Castex: la France «en train de sortir durablement» de la crise sanitaire

Jean Castex, premier ministre français. (AFP)
Jean Castex, premier ministre français. (AFP)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Castex: la France «en train de sortir durablement» de la crise sanitaire

  • «Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire»
  • Interrogé sur la possibilité d'une «quatrième vague» épidémique, M. Castex estime qu'il ne faut «rien exclure et rester hyper vigilants», et assure que la «France est à cet égard parmi les pays les plus exigeants en Europe»

PARIS: La France est "en train de sortir durablement" de la crise sanitaire due à la Covid-19, a estimé lundi le Premier ministre Jean Castex, dans un entretien au Parisien.

"Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire", déclare le chef du gouvernement.

Mais même si "nous touchons au but", cette sortie "va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée", souligne-t-il.

Pour cela "notre dispositif est équilibré" et prévoit "des mesures de freinages au cas où la situation épidémique déraperait localement".

Interrogé sur la possibilité d'une "quatrième vague" épidémique, M. Castex estime qu'il ne faut "rien exclure et rester hyper vigilants", et assure que la France est à cet égard parmi les pays les plus exigeants en Europe".

"Nous avons aussi procédé à des commandes de vaccins qui permettraient de faire un rappel vaccinal à l’automne, si cela était nécessaire", ajoute-t-il.

Quant à une fin définitive de l'épidémie, "certains scientifiques nous disent que ce sera le cas d’ici un an environ", ajoute le Premier ministre, mais "nous avons progressé pour nous mettre à l’abri de ses effets les plus lourds".

Quant à la levée du couvre-feu le 30 juin, "l’histoire de cette épidémie nous apprend à être prudent, mais c’est bien notre objectif".

A partir du 19 mai "on va pouvoir retrouver les terrasses, retourner au théâtre, au cinéma, au musée… avec des règles, certes, mais la vie commencera à reprendre son cours !", se félicite-t-il.

"En terrasse par exemple, il y aura une jauge de 50 % de la capacité d’accueil. Il faudra être assis, six à table maximum, sans aller à l’intérieur de l’établissement. Au cinéma ou au spectacle, la règle sera 1 siège sur 3, avec un plafond de 800 personnes par salle", précise le chef du gouvernement.

S'agissant des commerces, "tous rouvriront, y compris les grands centres commerciaux, avec une jauge de 8 m2 par client". Les marchés couverts rouvriront également "dans ces mêmes conditions", ceux en plein air "avec une jauge de 4 m2".

Pour les rassemblements privés, "nous maintenons la recommandation de six personnes pour la période de mai-juin, et nous la réévaluerons d’ici l’été".

Le Premier ministre se dit aussi "optimiste" sur l'objectif de 20 millions de personnes vaccinées "au sortir du week-end de l’Ascension", même si les "hésitations" autour du vaccin AstraZeneca "nous ont fait baisser de rythme.

Le "pass sanitaire", en cours d'examen parlementaire, doit être réservé "aux grands événements qui rassemblent environ plus de mille personnes au même moment", promet-il. Il ne sera pas exigé "dans les lieux de travail, d’enseignement, dans les services publics, les musées, les bibliothèques, les grands magasins, les marchés, les lieux de vacances ou encore les lieux de cultes".

Au chapitre sportif, il pourra y avoir des "fan zones" pour l'Euro de football, mais avec "un protocole sanitaire adapté. Quant au Tour de France, "on n’imposera pas le pass sanitaire pour les spectateurs au bord des routes, Ce serait d’ailleurs impossible".

Pour la levée des mesures de soutien économique, le chef du gouvernement promet "progressivité" et "adaptabilité".

"On ne débranchera pas les dispositifs brutalement" et "nous ferons du sur-mesure pour tenir compte des différences de situation", promet-il.

LES CONDITIONS DU DÉCONFINEMENT ET DES RÉOUVERTURES

Matignon a divulgué lundi soir les détails des conditions du déconfinement et de la réouverture de plusieurs lieux à compter du 19 mai, ainsi que pour les étapes suivantes des 9 juin et 30 juin. 

19 mai: commerces, terrasses, cinémas  

  • couvre-feu décalé à 21H00 
  • télétravail maintenu  
  • rassemblements de plus de 10 personnes interdits, sauf visites guidées 
  • commerces, marchés couverts: 8 m2 par client 
  • terrasses: 50% de la capacité, tables de 6 maximum 
  • casinos: 35% de l'effectif 
  • bibliothèques: 1 siège sur deux 
  • parcs zoologiques en plein air: 50% de l'effectif 
  • musées: 8 m2 par visiteur 
  • cinémas, salles des fêtes, chapiteaux: 35% de l'effectif, jusqu'à 800 personnes par salle 
  • lieux de culte, mariages ou pacs (cérémonies): 1 emplacement sur 3, en quinconce entre chaque rangée 
  • cérémonies funéraires: 50 personnes  
  • enseignement supérieur: 50% de l'effectif 
  • danse: reprise pour les mineurs  
  • activités sportives de plein air: 10 personnes, uniquement sans contact 
  • compétitions sportives de plein air: pour les pratiquants amateurs 50 personnes, uniquement sans contact  
  • spectateurs dans établissements sportifs extérieurs (stades) ou couverts (piscines): 35% de l'effectif, jusqu'à 1 000 personnes (assises, pas debout) 
  • pratiquants dans établissements sportifs extérieurs (stades) ou couverts (piscines): publics prioritaires comme les scolaires 
  • thermalisme: 50% de l'effectif 
  • reprise des festivals de plein air assis: jauge de 35% jusqu'à 1 000 personnes 

