En 2020, le «Black Friday» se passe en ligne pour cause de Covid-19

Journée exceptionnelle pour les détaillants en ligne, les magasins, en revanche, profitent beaucoup moins du Black Friday 2020 suite aux mesures sanitaires (Photo, AFP).
Journée exceptionnelle pour les détaillants en ligne, les magasins, en revanche, profitent beaucoup moins du Black Friday 2020 suite aux mesures sanitaires (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

En 2020, le «Black Friday» se passe en ligne pour cause de Covid-19

  • Les habituelles scènes de foules, attendant au petit matin ont laissé place à quelques files d'attente éparses
  • Ce «Black Friday» et le «Cyber Monday» qui suivra, lundi, pourraient devenir les deux jours de ventes en ligne les plus importants de l'histoire

NEW YORK: L'incertitude liée à la Covid-19 plane sur le succès commercial de "Black Friday" cette année mais les Américains, ayant pu économiser sur les voyages ou les sorties, semblent se ruer sur les bonnes affaires en ligne.

Les habituelles scènes de foules, attendant au petit matin l'ouverture des magasins pour se ruer sur les bonnes affaires, ont laissé place à quelques files d'attente éparses, distanciation sociale oblige, et à des files d'automobilistes venus retirer leurs achats effectués en ligne.

Car la peur d'être infectés a poussé un grand nombre de clients à se tourner vers Internet pour profiter des soldes.

Les ventes en ligne pour le Black Friday aux Etats-Unis devraient bondir de 20% à 42% par rapport à l'an passé, avec des dépenses prévues entre 8,9 et 10,6 milliards de dollars, selon les prévisions d'Adobe. La hausse devrait être de 33% pour l'ensemble de la saison des fêtes de fin d'année, selon leurs calculs.

Ce "Black Friday" et le "Cyber Monday" qui suivra, lundi, pourraient "devenir les deux jours de ventes en ligne les plus importants de l'histoire", relève Adobe dans son communiqué.

Les articles plus coûteux, notamment liés à l'équipement de la maison, devraient notamment s'arracher.

Le géant du commerce en ligne Amazon fait de son côté face à une fronde dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, des organisations profitant de cette journée pour réclamer de meilleurs salaires et une meilleure protection des salariés face à la Covid-19.

Des cadeaux qui remontent le moral

Si cette journée s'annonce exceptionnelle pour les détaillants en ligne, les magasins, en revanche, qui souffrent particulièrement depuis le début de la pandémie, devraient beaucoup moins largement profiter de cette journée de Black Friday.

Leur capacité d'accueil reste réduite, et les clients ont largement déserté centres commerciaux et centres-villes.

Toutes ventes confondues, la saison des promotions de fin d'année - qui s'étend sur les mois de novembre et décembre - devrait donc être stable par rapport à celle de l'an passé, pour la première fois depuis 2008, anticipe ainsi le cabinet de recherches indépendant CFRA.

Les détaillants américains sont pourtant très optimistes quant aux ventes de fin d'année, anticipant une hausse comprise entre 3,6 et 5,2% par rapport à 2019, selon la Fédération nationale des détaillants (NRF).

"Les consommateurs ont montré qu'ils étaient enthousiasmés par les fêtes et disposés à dépenser pour faire des cadeaux qui remontent le moral de la famille et des amis après une année aussi difficile", a commenté dans un communiqué le responsable de cette fédération, Matthew Shay.

La fédération souligne en outre travailler avec les autorités pour favoriser l'ouverture des magasins.

Une journée parmi d'autres

Le "vendredi noir" marque aux Etats-Unis le début des achats de Noël, et est pour les commerçants américains une journée très importante, si ce n'est la plus importante de l'année.

Cette année pourtant, il ne s'agit que d'une journée de soldes parmi tant d'autres.

En effet, "des remises importantes et des promotions agressives à partir de début novembre ont poussé les consommateurs à ouvrir leur portefeuille plus tôt", souligne Taylor Schreiner, responsable de la société informatique Adobe Digital Insights.

Les Américains ont largement échappé jeudi au traditionnel repas familial de Thanksgiving, pour cause de Covid, et beaucoup ont profité de ce temps libre, la journée étant fériée, pour pianoter sur leur smartphone à la recherche de prix barrés.

Jamais une journée de Thanksgiving n'avait vu un tel volume de ventes sur internet, et "plus de 5 milliards de dollars (ont été) dépensés", détaille Taylor Schreiner. Près de la moitié des ventes en ligne ont été réalisées à partir d'un smartphone, un autre record.

