Entre maison et bureau, la pandémie fait muter le travail au Royaume-Uni

Rachel Watson, consultante chez Proxima, travaille depuis son salon à Nunhead, au sud-est de Londres, le 30 mars 2021. Entourée d'écrans d'ordinateur dans son appartement londonien transformé en bureau, Rachel Watson regarde par la fenêtre de son salon le gratte-ciel emblématique du Shard qui perce l'horizon. (JUSTIN TALLIS / AFP)
Rachel Watson, consultante chez Proxima, travaille depuis son salon à Nunhead, au sud-est de Londres, le 30 mars 2021. Entourée d'écrans d'ordinateur dans son appartement londonien transformé en bureau, Rachel Watson regarde par la fenêtre de son salon le gratte-ciel emblématique du Shard qui perce l'horizon. (JUSTIN TALLIS / AFP)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Entre maison et bureau, la pandémie fait muter le travail au Royaume-Uni

  • Des multinationales comme les banques HSBC et Nationwide, le cabinet d'audit PwC et la compagnie aérienne British Airways font partie des groupes qui envisagent une approche hybride, entre domicile et bureau
  • Le banquier franco-russe Vladimir Olivier, 30 ans, retourne ainsi à son bureau de Londres une fois par semaine depuis février

NUNHEAD : "Je préfèrerais que mon bureau ne soit pas dans le salon" reconnaît Rachel Watson, consultante pour une société d'approvisionnement, qui travaille depuis son appartement avec vue sur le Shard, un célèbre gratte-ciel londonien, depuis le premier confinement en Angleterre il y a un an.

Avant la pandémie, cette écossaise de 34 ans se rendait presque tous les jours à son bureau dans la City, au coeur de Londres. 

A mesure que le Royaume-Uni, où la campagne de vaccination contre le covid-19 avance rapidement, prévoit la levée de toutes les restrictions sanitaires à partir du 21 juin, elle espère pouvoir profiter du meilleur des deux mondes et travailler un peu chez elle, un peu au bureau. 

Une formule plébiscitée par de plus en plus d'entreprises et d'employés. Le centre de réflexion Demos a constaté que 65% de la population active britannique a été forcée de passer au travail à domicile ou d'arrêter de travailler à cause de la pandémie, et que 79% des gens qui travaillent de la maison voulaient continuer après la levée des restrictions, à temps partiel ou à plein temps.

Et les entreprises semblent aussi y trouver leur compte, pour la productivité et le bien-être des employés, et aussi pour faire des économies substantielles sur les loyers.

Des multinationales comme les banques HSBC et Nationwide, le cabinet d'audit PwC et la compagnie aérienne British Airways font partie des groupes qui envisagent une approche hybride, entre domicile et bureau.

HSBC vient d'annoncer mercredi à plus de 1.200 employés de ses centres d'appels la possibilité de travailler de la maison de manière permanente.

Rachel Watson remarque que le télétravail apporte "un meilleur équilibre entre la vie et le travail": au lieu de passer du temps dans des transports en commun bondés, elle a du temps à présent pour promener son chien ou faire d'autres activités. 

Mais, depuis son bureau-salon encombré d'écrans et de pots de crayons, elle dit apprécier d'aller au bureau et d'avoir une "vraie séparation entre" ces deux espaces.

Son employeur a lancé en septembre une politique qui permet aux employés de choisir comment et où ils veulent travailler à l'avenir.

La plupart des employés britanniques ont joué le jeu des directives gouvernementales et on travaillé depuis leur maison pendant les trois confinements en Angleterre notamment. 

Beaucoup ont cependant éprouvé des difficultés à le faire dans des logements souvent petits, jonglant entre les courses, le ménage, les enfants en éducation à distance, et des partenaires qui eux aussi accumulent les réunions bruyantes sur Zoom toute la journée.

Le patron de la banque d'investissement Goldman Sachs David Solomon a ainsi qualifié d'"aberration" le fait de travailler à la maison, tandis que le patron de sa rivale JPMorgan Jamie Dimon a estimé que cela avait un effet négatif sur la productivité.

Le banquier franco-russe Vladimir Olivier, 30 ans, retourne ainsi à son bureau de Londres une fois par semaine depuis février.

"Avant la pandémie je travaillais cinq jours par semaine au bureau et je voyageais beaucoup pour rencontrer des clients", a raconté à l'AFP cet employé de la Société Générale.

"Ce qui me manque le plus, c'est le contact humain. On ne fait pas ce travail (...) pour rester enfermé dans sa chambre toute la journée derrière un écran", raconte-t-il depuis son domicile de la capitale britannique.

