L'opposant algérien Karim Tabbou, figure du Hirak, en garde à vue

Karim Tabbou, emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, est un visage très populaire de la contestation antirégime depuis le début du Hirak il y a plus de deux ans. (Photo, AFP)
Karim Tabbou, emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, est un visage très populaire de la contestation antirégime depuis le début du Hirak il y a plus de deux ans. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 avril 2021

L'opposant algérien Karim Tabbou, figure du Hirak, en garde à vue

  • Tabbou, 47 ans, sera présenté jeudi devant un procureur, a précisé l'avocat, cité sur les réseaux sociaux
  • Quelque 65 personnes sont actuellement derrière les barreaux, poursuivies en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles

L'opposant algérien Karim Tabbou, figure du mouvement pro-démocratie du Hirak, a été placé en garde à vue mercredi soir à Alger à la suite d'une plainte déposée par un officiel, a indiqué son avocat Me Ali Fellah Benali.

M. Tabbou, 47 ans, sera présenté jeudi devant un procureur, a précisé l'avocat, cité sur les réseaux sociaux.    

Il avait été convoqué mercredi au commissariat pour répondre d'une plainte déposée contre lui par Bouzid Lazhari, le président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), un organisme officiel.

Ce dernier avait été conspué par l'opposant lors des funérailles de l'avocat Ali Yahia Abdenour, vétéran du combat pour les droits humains en Algérie, lundi dans un cimetière algérois.

Karim Tabbou, emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, est un visage très populaire de la contestation antirégime depuis le début du Hirak il y a plus de deux ans.

Sa garde à vue s'inscrit dans un climat de répression accrue contre des militants, des opposants politiques et des journalistes à l'approche des élections législatives convoquées par un pouvoir impopulaire.

Mardi, la police a empêché des étudiants de manifester comme chaque semaine à Alger, pour la première fois depuis la reprise fin février des marches du Hirak.

Elle a procédé à des dizaines d'interpellations et à des perquisitions, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association qui vient en aide aux prisonniers d'opinion. La presque totalité des personnes interpellées a été ensuite relâchée. 

Mais un activiste connu, Kaddour Chouicha, responsable de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) à Oran, et son épouse Djamila Loukil, journaliste et militante, ont été arrêtés mercredi à leur sortie du tribunal où venait d'être reporté leur procès en appel dans une affaire remontant à 2020.  

Ils ont été libérés en début de soirée mais devront se présenter jeudi au commissariat central d’Oran (nord-ouest), a précisé le CNLD.

Leur domicile a été perquisitionné et des ordinateurs et des téléphones saisis, a-t-on appris auprès de leur entourage.

Le domicile d'un autre militant arrêté, Hicham Khiyat, co-fondateur de Nida-22, une initiative indépendante de dialogue au sein du Hirak, a également été perquisitionné mercredi à Blida, près d'Alger, et son ordinateur « confisqué », a précisé le CNLD.

Dans un communiqué publié mercredi, la LADDH a exprimé son inquiétude devant « 'escalade de la répression qui vise toutes les voix de l'opposition et du Hirak ».

Elle a exhorté le pouvoir à « l'arrêt immédiat du harcèlement et des arrestations arbitraires des militant.e.s pacifiques du Hirak, de la société politique, civile, et des journalistes ». 

Selon les associations algériennes de soutien aux détenus d'opinion, quelque 65 personnes sont actuellement derrière les barreau, poursuivies en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles.

Né en février 2019 du rejet massif d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l'indépendance en 1962.

 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com