Des PME lancent une campagne pour contrer le pouvoir des grandes entreprises technologiques

On estime à plus de 120 millions de dollars les dépenses engagées par les grandes entreprises technologiques dans le but de contrer l’adoption du projet de loi. (AFP/Fichier)
On estime à plus de 120 millions de dollars les dépenses engagées par les grandes entreprises technologiques dans le but de contrer l’adoption du projet de loi. (AFP/Fichier)
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Publié le Mercredi 16 novembre 2022

Des PME lancent une campagne pour contrer le pouvoir des grandes entreprises technologiques

  • Ce rassemblement de petites entreprises affronte les géants de la technologie tels qu'Apple, Meta, Amazon et Google
  • Cette campagne publicitaire constitue «la dernière chance pour faire passer le projet de loi en question»

LONDRES: De petites sociétés s'apprêtent à lancer une campagne publicitaire cette semaine afin de persuader les députés de faire passer une loi qui réduirait le pouvoir des grandes entreprises du secteur des technologies.

Cette campagne vise à contraindre le Congrès à examiner et à entériner la nouvelle loi baptisée «American Innovation and Choice Online Act» avant la fin de l'année.

Ce rassemblement de petites entreprises affronte en effet les géants de la technologie tels qu'Apple, Meta, Amazon et Google. Le groupe redoute que la Chambre des représentants, à majorité républicaine, s'abstienne de voter la loi comme l'ont laissé entendre au début du mois de janvier les principaux républicains qui devraient prendre le pouvoir.

«Cela fait des années que les grandes entreprises technologiques se comportent comme un renard dans le poulailler au niveau de la concurrence électronique», affirme Ben Kobren, responsable de la politique publique chez Neeva, un fournisseur de moteurs de recherche gratuit qui rivalise avec Google.

«La loi intitulée “American Innovation and Choice Online Act” est la première qui a été approuvée par les deux partis depuis des dizaines d'années; elle vise à aplanir les règles et à stimuler l'innovation aux États-Unis.»
Cette publicité est sponsorisée par des entreprises telles que Neeva, le moteur de recherche DuckDuckGo et le comparateur de prix Kelkoo. Elle sera diffusée sur les principales chaînes de télévision, notamment CNN et MSNBC.

En vertu de cette loi, les entreprises technologiques ne pourraient plus faire usage de leurs plates-formes pour contrer leurs concurrents. Il s'agirait de la loi antitrust la plus importante depuis plus d'un siècle.

La publicité, qui dure trente secondes, ressemble à une bande-annonce de film. Elle présente les manchettes qui dénoncent les plus grandes entreprises technologiques du monde. Beaucoup y voient «la dernière chance pour faire passer le projet de loi en question».

Sacha Haworth occupe le poste de directrice exécutive du Tech Oversight Project, un groupe qui milite contre les grandes entreprises technologiques et qui a participé à la campagne. Pour elle, «avec une Chambre des représentants républicaine à partir de janvier, comme on s'y attend, c'est le moment ou jamais d'aller de l'avant».

La coalition de petites entreprises a adressé lundi dernier aux dirigeants du Congrès une lettre dans laquelle elle les exhorte à faire une priorité du projet de loi antitrust dirigé contre les géants de la technologie au cours de la «lame-duck session» (la session «canard boiteux», courte période de législature entre les élections de mi-mandat et la prise de fonction des parlementaires nouvellement élus, NDLR).

Le groupe Tech Oversight Project a diffusé au mois de juin un spot télévisé dans lequel il préconisait l'adoption de deux lois: Choice Online Act et Open App Markets Act.

Par ailleurs, on estime à plus de 120 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) les dépenses engagées par les grandes entreprises technologiques dans le but de contrer le projet de loi. Cette somme a été investie dans des publicités et des messages qui visent à discréditer cette initiative.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com