mais a désigné M. Mikati pour le former.

«Pour ce qui est de la formation du gouvernement, l’étape actuelle est différente des précédentes. La dernière fois, nous avons désigné M. Mikati et participé à son gouvernement, mais nous avons une approche différente aujourd’hui. Nous avons appelé à l’unification de la position politique de l’opposition, mais personne n’a répondu à notre appel. La majorité reste partagée», a expliqué le député Bilal Abdallah, membre du bloc parlementaire Rassemblement démocratique, à Arab News.

M. Abdallah a rappelé que le CPL avait refusé de désigner Najib Mikati la dernière fois, mais avait insisté pour choisir tous les ministres chrétiens de son gouvernement.

«Cela se reproduira-t-il cette fois-ci? Les exigences de ce parti politique seront encore plus impossibles à satisfaire s’il souhaite perturber les élections présidentielles. Nous nous sommes tellement habitués à voir ce parti perturber la vie politique que nous ne pouvons pas croire qu’il veuille organiser les élections présidentielles à temps. Il a toujours perturbé le gouvernement juste pour arriver à ses fins. La perturbation est leur deuxième prénom.» 

En outre, le CPL poursuit sa campagne contre Riad Salamé, cherchant à ce que le gouverneur de la banque centrale soit remplacé avant la fin du mandat du président Aoun.

La juge libanaise controversée et procureure générale du Mont-Liban, Ghada Aoun, a intenté une nouvelle action en justice contre M. Salamé, quatre anciens vice-présidents de la Banque du Liban, l’ex-directeur du ministère des Finances, Alain Bifani, et plusieurs employés de la banque centrale. Ce procès a été intenté à la suite d’une plainte déposée par le groupe «Le peuple veut la réforme du régime» contre M. Salamé et toute personne que les enquêtes révèlent être impliquée dans l’enrichissement illicite, le blanchiment d’argent, la falsification, la contrefaçon et la fraude.

Ghada Aoun, qui est affiliée au CPL, a porté l’affaire devant le premier juge d’instruction du Mont-Liban, demandant l'arrestation du gouverneur de la banque centrale et des autres personnes, et les renvoyant devant la Cour pénale du Mont-Liban, tout en maintenant l’interdiction de voyager émise à l’encontre de M. Salamé.

Plus tôt, Mme Aoun avait personnellement supervisé une perquisition de la villa de Riad Salamé dans la région de Rabieh. Des agents de la Sûreté de l’État ont fouillé la maison et ouvert les coffres-forts, seulement pour découvrir que la propriété avait été abandonnée et que les coffres-forts ne contenaient que quelques papiers, qui ont été confisqués.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com