Energie: Le Liban risque d’être plongé dans l'obscurité

Des dizaines de milliers de fonctionnaires libanais sont en grève pour une sixième semaine alors qu'ils luttent pour faire face à la crise économique dévastatrice du pays (Photo, AP).
Des dizaines de milliers de fonctionnaires libanais sont en grève pour une sixième semaine alors qu'ils luttent pour faire face à la crise économique dévastatrice du pays (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 11 août 2022

Energie: Le Liban risque d’être plongé dans l'obscurité

  • Le porte-parole de l'ONU demande à Nasrallah de cesser ses «provocations» et ses menaces
  • L'Irak aurait hésité à prolonger le contrat, craignant que le Liban soit incapable de payer le carburant importé à l'avenir

BEYROUTH: Le Liban pourrait plonger dans l'obscurité totale d'ici la fin du mois d'août si l'accord avec l'Irak pour l'approvisionnement en carburant de l'Électricité du Liban venait à expirer.

Les stocks de carburant étant tombés à des niveaux extrêmement bas, le gouvernement libanais cherche des moyens d'éviter une crise énergétique majeure.

Les craintes d'une pénurie d'énergie se sont accrues mardi sur fond de menaces du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

«Le Hezbollah est prêt à aller en guerre si la partie israélienne décide de commencer le forage de gaz dans le champ de Karich le 1er septembre, au cas où aucun accord ne serait conclu entre Beyrouth et Tel-Aviv au cours des quelques semaines restantes», a-t-il averti.

Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a appelé Nasrallah à éviter la provocation et à ne pas jeter de l'huile sur le feu dans la région.

La dernière cargaison de pétrole à destination du Liban en provenance d'Irak, en juillet, était insuffisante, a affirmé l'EDL, ajoutant qu'elle représentait «à peine 28 000 tonnes métriques».

La compagnie d’électricité a signalé: «Nous donnons la priorité aux établissements vitaux au Liban, à savoir l'aéroport, le port, les pompes à eau, les systèmes d'égouts et les sièges du gouvernement.»

L’EDL a également mis en garde contre la faible capacité de production, qui atteindra un maximum de 250 mégawatts dans quelques jours. «Cela aura un impact négatif sur la stabilité du réseau, qui l'expose parfois à des pannes qui peuvent se répéter plusieurs fois par jour, malgré les efforts exceptionnels déployés afin de stabiliser au maximum le réseau électrique.»

Le ministère de l'Énergie, sous le gouvernement du Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, a activement recherché une alternative au pétrole irakien, en se concentrant sur l'Algérie et l'Iran comme sources potentielles.

Nasrallah a suggéré en juillet d'accepter un don iranien de carburant pour faire face à la crise, à condition qu'il atteigne les ports libanais et non syriens, ajoutant: «Cela nécessite toutefois une décision officielle libanaise.»

Le ministre intérimaire de l'Énergie, Walid Fayyad, a déclaré: «La partie irakienne est positive en ce qui concerne le dossier du carburant, et nous comptons sur la prolongation de l'accord entre le Liban et l'Irak. Les Irakiens n'ont pas refusé de prolonger l'accord, mais ont plutôt souhaité le réexaminer avant de parvenir à une solution dans les prochains jours.»

Fayyad a affirmé qu'une délégation irakienne se rendra au Liban pour discuter de plusieurs questions. «Nous recherchons une excellente entente avec le gouvernement irakien.»

L'Irak aurait hésité à prolonger le contrat, craignant que le Liban soit incapable de payer le carburant importé à l'avenir.

S'exprimant sur l'éventuel don iranien et sur la question de savoir si les sanctions empêcheraient Beyrouth de l'accepter, Fayyad a indiqué que l'ambassadeur iranien au Liban, Mojtaba Amani, avait souligné que Téhéran était prêt à offrir du carburant gratuit au Liban.

«Le don iranien aiderait le Liban à traverser cette étape difficile. Le ministère a envoyé à la partie iranienne les spécifications du carburant requis. La partie iranienne a demandé qu'une équipe soit formée afin de discuter de ce don, mais nous attendons l’ordre de Mikati pour procéder», a souligné Fayyad.

Le bureau de presse de Mikati a déclaré: «Amani a fait part de la volonté de son pays de fournir le don de carburant. Mikati a remercié l'Iran pour cette offre et a demandé un suivi de cette question avec le ministère de l'Énergie afin de s'assurer des spécifications techniques du carburant. Aucune mesure officielle n'a été prise à cet égard.»

Certains analystes ont prévenu que le combustible iranien était incompatible avec les centrales électriques libanaises et que le combustible donné devrait être échangé avec un pays tiers pour être utilisé dans le pays. 

Selon une source bien informée, le ministère de l'Énergie cherche à rencontrer des entreprises énergétiques algériennes afin de conclure un accord de fourniture de carburant à des conditions concessionnelles, mais les progrès sont au point mort.

Le processus d'importation de gaz égyptien et d'électricité jordanienne bute toujours sur le retard pris par la Banque mondiale pour approuver un prêt destiné à financer le projet, en raison de l'incapacité du Liban à mettre en œuvre les conditions de l'accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com