Mais il précise que les nombreuses incertitudes "retardent toujours les achats de cadeaux restants".

Les Etats-Unis font en effet face à une nouvelle vague de Covid-19, avec des taux de contamination sans précédent.

De plus, la pandémie a creusé les inégalités. Plus de 20 millions d'Américains, ayant perdu leur emploi, vivent toujours grâce aux aides du gouvernement fédéral et des Etats.

Et, la situation pourrait devenir critique, si les élus du Congrès échouent à prolonger les mesures d'aide qui doivent expirer au lendemain de Noël. Ce sont alors 12 millions de chômeurs qui pourraient se retrouver sans ressource.

Le président élu Joe Biden a fait du vote d'un nouveau plan de relance une priorité.


Selon Faisal al-Ibrahim, l’économie saoudienne est en train de changer radicalement

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
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  • Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie
  • «Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim

RIYAD: Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie et à une transformation de son environnement des affaires en raison de la création de nouveaux secteurs: c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Économie du Royaume.

Faisal al-Ibrahim a pris la parole mercredi lors d’une conférence à Riyad au cours de laquelle il a mis en lumière l’évolution rapide du paysage des affaires du Royaume, qui s'efforce de diversifier ses sources de revenus afin de ne plus dépendre du pétrole.

Lors de cet événement, intitulé «Politiques industrielles pour promouvoir la diversification économique», le ministre a précisé que les réglementations législatives et économiques qui visent à promouvoir le développement durable avaient subi des changements fondamentaux depuis le lancement de la Vision 2030.

Il a indiqué que les efforts du Royaume pour diversifier son économie avaient conduit à la création de nouveaux secteurs grâce au lancement de plusieurs mégaprojets tels que Neom et le Red Sea Project, entre autres.

«Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité d’élaborer des stratégies pour garantir une économie flexible et durable.

«La présence d’investissements étrangers permettra de développer la compétitivité à long terme», a encore expliqué le ministre.

Ce dernier a également assuré que le Royaume travaillait sur le moyen terme pour se focaliser sur la transformation des secteurs qui représentent un changement technologique.

L’Arabie saoudite est désireuse de parvenir à un développement à moyen terme en équilibrant les profits à court terme et en promouvant le succès à long terme, a souligné M. Al-Ibrahim.

Depuis le lancement de la Vision 2030, le ministère de l’Économie et de la Planification a mené plusieurs études économiques qui ont pour objectif de diversifier l’économie en élaborant des objectifs pour tous les secteurs, en augmentant les niveaux de complexité et en étudiant les économies émergentes afin de renforcer les capacités du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gastat: les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite augmentent de 4,4%

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  • Selon l’Autorité générale des statistiques, la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens
  • La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite, notamment les réexportations, ont connu une hausse de 4,4% en février par rapport à la même période en 2023, selon des données officielles.

Selon l’Autorité générale des statistiques (Gastat), la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens (SAR), soit une hausse par rapport aux 20,93 milliards enregistrés au cours de la même période de l’année précédente (1 SAR = 0,25 euro).

L’augmentation des exportations non pétrolières est due à une hausse de 8,3% des exportations de produits en caoutchouc et en plastique en février, qui représentent 24,1% des exportations totales.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est essentiel pour l’Arabie saoudite, qui poursuit ses efforts de diversification économique qui visent à réduire sa dépendance à l’égard du pétrole.

Le rapport dévoile une baisse de 4,1% en glissement annuel des exportations non pétrolières du Royaume, à l’exclusion des réexportations, en février. En revanche, la valeur des marchandises réexportées a grimpé de 32,3% au cours de la même période.

Cependant, la Gastat a noté qu’en février, le nombre total de marchandises expédiées par l’Arabie saoudite a diminué de 2% par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon le rapport, ce déclin est principalement dû à une diminution de 3,8% des exportations de pétrole en février par rapport au même mois en 2023.

De même, le pourcentage des exportations de pétrole par rapport aux exportations totales est tombé à 77% en février, contre 78,4% au cours de la même période de l’année précédente.

Les exportations de pétrole ont chuté en raison de la décision du Royaume de réduire sa production de brut, conformément à un accord conclu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’«Opep+».

En avril 2023, l’Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour, une décision que le ministère de l’Énergie vient de prolonger jusqu’à la fin décembre 2024.

