Liban: président, Premier ministre et chef du Parlement seront vaccinés en premier

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (à gauche), le président Michel Aoun (au centre) et l'ancien Premier ministre Saad Hariri au palais présidentiel de Baabda (Anwar Amro/Pool/AFP)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (à gauche), le président Michel Aoun (au centre) et l'ancien Premier ministre Saad Hariri au palais présidentiel de Baabda (Anwar Amro/Pool/AFP)
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

Liban: président, Premier ministre et chef du Parlement seront vaccinés en premier

  • "Les trois présidents" seront vaccinés en premier "à l'instar de ce qui s'est fait dans d'autres pays, pour encourager" à la vaccination, a indiqué le ministre de la Santé démissionnaire Hamad Hassan
  • En raison de leur âge, le président Michel Aoun, 87 ans, et le chef du Parlement, Nabih Berri, 83 ans, font partie de la catégorie de population habilitée à recevoir le vaccin en priorité

BEYROUTH : Le président libanais, le Premier ministre et le chef du Parlement seront les premiers à se faire vacciner contre le coronavirus pour "encourager" la population à faire de même, a assuré le ministre de la Santé.

Le Liban observe actuellement trois semaines de confinement après une explosion des contaminations en décembre. Les premiers vaccins, fournis par l'américain Pfizer, sont attendus à la mi-février.

"Les trois présidents" seront vaccinés en premier "à l'instar de ce qui s'est fait dans d'autres pays, pour encourager" à la vaccination, a indiqué le ministre de la Santé démissionnaire Hamad Hassan, interrogé vendredi soir sur la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar.

En raison de leur âge, le président Michel Aoun, 87 ans, et le chef du Parlement, Nabih Berri, 83 ans, font partie de la catégorie de population habilitée à recevoir le vaccin en priorité. Le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab est lui âgé de 61 ans.

Ne s'agit-il pas d'un "passe-droit?", a demandé le présentateur, alors que cette annonce a été accueillie avec ironie ou indignation sur les réseaux sociaux.

"Non, c'est un symbole car aujourd'hui il y a les pro-vaccin et les anti-vaccin", a répondu M. Hassan.

Dans un pays affligé par des crises, économique, sociale et politique, où les hôpitaux sont saturés et le secteur médical dépassé par l'épidémie de Covid-19, les responsables politiques sont régulièrement fustigés pour une gestion désastreuse des affaires publiques.

Le Liban vient de connaître plusieurs jours de heurts dans la ville de Tripoli (nord), secouée par des manifestations dénonçant les répercussions économiques du confinement et l'inaction des dirigeants.

A l'automne 2019, le Liban avait connu un soulèvement populaire inédit, conspuant l'intégralité d'une classe politique quasi inchangée depuis des décennies, accusée de corruption, d'incompétence, et d'être déconnectée des réalités sociales.

Un sondage réalisé récemment par l'hôpital public Rafic Hariri de Beyrouth auprès de ses employés a révélé que "49% n'ont pas encore décidé" s'ils allaient se faire vacciner. 

"12% ne vont pas prendre le vaccin, tandis que 39% vont le prendre", a complété sur Twitter le directeur de l'hôpital Firass Abiad, précisant que l'enquête englobait 736 sondés, "pour la plupart des travailleurs de santé". 

Si ces derniers, "qui sont en première ligne, sont préoccupés par le vaccin, le grand public l'est également", a-t-il averti.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.