Le Maroc et les pays du Golfe, d'excellentes relations qui cherchent à se développer sur le plan économique

 L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani (à gauche), sourit en assistant au match de football de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et le Portugal au stade Al-Thumama de Doha le 10 décembre 2022. (AFP).
L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani (à gauche), sourit en assistant au match de football de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et le Portugal au stade Al-Thumama de Doha le 10 décembre 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 19 décembre 2022

Le Maroc et les pays du Golfe, d'excellentes relations qui cherchent à se développer sur le plan économique

  • «Les relations diplomatiques et politiques avec les États du Golfe sont excellentes, malgré quelques petites tensions survenues dans le passé, mais qui se sont rapidement dissipées»
  • «Sur le plan politique, les relations entre le Maroc et les pays du Golfe sont très bonnes, mais il reste beaucoup à faire sur le plan économique»

CASABLANCA: Les liens entre le Maroc et les pays du Golfe ont toujours été au beau fixe. Le roi, Mohammed VI, entretient d’excellentes relations avec les monarchies du Golfe et il a réussi à consolider les liens fraternels et amicaux que son père, feu Hassan II, a entretenus avec ces États du Moyen-Orient. «Les relations diplomatiques et politiques avec les États du Golfe sont excellentes, malgré quelques petites tensions survenues dans le passé, mais qui se sont rapidement dissipées. Cette excellence des relations ne date pas d’hier, elle remonte à des décennies, depuis l’époque du défunt roi Hassan II. Elle s’est raffermie après le printemps arabe dans une logique de solidarité des monarchies», déclare à Arab News en français Jawad Kerdoudi, président de l’Institut marocain des relations internationales (Imri).

Le Maroc a toujours été solidaire avec ses amis du Golfe qui le lui rendent bien. Tous les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) soutiennent la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud, en ouvrant d’ailleurs des représentations diplomatiques dans les villes de Laâyoune et Dakhla. De son côté, à l’occasion de la Coupe du monde 2022 du Qatar, le Maroc n’a pas lésiné dans les moyens mis en œuvre en matière de renseignements et de sécurité. Un apport vital pour la réussite de cette compétition internationale.

Rappelons que ces relations étroites ont été davantage consolidées grâce à l’accord de coopération stratégique liant le Maroc avec les pays du CCG, signé il y a dix ans à Riyad et qui a été reconduit jusqu’en 2024. Il concerne tous les domaines stratégiques liés notamment à la sécurité, la politique, l’économie et le commerce, le tourisme, les investissements et la culture.

Toutefois, si ces relations sont excellentes sur les volets politique et diplomatique, le plan économique n’est pas encore exploité à sa juste valeur, d’autant que les potentialités sont importantes pour renforcer le commerce entre le Maroc et les pays du Golfe. Grâce à ses multiples accords de libre-échange et sa position géostratégique, le Maroc offre aux pays membres du CCG un marché de plus d’un milliard de consommateurs et un accès au continent africain, en plus des marchés européens et américains. En Afrique, continent où la bataille économique sino-américaine fait rage, les entreprises du Golfe peuvent bénéficier du positionnement du Maroc, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Le Maroc est en effet le premier investisseur africain sur le continent dans des secteurs essentiels comme la finance, les banques, les télécommunications, l’agriculture, le BTP et l’énergie. Et il jouit d’une très bonne réputation auprès des populations locales.

«Sur le plan politique, les relations entre le Maroc et les pays du Golfe sont très bonnes, mais il reste beaucoup à faire sur le plan économique. Les Émirats arabes unis (EAU) ont augmenté leurs investissements ces dernières années au Maroc, en particulier dans le secteur du tourisme. Mais cela reste insuffisant si l’on analyse les opportunités offertes par le Maroc», soutient M. Kerdoudi. L’énergie et l’agriculture figurent désormais comme des secteurs prometteurs dans le cadre de ce partenariat. Concernant l’agriculture, le Maroc, qui souffre d’un important stress hydrique, peut notamment profiter de l’expérience saoudienne en matière d’irrigation et de gestion des ressources hydriques. Des discussions ont commencé dans ce sens et des négociations ont été enclenchées pour, d’une part, l’établissement d’un accord de libre-échange avec le Qatar et, d’autre part, l’ouverture d’une ligne maritime entre Tanger et Riyad.


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Short Url
  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com