Par rapport à janvier 2024, la valeur des exportations totales de marchandises a connu une légère hausse de 0,1% pour atteindre 95,02 milliards de SAR.

La Gastat a révélé que les importations de l’Arabie saoudite ont progressé de 12,3% en glissement annuel en février.

D’autre part, l’excédent de la balance du commerce des marchandises a diminué de 21,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février, les exportations vers le pays asiatique s’élevant à 12,57 milliards de SAR. L’Inde et le Japon viennent ensuite, avec des exportations respectives vers ces pays de 9,43 et 8,55 milliards de SAR.

La Corée du Sud, les Émirats arabes unis et la Pologne figurent également parmi les principales destinations des exportations saoudiennes, de même que l’Égypte, les États-Unis et la France.

La Chine a par ailleurs occupé la première place du côté des importations, représentant 19,9% des échanges, soit 12,58 milliards de SSAR, en février.

D’après le rapport, le port maritime du roi Abdelaziz de Dammam a été classé comme le point d’entrée le plus important pour les marchandises en Arabie saoudite, accueillant 26,7% des exportations totales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La mythique verrerie française Duralex au tribunal de commerce

Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
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  • Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française
  • Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitant

ORLEANS: Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française dont la vaisselle réputée incassable est vendue dans le monde entier.

Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française, déjà en difficulté il y a trois ans.

A l'extérieur, plusieurs militants de la CGT et du PCF seront réunis pour apporter leur soutien aux salariés de l'entreprise.

"Le problème, c'est qu'on commence à s'habituer", se désole le délégué Force ouvrière (FO) de l'entreprise, Gualter Teixeira, 50 ans dont la moitié passée dans l'usine Duralex située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), près d'Orléans.

Pour cet élu, la situation relève d'"un problème de gestion de la société", dont "les coûts fixes de 2,5 millions d'euros mensuels" sont trop importants.

Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitante de la célèbre marque la semaine dernière.

L'entreprise espère ainsi trouver un repreneur et sauver l'usine, qui emploie 230 salariés.

Si le tribunal accède à la demande de Duralex, alors un administrateur et un mandataire seront nommés pour une période d'observation, dont la durée est variable.

« La tour Eiffel de la vaisselle »

En attendant, si "les fours continuent de fonctionner, les camions des fournisseurs sont à l'arrêt et les agences d'intérim ont déjà rappelé les 30-40 intérimaires présents chez Duralex", s'inquiète auprès de l'AFP François Dufranne, salarié de Duralex depuis 1992 et élu CGT.

"Ici, avant, il y avait 1.500 salariés Duralex, 1.500 ouvriers chez Michelin un peu plus loin", se souvient avec amertume M. Dufranne, aux côtés d'anciens collègues, désormais retraités, venus les soutenir.

Las. La seconde a fermé et il ne reste plus que quelque centaines de salariés dans la première entreprise, qui a pourtant fait la fierté de la production industrielle française avec ses verres et ses assiettes, colorés et réputés incassables, qui sont un peu comme "la tour Eiffel de la vaisselle", selon Duralex.

Dans un communiqué transmis la semaine dernière, la CGT du département dénonce une "décision politique" qui vise "à rationaliser et optimiser l'investissement des actionnaires aux dépens des 230 salarié.e.s concerné.e.s et de l'ensemble du bassin d’emploi de l'Orléanais".

"Les belles promesses auront tout de même permis aux actionnaires d'empocher des millions d'euros d'aide financière de l'Etat et des collectivités territoriales, dont les 15 millions versés dernièrement" par les autorités, épingle encore la centrale syndicale.

Duralex, confrontée à la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, a été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'Etat. De quoi permettre à l'usine de rouvrir son four verrier et de relancer sa production après cinq mois de fermeture.

En vain, puisqu'en 2023, l'inflation, une consommation "en fort retrait" et une "concurrence exacerbée" ont aggravé de nouveau la situation.

En parallèle, NDI dit avoir été condamné récemment à payer les droits à polluer de l'ancien propriétaire de Duralex.

Incompréhensible selon les élus syndicaux: "On nous a fait une présentation commerciale des objectifs de développement jusqu'en 2030, de belles présentations, un grand 'speech' et 3 semaines après, on apprend la demande de redressement judiciaire", s'agace François Dufranne.

Gualter Teixeira n'en démord pas: à l'audience, "il va falloir nous expliquer ce qui s'est passé".