Plusieurs responsables de l'EI tués en Syrie par l'armée américaine, selon Washington

 Plusieurs hélicoptères de l'armée américaine ont mené une opération dans le nord-est de la Syrie, tuant une personne. (AFP)
Plusieurs hélicoptères de l'armée américaine ont mené une opération dans le nord-est de la Syrie, tuant une personne. (AFP)
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Publié le Vendredi 07 octobre 2022

Plusieurs responsables de l'EI tués en Syrie par l'armée américaine, selon Washington

  • L'opération héliportée, qui visait Rakan Wahid al-Shamri, a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord-est de la Syrie
  • Elle a eu lieu dans une enclave tenue par des forces supplétives du régime syrien, près de la ville de Qamichli contrôlée par les forces kurdes

BEYROUTH: Les forces américaines ont tué plusieurs responsable du groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie au cours d'une opération héliportée et d'une frappe aériennes conduites entre mercredi soir et jeudi, a indiqué le commandement américain.

L'opération héliportée, qui visait Rakan Wahid al-Shamri, a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord-est de la Syrie, a écrit le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un premier communiqué.

Elle a eu lieu dans une enclave tenue par des forces supplétives du régime syrien, près de la ville de Qamichli contrôlée par les forces kurdes alliées aux troupes américaines, selon des sources concordantes.

C'est la première fois, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, que les troupes américaines mènent une opération héliportée dans une zone sous contrôle du régime de Bachar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des centaines de soldats américains sont déployés dans le nord-est de la Syrie dans le cadre d'une coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis, qui continue de combattre avec ses alliés kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), les cellules dormantes de l'EI.

Le commandement américain a ensuite indiqué dans un second communiqué avoir tué deux autres responsables du groupe jihadiste lors d'une frappe aérienne dans le nord de la Syrie.

Cette deuxième attaque aurait, selon Centcom, permis de tuer "à la fois Abu-Hashum al-Umawi (...) et un autre haut responsable de l'EI", sans toucher de civils.

"Cette frappe va affaiblir la capacité de l'EI à déstabiliser la région et à frapper nos forces et nos partenaires", a commenté le patron du commandement américain dans la région, le général Michael Kurilla.

Contrebande

"Mercredi soir, des forces américaines ont mené un raid héliporté près de Qamichli, ciblant Rakan Wahid al-Shamri, un responsable de l'EI connu pour faciliter la contrebande d'armes et le transport clandestin de combattants", avait précisé Centcom à propos de l'opération héliportée.

"L'individu ciblé a été tué et l'un de ses compagnons blessé. Deux autres compagnons ont été détenus", a ajouté Centcom, sans préciser la nationalité du responsable mort. Aucun militaire américain et aucun civil n'ont été tués ou blessés dans l'opération, d'après la même source.

À Damas, la télévision d'Etat syrienne a fait état d'une opération héliportée des "forces d'occupation américaines" dans laquelle une personne a été tuée. Elle n'a pas donné d'autres précisions.

"Trois hélicoptères américains transportant des troupes ont atterri" près du village de Moulouk Saray, a indiqué un habitant de la localité.

Les militaires américains "ont appelé à l'aide de haut-parleurs les habitants à rester chez eux", avant de perquisitionner une maison. Ils y ont "tué une personne et enlevé deux", a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat.

D'après lui, la personne tuée était un déplacé de la province syrienne de Hassaké, peu connu des habitants et qui se faisait appeler Abou Hayel.

Le villageois a affirmé qu'un échange de tirs avait opposé les soldats américains à une force supplétive du régime syrien.

Cellules dormantes

L'OSDH a fait état de son côté de deux personnes capturées, qui seraient un Irakien et un Syrien.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'effondrer sous le coup d'offensives successives. Il a été défait en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie.

Mais le groupe extrémiste sunnite responsable de multiples exactions continue de mener des attaques à travers des cellules dormantes dans ces deux pays.

Les Etats-Unis continuent eux de cibler les dirigeants de l'EI.

En juillet, ils ont annoncé avoir tué un haut responsable de l'EI dans une frappe de drone dans le nord-ouest de la Syrie. En juin, ils ont fait état de la capture d'un chef de l'EI lors d'une opération héliportée dans le nord de la Syrie.

Le chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi a été tué lors d'un raid américain en 2019 et son successeur, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, a été éliminé en février 2022 dans une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, une région largement contrôlée par les jihadistes.

La guerre complexe en Syrie, pays morcelé où interviennent différents protagonistes, a fait environ 500 000 morts depuis 2011.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com