Egypte: nous devons parvenir à un accord juridique sur le barrage éthiopien

Le président Al-Sissi a affirmé la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant concernant le remplissage et l’exploitation du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). (AFP)
Le président Al-Sissi a affirmé la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant concernant le remplissage et l’exploitation du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). (AFP)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Egypte: nous devons parvenir à un accord juridique sur le barrage éthiopien

  • Le président a exprimé le soutien de l’Égypte à tous les efforts déployés pour promouvoir la paix et la stabilité au Soudan
  • M. Farid, chef d’état-major des forces armées égyptiennes, a indiqué que l’Égypte était prête à répondre à toutes les demandes du Soudan dans le domaine militaire, les deux pays étant confrontés à des défis communs

LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a affirmé la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant concernant le remplissage et l’exploitation du grand barrage de la Renaissance éthiopien (Gerd, acronyme anglais).

Le président a exprimé le soutien de l’Égypte à tous les efforts déployés pour promouvoir la paix et la stabilité au Soudan au cours de cette étape charnière de son histoire. Il a précisé que la sécurité du Soudan faisait partie intégrante de la stabilité de l’Égypte.

Lors d'une réunion avec Mariam al-Mahdi, ministre soudanaise des Affaires étrangères, les deux parties sont convenues d'intensifier à l’avenir, leur collaboration sur la question du Gerd.

Au cours de la discussion avec Mariam al-Mahdi, le président Al-Sissi a mis l’accent sur l’approche stratégique de l’Égypte pour renforcer les relations bilatérales avec le Soudan dans tous les domaines, déclare Bassam Radi, porte-parole de la présidence. Cette approche a pour but de consolider le partenariat et les relations entre peuples de la vallée du Nil, notamment dans les échanges commerciaux.

M. El-Sissi a également confirmé la volonté de l’Égypte de continuer à partager son expérience en matière de réforme économique et de formation de cadres soudanais.

Visite officielle

La ministre soudanaise a fait état de l’aspiration du Soudan à développer la coopération entre les deux pays, appréciant le soutien de l’Égypte pour préserver la sécurité et la stabilité du Soudan.

Des sources ont révélé que le président égyptien se rendra au Soudan samedi prochain lors d'une visite officielle. Il discutera avec le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, du barrage éthiopien, de la crise frontalière entre le Soudan et l’Éthiopie et d’autres questions bilatérales.

Le chef d'état-major des forces armées égyptiennes, Mohammed Farid, est en outre arrivé lundi à Khartoum à la tête d'une délégation militaire de haut niveau pour une réunion. Lors de la septième réunion du comité militaire conjoint égypto-soudanais, les chefs d'état-major des deux pays ont signé un accord militaire visant à renforcer la sécurité et la coopération régionales.

M. Farid a déclaré que le niveau de coopération militaire avec le Soudan était sans précédent. Il a également indiqué que l’Égypte était prête à répondre à toutes les demandes du Soudan dans le domaine militaire, les deux pays étant confrontés à des défis communs.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, et Mariam al-Mahdi ont tenu une réunion au Caire. Ils ont discuté d'un certain nombre de questions, dont le Gerd, priorité de l'ordre du jour.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.