Abdel-Malek Al-Houthi

Nationalité:

Yéménite

Lieu de Résidence:

Yémen du Nord

Statut juridique:

Recherché par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, sanctionné par l'ONU, l'Union européenne et les Etats-Unis, frappé d’interdiction de voyager par l'ONU depuis 2014

Occupation:

Chef de la milice houthie (Ansar Allah)

Médias:

Utilise la chaîne de télévision Al-Masirah contrôlée par les Houthis et la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah pour diffuser ses discours

Bio

Connu pour ses crimes contre la population du Yémen, Abdel-Malek Al-Houthi, chef de la milice houthie, a échoué dans sa tentative de prendre le contrôle du pays. Au lieu de cela, il a mis en place le règne de la terreur.

Al-Houthi est né dans la province septentrionale de Saada, près de la frontière entre le Yémen et l'Arabie saoudite. Bien qu'aucun document officiel ne permette de connaître exactement sa date de naissance, on pense qu'il est né à la fin des années 1970 ou au début des années 1980.

Son père, Badreddine Al-Houthi, était un érudit religieux de la secte minoritaire zaïdite du Yémen, une minorité chiite dont les croyances diffèrent de celles des chiites qui dominent en Iran et en Irak.

Al-Houthi est le plus jeune des huit frères et on pense qu'il a vécu une partie de sa vie avec sa famille à Qom, en Iran - cependant, Arab News n’a pas pu corroborer ces informations de manière indépendante.

Il n'existe pas de documents officiels permettant de savoir s'il a reçu une éducation formelle au Yémen. Son père l’aurait instruit dès son plus jeune âge.

La milice houthie, connue sous le nom d’Ansar Allah, est fondée par le frère aîné d’Al-Houthi, Hussein, au début des années 90, qui lui donne le nom de « Jeunesse croyante. »

Hussein, ancien membre du parlement ainsi que chef militaire et religieux, renforce le pouvoir des Houthis pour promouvoir les intérêts des chiites zaïdites au Yémen.

Les zaïdites ont gouverné le Yémen pendant des siècles jusqu'en 1962, lorsqu'une révolution soutenue par l'Égypte renverse le roi (que les Yéménites appellent l’imam dirigeant) et établit un gouvernement nationaliste arabe dont Sanaa devient la capitale.

Le slogan des Houthis, « Dieu est grand, mort à l'Amérique, mort à Israël, maudits soient les Juifs et victoire à l'islam », est adopté par la milice après la guerre en Irak de 2003, selon le groupe de réflexion Brookings Institution basé à Washington.

Al-Houthi devient chef de la milice en 2005 après la mort de son père et de son frère. Il partage l'idéologie de son frère Hussein, qui aurait été inspiré par la révolution iranienne et considérait les États-Unis et Israël comme les principaux ennemis des musulmans. Pour lui, les zaïdites yéménites doivent être les chefs de file de la révolution à venir au Yémen. De nombreux Yéménites pensent que les Houthis se battent pour restaurer un État similaire à celui qui existait avant 1962.

On sait peu de choses sur Al-Houthi, qui apparaît rarement en public bien qu'il soit le chef de la milice. La plupart de ses discours sont prononcés sur les chaînes de télévision Houthi et Al-Masirah et parfois sur la chaîne Al-Manar du Hezbollah. Il refuse d’accorder des interviews aux médias car il craint pour sa sécurité. On pense qu'il passe fréquemment d’un lieu sûr à un autre à Saada, le bastion des Houthis.

En pleine tourmente politique dans le sillage du soulèvement de 2011 au Yémen, Al-Houthi et ses partisans envahissent la capitale en septembre 2014 et renversent le gouvernement internationalement reconnu et démocratiquement élu du pays. Cela conduit à une escalade des tensions entre le gouvernement et les Houthis, menant à l’intervention de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite pour ramener le gouvernement légitime au pouvoir.

On pense que l’Iran soutient Al-Houthi dans sa lutte pour rester au pouvoir. En plus d'envoyer des armes avancées, Téhéran laisse entendre qu'il faudrait envoyer des conseillers militaires aux Houthis. Des enquêtes ont également révélé que les missiles Houthis utilisés pour attaquer l'Arabie saoudite étaient fournis par l'Iran. Un responsable américain a notamment déclaré que les caractères persans trouvés sur les missiles appartenaient à l'Iran.

Depuis leur implantation dans le nord du Yémen, les Houthis et leurs fidèles ont enfreint les lois internationales et commis 27 607 violations contre des civils, selon le centre des droits de l’homme du Yémen.

En 2015, Al-Houthi ordonne aux rebelles de faire marche vers le sud dans le but d’occuper la totalité du pays et de capturer le président en fuite, Abed Rabbo Mansour Hadi.