"Ce qui rend parfois le travail supportable ou plaisant, c'est l'interaction avec des collègues ou amis du bureau", ajoute-t-il.

Le ministre des Finances britannique Rishi Sunak a enjoint les entreprises de ne pas abandonner le bureau pour de bon, par peur de voir les centres villes désertés et les commerces qui y sont installés dépérir, à l'image de la City de Londres, poumon financier du pays, transformée en ville-fantôme pendant de longs mois.

Dans une enquête, la première instance patronale britannique, la CBI, constate que trois quarts des entreprises s'attendent à ce qu'une approche hybride du travail se généralise. 

Pour Keith Cuthbertson, professeur de finance à City University London, le partage du travail entre maison et bureau peut "bénéficier aux employeurs comme aux employés, et c'est quelque chose d'enfin positif qui pourrait ressortir du choc économique de la pandémie".


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


ROSHN s'associe à Cisco pour étudier l'utilisation de la technologie IoT dans les bâtiments intelligents

La coopération avec Cisco renforcera l'avantage concurrentiel de ROSHN en tant que leader régional dans le domaine de l'immobilier, selon un communiqué de presse. (Fournie)
La coopération avec Cisco renforcera l'avantage concurrentiel de ROSHN en tant que leader régional dans le domaine de l'immobilier, selon un communiqué de presse. (Fournie)
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  • Ce partenariat permettra d'utiliser l'IdO pour assurer l'efficacité énergétique et la gestion intelligente des bâtiments.
  • Cet accord contribuera à accélérer la croissance du secteur immobilier dans le Royaume. 

RIYADH : Le promoteur immobilier saoudien ROSHN Group a signé un accord avec Cisco pour explorer l'utilisation de l'Internet des objets dans les bâtiments intelligents et durables de l'entreprise. 

Selon un communiqué de presse, ce cadre de collaboration permettra également d'utiliser les technologies développées par l'entreprise américaine dans le centre d'innovation du gigantesque projet qui sera ouvert l'année prochaine. 

Selon le site web de Cisco, un bâtiment intelligent fait converger différents systèmes à l'échelle du bâtiment - tels que la climatisation, l'éclairage, les alarmes et la sécurité - en une seule infrastructure de réseau gérée par les TI. 

Grâce à l'IdO, les objets physiques sont équipés de capteurs, de logiciels et d'autres technologies dans le but de se connecter et d'échanger des informations, ce qui permet d'améliorer les conditions de vie dans les bâtiments intelligents. 

Jayesh Maganlal, directeur de l'information et du numérique chez ROSHN, a déclaré que ce partenariat permettra d'utiliser l'IdO pour assurer l'efficacité énergétique et la gestion intelligente des bâtiments.

"La technologie est à la base de tout ce que nous faisons à ROSHN, et cet accord avec Cisco nous aidera à exploiter des concepts passionnants tels que l'IdO pour de nouvelles innovations dans des domaines tels que l'efficacité énergétique et la gestion intelligente des bâtiments. L'objectif est d'utiliser la technologie au profit de nos résidents et des communautés à travers le Royaume", a déclaré Maganlal. 

Salman Faqeeh, directeur général de Cisco Saudi Arabia, a noté que l'accord avec ROSHN contribuera à accélérer la croissance du secteur immobilier dans le Royaume. 

"Notre collaboration avec ROSHN souligne l'engagement de Cisco à tirer parti des technologies de pointe et des pratiques durables pour créer des communautés intelligentes et connectées dans le Royaume", a déclaré M. Faqeeh.

Il a ajouté : "L'initiative vise à explorer l'utilisation des technologies de pointe pour renforcer numériquement ROSHN et aider l'entreprise à continuer à jouer un rôle majeur dans la croissance du marché immobilier du royaume." 

Au début du mois, ROSHN a également signé un accord de vente et d'achat avec Dar Al Arkan pour acquérir et développer des villas résidentielles à SEDRA 1A, dans le nord de Riyad. 

En janvier, le promoteur - soutenu par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite - a signé un autre accord avec Electric Vehicles Infrastructure Co. pour accélérer l'adoption des véhicules électriques dans le Royaume. 

Dans le cadre de cet accord, ROSHN et EVIQ travailleront à l'évaluation et à la création de solutions d'infrastructure pour les VE dans les communautés résidentielles et les propriétés commerciales du promoteur. 

Le même mois, le giga-projet a signé un accord avec Saudi Postal Corp. pour déployer un système d'adresses courtes personnalisé. 

S'éloignant de la forme longue et traditionnelle d'étiquetage des lettres et des emballages, l'adresse nationale abrégée de la SPL utilise un code de quatre caractères et quatre chiffres pour une plus grande précision. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com