Koweït: La justice invalide les législatives de 2022, rétablit le précédent Parlement

Les députés koweïtiens prennent place avant une session à l'Assemblée nationale (Photo, AFP).
Les députés koweïtiens prennent place avant une session à l'Assemblée nationale (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 20 mars 2023

Koweït: La justice invalide les législatives de 2022, rétablit le précédent Parlement

  • La décision a été rendue en raison de divergences dans le décret de dissolution du parlement précédent
  • Il a également été décidé de rétablir le parlement élu en 2020 mais dissous sur ordre du prince héritier en juin

KOWEIT: La cour constitutionnelle du Koweït a annulé dimanche les élections législatives de l'année dernière et a décidé de rétablir le parlement précédent, ont annoncé les médias officiels, alors qu'une crise politique secoue l'État du Golfe.

La décision a été rendue en raison de divergences dans le décret de dissolution du parlement précédent, a indiqué l'agence de presse officielle KUNA.

Les scrutins de septembre ont été les plus inclusifs depuis une décennie et ont vu les membres de l'opposition remporter une majorité parlementaire avec 28 sièges sur 50. De nombreux membres de l'opposition étaient restés en dehors des élections au cours de la dernière décennie, en raison de ce qu'ils considéraient comme une ingérence présumée dans le parlement par les autorités exécutives.

"La Cour constitutionnelle koweïtienne a rendu dimanche un verdict annulant les résultats des élections à l'Assemblée nationale de 2022", a déclaré KUNA.

Il a également été décidé de rétablir le parlement élu en 2020 mais dissous sur ordre du prince héritier en juin, a déclaré KUNA.

"Le conseil dissous, à compter de la date de publication de cette décision (...) retrouvera son autorité constitutionnelle, comme s'il n'avait jamais été dissous", a déclaré le président de la Cour constitutionnelle Mohammad ben Naji aux avocats et aux journalistes.

Marzouq Al-Ghanim revient en tant que président du Parlement, un poste qu'il occupait depuis 2013 mais qu'il avait perdu lors du scrutin de l'année dernière. Il remplace Ahmed Al-Saadoun.
L'avocat Nawaf Al-Yassin a déclaré que la décision de dimanche faisait suite à plusieurs appels électoraux. "Les recours portent sur l'invalidité du processus électoral, les décrets convoquant des élections et le décret portant dissolution de la précédente Assemblée nationale", a-t-il déclaré.

Le Koweït a adopté un système parlementaire en 1962. Mais les crises politiques répétées ont conduit à la paralysie de l'État et à des conflits réguliers avec le Cabinet.

En janvier, le gouvernement du Koweït a démissionné trois mois après avoir prêté serment en raison de différends avec les législateurs. C'était le sixième gouvernement en seulement trois ans.

La décision rendue dimanche par la Cour constitutionnelle a été saluée par les législateurs qui vont maintenant reprendre leurs fonctions, notamment Saadoun Hammad Al-Otaibi.

"La décision indique que la justice koweïtienne est impartiale, malgré les tentatives de certains de la mettre en doute", a déclaré Otaibi, qui a interjeté appel après avoir perdu son siège au Parlement. "Je m'attendais à ce que les élections soient invalidées."

Mais les législateurs évincés de leurs postes par la dernière décision ont été critiques. "La dissolution du parlement est une décision incorrecte", a déclaré Walid Al-Tabtabai, arguant que la Cour constitutionnelle n'a pas la prérogative d'entreprendre une telle décision.

"Les législateurs ne doivent pas céder à cette décision et le parlement de 2022 doit reprendre ses travaux", a-t-il déclaré sur Twitter. "Le retour du Parlement est inévitable."


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.