RIYAD: Le Royaume s’est fixé pour objectif de générer 50% des besoins électriques du pays à partir de sources d’énergie renouvelables d’ici 2030. L’autre moitié proviendrait du gaz.
Cet objectif a été révélé mardi lors de la 11e session de l'assemblée générale de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, dans un discours de Khalid Al-Sultan, président de la ville du Roi Abdullah pour les énergies atomiques et renouvelables. Il dirige la délégation du Royaume à l’événement virtuel, qui a débuté ce lundi et qui se poursuit jusqu’à jeudi prochain.
La délégation saoudienne s’est réjouie des efforts déployés par l'Agence pour promouvoir les énergies vertes dans la région et à l’échelle mondiale.
Al-Sultan rappelle que le Royaume construit de manière méthodologique un secteur des énergies renouvelables qui soit durable. Les domaines desservis comptent les industries, les services, le rapatriement des technologies, ou encore le développement des ressources humaines.
Le patron de la cité ajoute que «le ministère saoudien de l'Énergie a approuvé des politiques qui stimulent la participation du secteur privé dans le domaine et catalysent une structure réglementaire. Le but est d'atteindre les objectifs du programme national conformément à la Vision 2030 du Royaume, sous la supervision continue du ministre de l'énergie», a-t-il ajouté.
Le ministère travaille d’arrache-pied pour transformer le secteur de l’énergie en une infrastructure qui exploite les capacités du Royaume dans les domaines de la recherche, l’énergie, la collecte de données, la réglementation et du développement ainsi que des énergies renouvelables, en coopération avec toutes les entités concernées du secteur.
Al-Sultan a applaudi l'Espagne pour sa présidence exceptionnelle de l'assemblée, avec les vice-présidents de l’Albanie, le Costa Rica, le Ghana et l’Inde, et il a souhaité la bienvenue aux pays qui ont récemment rejoint l'agence.
En Bref
Le Royaume construit de manière méthodologique un secteur des énergies renouvelables qui soit durable. Les domaines desservis comptent les industries, les services, le rapatriement des technologies, ou encore le développement des ressources humaines.
Al-Sultan a par ailleurs souligné le rôle capital des nations qui s’unissent face aux défis mondiaux exceptionnels créés par la pandémie de la Covid-19. Mues par un esprit de solidarité et de coopération, elles surmontent les obstacles pour atteindre un avenir prospère pour tous.
Dans ce même contexte, le Royaume a lancé plusieurs projets et initiatives, a confié Al-Sultan. Ces engagements incluent un projet de production d'hydrogène vert dans le développement de la ville intelligente NEOM, et des projets d’Aramco et de sa filiale SABIC pour capturer et stocker le carbone et l'utiliser dans la fabrication ainsi que l'utilisation de produits tels que l'ammoniac bleu, tel qu’approuvé par les leaders du G20.
Al-Sultan a ajouté que ces projets représentent une approche globale, intégrée et réaliste de la gestion des émissions de gaz dans le but de prévenir le réchauffement climatique.
«Le Royaume a également lancé d’innombrables d'autres projets et initiatives visant à rendre possible de nouvelles technologies dans le domaine des énergies renouvelables, à accroître le contenu local dans les chaînes industrielles et de services, à localiser le savoir-faire saoudien et à y investir commercialement ainsi qu’à qualifier le capital humain nécessaire à cette démarche», a expliqué Al-Sultan.
Mohammad Alasheikh, professeur agrégé au département d'énergie nucléaire de l'Université Roi Saud, a déclaré à Arab News qu'une plus grande utilisation des énergies renouvelables est un objectif ultime pour de nombreux pays car elles sont relativement peu coûteuses et peuvent réduire les niveaux d'émissions du carbone polluant.
«Notre pays possède toutes les capacités et tout le potentiel. A titre d’exemple, Riyad a des niveaux élevés de luminosité, utiles dans la production d'énergie solaire. Néanmoins, les solutions alternatives doivent être étudiées de manière approfondie et minutieuse, car la politique du bouquet énergétique nécessite des choix judicieux afin d’éviter les dangers.
«Un des aspects négatifs de l'énergie solaire est la pollution chimique sévère, qui a un impact néfaste sur les centrales énergétiques. Les principaux aspects négatifs de l’énergie nucléaire sont la présence de déchets radioactifs ainsi que l’énorme investissement en capital et en ressources».
Alasheikh insiste que les institutions universitaires et scientifiques du Royaume pourraient travailler ensemble et développer des politiques d'énergies renouvelables bénéfiques pour la nation. Il ajoute que le ministère de l'Énergie doit travailler en étroite collaboration avec les universités saoudiennes qui bâtissent le potentiel national du le secteur, et qui pourrait gérer et maintenir les entreprises nationales.
Les facultés d'ingénierie de l'Université du Roi Abdelaziz et de l'Université du Roi Saud «ont joué un rôle crucial dans la compétence et le savoir-faire des ingénieurs en énergie nucléaire saoudiens», a-t-il déclaré.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com