Khalifa Haftar menace de cibler les forces turques en Libye

Khalifa Haftar menace de recourir à la force contre les troupes turques si Ankara continue à s'ingérer en Libye. (AP)
Khalifa Haftar menace de recourir à la force contre les troupes turques si Ankara continue à s'ingérer en Libye. (AP)
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Publié le Vendredi 25 décembre 2020

Khalifa Haftar menace de cibler les forces turques en Libye

  • Les commentaires du maréchal Haftar font suite à la décision du Parlement turc de renouveler pour une durée de dix-huit mois une loi qui autorise le déploiement de troupes turques en Libye
  • La Turquie est également accusée d'envoyer des milliers de mercenaires syriens en Libye

LE CAIRE: Un commandant libyen a menacé jeudi de recourir à la force contre les troupes turques si Ankara ne cesse pas d'interférer dans ce pays d'Afrique du Nord ravagé par la guerre. Il a effet lancé l'année dernière une offensive pour reprendre la capitale, Tripoli, au gouvernement d’union nationale (GNA).  

Les commentaires de Khalifa Haftar sont une réponse à la décision du Parlement turc de renouveler pour une durée de dix-huit mois une loi qui autorise le déploiement de troupes turques en Libye. En apportant une aide militaire au gouvernement de Tripoli – notamment par des conseillers, du matériel et des renseignements –, la Turquie a contribué à stopper l'offensive – qui a duré un an – de Haftar contre la capitale. La Turquie est en outre accusée d'envoyer des milliers de mercenaires syriens en Libye.

«Nous ne connaîtrons ni sécurité ni paix tant que les bottes de l'armée turque profaneront notre sol immaculé», a déclaré M. Haftar depuis Benghazi, son fief oriental, le jour du 69e anniversaire de l'indépendance de la Libye. «Nous porterons les armes pour instaurer la paix par nos propres mains et de notre plein gré.»

En effet, la Libye sombre dans le chaos à la suite du soulèvement de 2011 qui a évincé et éliminé le dictateur Mouammar Kadhafi. Depuis 2015, deux gouvernements se partagent la Libye, l'un à l'est et l'autre à l'ouest du pays.

Le maréchal Haftar est l’allié au gouvernement de l'Est, tandis que la Turquie soutient le GNA.

La décision a été prise par le Parlement turc mardi, en dépit du cessez-le-feu déclaré en Libye en octobre, sous l'égide des Nations unies. L'accord de cessez-le-feu prévoit le départ des forces étrangères et des mercenaires dans un délai de trois mois.

«L'ennemi colonial a deux choix: partir pacifiquement ou être expulsé par la force», a déclaré M. Haftar, faisant référence à la Turquie.

La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a saisi cette occasion nationale pour exhorter les rivaux libyens à appliquer le cessez-le-feu et à respecter une feuille de route politique qui prévoit la tenue d'élections nationales en décembre 2021.

«La Mission exhorte les Libyens à joindre leurs efforts et à prendre des mesures courageuses pour parvenir à une réconciliation nationale, afin d’assurer un avenir radieux à tous les Libyens pour qu'ils puissent vivre dans la paix et la prospérité. Cependant, la Mission réaffirme son engagement total à aider le peuple libyen à établir un État unifié», a affirmé la Manul dans une déclaration publiée jeudi.

Plus tôt ce mois-ci, 75 politiciens libyens appartenant à des camps opposés se sont réunis lors d’un forum politique virtuel, initié par les Nations unies. Ils sont convenus d'organiser les élections l'année prochaine. Cependant, ils n'ont pas réussi à résoudre le problème des modalités de sélection du gouvernement de transition qui dirigerait le pays avant les élections.

Dans un commentaire publié jeudi, le Groupe de crise international (International Crisis Group) a déclaré: «En raison du cessez-le-feu précaire qui perdure en Libye, le pays est divisé entre les forces alliées au gouvernement de Tripoli et leurs rivaux de l'Est.» «Pourtant, on a de bonnes raisons de craindre que l'interruption du conflit, qui dure depuis cinq mois, ne prenne fin brusquement.»

Ces dernières semaines, les deux gouvernements ont échangé des accusations concernant la violation des termes de l'accord de cessez-le-feu dans la mesure où tous deux continuent à mobiliser leurs troupes à proximité des lignes de front et à bénéficier de l'assistance militaire de leurs commanditaires régionaux respectifs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


L'ambassade d'Italie célèbre les liens florissants avec l'Arabie saoudite à l'occasion de la première journée du "Made in Italy".

L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
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  • L'événement est marqué par l'ouverture d'un nouveau centre de traitement des demandes de visa et d'un nouvel espace d'exposition.
  • L'installation sera utilisée pour promouvoir "la qualité, la variété et la créativité" des produits italiens, a déclaré un fonctionnaire.

RIYADH: The Italian Embassy in Riyadh on Tuesday celebrated the inaugural “Made in Italy Day” with the opening of a new visa application center and exhibition space.

Giuliano Fragnito, the deputy head of the mission, told Arab News the event provided an opportunity to showcase Italian expertise in a variety of fields, including the fashion, design, automotive and space industries.

“Today we are celebrating ‘Made in Italy Day,’ which is a day that celebrates the creativity, innovation and the territories of Italy and Italy’s products,” he said.

The date was chosen to mark the anniversary of the birth of Leonardo da Vinci on April 15, 1452.

Fragnito said the new exhibition space, called Casa Italia, would be used to promote Italy from a “commercial, cultural and scientific point of view,” with the opening event being a celebration of its contribution to the space industry, titled “Italian Space Way.”

L'événement était d'autant plus approprié que l'Italie et l'Arabie saoudite sont des partenaires étroits dans ce secteur, l'Agence spatiale italienne et la Commission spatiale saoudienne ayant signé un accord en 2022 en vue d'une collaboration plus étroite, a-t-il déclaré.

L'objectif plus large des célébrations de mardi était de mettre en lumière les relations croissantes entre l'Italie et le Royaume dans une série de domaines, a déclaré M. Fragnito.

"L'Arabie saoudite est un partenaire clé de l'Italie et les relations bilatérales se développent à un rythme très rapide... d'abord d'un point de vue politique, mais aussi dans les domaines du commerce, de la coopération scientifique, de la coopération universitaire et de la coopération culturelle.

Les exportations italiennes vers l'Arabie saoudite ont augmenté de 20 % l'année dernière et Rome souhaite faire passer les relations entre les deux pays "au niveau supérieur".

"Le marché saoudien est de plus en plus conscient et apprécie la qualité, la variété et la créativité des produits italiens.

"L'Arabie saoudite est un partenaire clé de l'Italie et il est très important de célébrer la Journée du Made in Italy en Arabie saoudite, qui est un marché très important pour les exportations italiennes.

Le nouveau centre de demande de visa, géré conjointement par les sociétés de services technologiques AlmaViva et VFS Global, est situé à la porte 2 du Loclizer Mall à Riyad. Des services similaires sont également disponibles à Jeddah et à Dammam.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.