Save the Children: L'éducation au Liban au bord d'une «catastrophe»

De nombreux enfants au Liban, privés d'école pendant des mois en raison des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, pourraient ne jamais y retourner. (Photo, AFP)
De nombreux enfants au Liban, privés d'école pendant des mois en raison des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, pourraient ne jamais y retourner. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 01 avril 2021

Save the Children: L'éducation au Liban au bord d'une «catastrophe»

  • La crise économique et politique ainsi que l'interruption scolaire liée à la pandémie pourraient priver à jamais de nombreux enfants d'accéder à l'éducation, avertit l'ONG
  • L'enseignement à distance est devenu «hors de portée», les familles n'ayant plus les moyens d'investir dans du matériel électronique ou de payer une bonne connexion Internet

BEYROUTH : De nombreux enfants au Liban, privés d'école pendant des mois en raison des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, pourraient ne jamais y retourner, a averti jeudi Save the Children dans un contexte de crise économique et politique dans le pays.

Le risque est présent pour les enfants libanais mais aussi pour les centaines de milliers de réfugiés syriens et palestiniens qui avaient déjà des difficultés pour accéder au système éducatif avant même le début de la crise au Liban, a indiqué l'ONG dans un communiqué.

L'effondrement économique a aggravé le niveau de pauvreté dans le pays. Plus de la moitié des Libanais vivent aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté, contre 70% et 90% respectivement parmi les réfugiés palestiniens et syriens. 

« La crise sociale et économique au Liban se transforme en une catastrophe pour l'éducation, avec des enfants vulnérables confrontés au risque réel de ne plus jamais retourner à l'école », a indiqué l'ONG. 

« La pauvreté représente un obstacle majeur à l'accès des enfants à l'éducation, alors que de nombreuses familles ne peuvent pas se payer du matériel scolaire ou doivent compter sur les enfants pour apporter un revenu ». 

Selon Save the Children, plus de 1,2 million d'enfants sont déscolarisés depuis le début de la pandémie dans le pays en février 2020.

Quant aux enfants libanais encore scolarisés, ils ont bénéficié d'un « maximum de 11 semaines d'enseignement » sur un an, en raison des restrictions liées à la Covid-19 – une durée bien plus courte pour les enfants syriens, précise l'ONG. 

Avec la crise sans fin que connait le pays depuis l'automne 2019, l'enseignement à distance est devenu « hors de portée » pour un nombre croissant d'enfants, les familles n'ayant plus les moyens d'investir dans du matériel électronique ou de payer une bonne connexion Internet, affirme l'organisation. 

En dix-huit mois, la livre libanaise a perdu plus de 85% de sa valeur par rapport au dollar sur le marché noir, ce qui a largement affaibli le pouvoir d'achat des Libanais. 

« Un grand nombre d'enfants pourraient ne plus jamais retourner » en classe, soit en raison de lacunes accumulées pendant l'année, soit « parce que leurs familles ne peuvent se permettre de les envoyer à l'école », a déclaré Jennifer Moorehead, directrice de Save the Children au Liban. 

Conséquence « tragique » de cette situation, de plus en plus d'enfants travaillent « dans des supermarchés ou des fermes, et des filles sont forcées à se marier », a-t-elle ajouté. 

 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Short Url
  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com