9 juin: cafés-restaurants en intérieur 

  • couvre-feu décalé à 23H00 
  • télétravail assoupli 
  • rassemblements de plus de 10 personnes interdits, sauf visites guidées 
  • commerces, marchés couverts: 4 m2 par client  
  • terrasses extérieures: 100% de la capacité, tables de 6 maximum 
  • réouverture des cafés restaurants en intérieur: jauge de 50%, tables de 6 maximum 
  • casinos: 50% de l'effectif. Pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes 
  • bibliothèques: 1 siège sur deux 
  • parcs zoologiques en plein air: 65% de l'effectif 
  • musées: 4 m2 par visiteur 
  • cinémas, salles des fêtes, chapiteaux: 65% de l'effectif, jusqu'à 5 000 personnes par salle. Pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes. 
  • lieux de culte, mariages ou pacs (cérémonies) : 1 emplacement sur 2 
  • cérémonies funéraires : 75 personnes  
  • enseignement supérieur: 50% de l'effectif jusqu'à la rentrée de septembre  
  • danse: reprise pour les majeurs, sans contacts, 35% de la classe 
  • activités sportives de plein air: 25 personnes, reprise des sports avec contact 
  • compétitions sportives de plein air: pour les pratiquants amateurs 500 personnes 
  • spectateurs dans établissements sportifs extérieurs (stades) ou couverts (piscines) : 65% de l'effectif, jusqu'à 5 000 personnes. Pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes 
  • pratiquants dans établissements sportifs extérieurs (stades) ou couverts (piscines) : publics non prioritaires jusqu'à 50% de l'effectif 
  • remontées mécaniques 65% de l'effectif 
  • réouverture des salons et foires: 50% de l'effectif, jjusqu'à 5 000 personnes. Pass sanitaire au-delà de 1.000 personnes  
  • thermalisme: 100% de l'effectif 
  • festivals de plein air assis: jauge de 65% jusqu'à 5 000 personnes. Pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes 

30 juin: levée du couvre-feu 

  • maintien des gestes barrière et distanciation 
  • levée du couvre-feu 
  • pass sanitaire pour les événements extérieurs et intérieurs de plus de 1 000 personnes 
  • levée des limites de jauge (selon situation locale) dans les établissements recevant du public  
  • compétitions sportives de plein air: pour les pratiquants amateurs 2 500 personnes. Pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes 
  • reprise des festivals de plein air debout: 4 m2 par festivalier. Pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes 

Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

 


JO-2024: environ 50 000 agents mobilisés dans la fonction publique d'Etat

Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
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  • Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police, 25 000 agents déployés, et de l'armée 20 000, a affirmé une source proche du dossier
  • Le ministère de la Transition écologique «aurait dépêché environ 1 500 agents» pour le plus grand événement sportif au monde

PARIS: Un peu moins de 50 000 agents de la fonction publique d'Etat, qui en compte 2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), a-t-on appris vendredi.

Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000), a affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni l'administration et les syndicats de fonctionnaires.

Selon les estimations présentées par l'administration au cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1.500 agents" pour le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source.

"Quelques centaines" seraient mobilisés à la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré.

Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.

Dans une instruction envoyée en mars aux ministères, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) leur demandait de recenser avant le 31 mars les agents "dont la présence est indispensable pendant la période de préparation ou de déroulement des Jeux".

Au cours de la réunion de jeudi, quatre points ont été abordés: l'organisation des Jeux, le dialogue social, les modalités d'organisation du travail pendant les JO et les mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés (places en crèche, garde d'enfants...).

La CGT et FO, les deux premiers syndicats de la fonction publique qui ont tous deux déposé des préavis de grève couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre), n'étaient pas présents à la réunion.

Dans un message à l'AFP, la patronne de la CGT des agents de l'Etat, Céline Verzeletti, demande à rencontrer le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, "pour échanger sur un socle commun et contraignant" de mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés, dans les trois branches du secteur public (Etat, hôpitaux, collectivités locales).

Mécontent de la politique salariale du gouvernement pour les fonctionnaires, FO a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et l'administration jusqu'à la fin avril, où le syndicat doit être reçu par le cabinet du Premier ministre Gabriel Attal.


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".