L’UE à la rescousse de la Tunisie contre l’insécurité alimentaire

Un commerçant présente une assiette d'harissa tunisienne au marché central de la capitale Tunis le 1er décembre 2022. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Un commerçant présente une assiette d'harissa tunisienne au marché central de la capitale Tunis le 1er décembre 2022. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 06 janvier 2023

L’UE à la rescousse de la Tunisie contre l’insécurité alimentaire

  • Baptisée jadis «le grenier à blé de Rome», la Tunisie est depuis très longtemps déficitaire dans le domaine alimentaire
  • Au mois d’avril 2022, l’Observatoire national de l’agriculture avait averti que la Tunisie pourrait être contrainte d’importer 75% de ses besoins en céréales au cours des prochaines années


TUNIS: «Une feuille de route qui vise à aider la Tunisie à renforcer sa sécurité alimentaire et sa résilience face aux changements climatiques est en cours de finalisation»: c’est en ces termes qu’André Parant, ambassadeur de France à Tunis, qui a fait cette révélation à la mi-décembre 2022, levant ainsi un coin du voile sur un programme financé par l’Union européenne (UE) dont le coup d’envoi a été donné le 13 décembre dernier. D’après une source française, ce sont des experts français et italiens qui collaboreront avec les Tunisiens sur ce projet.

Sonnette d’alarme

Baptisée jadis «le grenier à blé de Rome», la Tunisie est depuis très longtemps déficitaire dans le domaine alimentaire. La guerre en Ukraine n’a fait qu’empirer la situation, à telle enseigne que l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), qui relève de la présidence de la république, a dû tirer la sonnette d’alarme sur l’aggravation de ce déficit dans une note intitulée «Renforcer la sécurité alimentaire de la Tunisie en 2022-2023» et publiée en septembre 2022.

Au mois d’avril 2022, l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri) avait averti que la Tunisie pourrait, en raison de la détérioration des conditions climatiques, être contrainte d’importer 75% de ses besoins en céréales au cours des prochaines années, contre près de 50% actuellement.

Avant le lancement de ce programme, l’Europe a dû parer au plus pressé en accordant à la Tunisie des prêts pour financer ses achats de céréales. À la mi-novembre 2022, l’UE a annoncé une aide de 100 millions d’euros pour «aider les foyers tunisiens qui subissent les conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires», indique son ambassadeur, Marcos Cornaro.

L’UE a également fait bénéficier à la Tunisie – pour 20 millions d’euros – de l’initiative Farm (Food and Agriculture Resilience Mission), dotée de 225 millions d’euros et «qui vise à soutenir la sécurité alimentaire et la résilience dans les pays du voisinage sud de l’UE et à prévenir les effets désastreux, pour la sécurité alimentaire mondiale, de la guerre menée par la Russie en Ukraine».

Les deux banques européennes multilatérales contribuent également à cet effort avec deux prêts: le premier de 150 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI) à l’Office des Céréales et le second de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd), qui a apporté 150 millions d’euros à la Tunisie pour financer ses importations de blé, d’orge et de semences destinées aux petits exploitants agricoles pour la prochaine campagne céréalière.

Partenaires traditionnels et importants

Partenaires traditionnels et importants de la Tunisie, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) n’ont pas manqué à l’appel. La première, dans le cadre d’un programme d’intervention d’urgence coordonné avec les autres bailleurs de fonds, a débloqué 130 millions de dollars (1 dollar = 0,94 euro) pour «soutenir à court terme l’importation de blé pour assurer l’accessibilité au pain des populations pauvres, d’orge pour l’élevage, et d’intrants agricoles pour la production céréalière nationale». La BAD, quant à elle, finance à hauteur de 80 millions de dollars le Projet d’appui en urgence à la sécurité alimentaire en Tunisie (Pausat).

Toutefois, tout cela est seulement destiné à répondre à l’urgence. Pour atteindre la sécurité alimentaire, la Tunisie devra révolutionner son agriculture et, à cette fin, élaborer et exécuter le Plan national d’adaptation pour la sécurité alimentaire, dont la phase préparatoire a été menée avec l’aide de l’Agence française de développement et s’est achevée à la fin de l’année 2021.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Short Url
  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com