Au cours de ce processus, les Houthis assiègent Taïz et attaquent des zones civiles avec des obus de mortier et des tireurs d'élite, tuant des dizaines de civils. À Aden, des dizaines de personnes essayant de fuir de violents combats sont tuées lorsque leur bateau est touché par des obus tirés par des miliciens houthis alors que celui-ci quittait le district d'Al-Tawahi.

Parmi les autres crimes commis par les houthis, mentionnons environ 1 million de mines, qui ont fait des centaines de morts parmi les civils, selon le Projet saoudien de déminage (MASAM) au Yémen.

Les États-Unis et l'ONU imposent des sanctions à Al-Houthi le 14 avril 2015 pour avoir menacé la stabilité du Yémen. Le 8 juin, l'UE impose un embargo sur les armes et de nouvelles sanctions contre le dirigeant houthi.

Outre leurs slogans anti-américains et antisémites, l’intolérance des Houthis a conduit à la détention de nombreux ressortissants étrangers, ainsi que des Yéménites. En 2018, Human Rights Watch condamne la milice pour « avoir fréquemment capturé des otages et commis d'autres abus graves contre des détenus. »

Sur les juifs

Les Houthis sont accusés d'avoir expulsé des membres de la communauté juive rurale yéménite dans le nord du Yémen ou de leur avoir imposé des restrictions. On rapporte notamment que des partisans houthis ont intimidé ou attaqué la communauté juive du pays.

Le rabbin Yahya Youssuf Salem, chef de la communauté juive au Yémen, déclare à Yemen Today TV (via Internet) le 22 janvier 2013, qu'en 2007, les Juifs ont quitté leur ville natale de Saada « à cause des menaces qu'ils recevaient de la part des Houthis. »

« Ils ont pris nos maisons, nos terres et nos voitures. Ils m’ont même pris mes livres anciens », déclare Salem.

Sur la communauté baha'ie

Les Houthis sont accusés d’avoir détenu, torturé et arrêté des membres de la communauté baha’ie.

Dans un discours diffusé sur Al-Masirah TV le 23 mars 2018, Al-Houthi qualifie les adeptes de cette religion de « sataniques » et les accuse d’être des agents des pays occidentaux.

En 2013, les Houthis arrêtent Hamed Bin Haydara, un dirigeant baha'i au Yémen, et l’accusent d'espionnage et d'apostasie. Des dizaines d’autres partisans baha'is détenus par les houthis sont également inculpés pour des chefs d’accusation qui, selon les membres de la minorité, sont fausses.

« Un tribunal houthi de Sanaa a également porté contre 22 baha'is la même accusation que celle qui pèse sur Haydara ; la plupart des accusés ont été emprisonnés et ont passé des années en détention depuis que les rebelles ont pris le contrôle de Sanaa », selon l'Initiative yéménite pour la défense des droits des baha'is.

Sur les enfants soldats

En décembre 2018, un haut responsable militaire houthi reconnaît devant l’agence Associated Press que la milice a fait entrer 18 000 enfants soldats dans son armée depuis le début de la guerre en 2014.

Des enfants d'à peine 10 ans sont retrouvés en première ligne du conflit au Yémen. Ceux qui tentent de fuir sont à nouveau capturés et contraints de continuer à se battre, selon les déclarations faites par ancien enfant soldat à la Coalition yéménite de veille sur les violations des droits humains.

Samah Hadid, directrice adjointe du bureau régional d'Amnesty International à Beyrouth, a déclaré que les forces houthies « arrachaient les enfants à leurs parents et leurs foyers, leur volant leur enfance pour les placer en ligne de mire où leur vie est en danger. »

Les menaces contre les États étrangers

Lors d'un discours sur Al-Masirah TV le 31 octobre 2016, Al-Houthi affirme que l'une de ses « plus grandes craintes est qu'Israël et les États-Unis, les Juifs et les sionistes n’attaquent la Kaaba » à La Mecque. Cependant, le 27 juillet 2017, les forces de défense aérienne saoudiennes interceptent un missile balistique lancé par les Houthis en direction de la ville sainte.

Dans un discours sur Al-Masirah TV en 2016, Al-Houthi affirme qu'il craint pour la sécurité de La Mecque mais un an plus tard, dans un discours diffusé sur la même chaîne le 14 septembre 2017, le dirigeant houthi déclare que les Yéménites devraient s'inspirer de la Corée du Nord en se concentrant sur le développement de missiles. Il annonce que la force de missiles houthie, les drones, les systèmes anti-aériens et la marine voudraient lancer des attaques de missiles intensives sur l'Arabie saoudite.

« Avoir des roquettes dont la portée va bien au-delà de Riyad, c'est une grande réussite. Nous faisons un excellent travail. »

Au cours du même discours, il menace également les Emirats arabes unis.

« Au cours de ce même mois du calendrier hégirien, nous avons pu effectuer un test important sur un missile dont la portée atteint Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis. Cela s'est produit le 8 de ce mois du calendrier hégirien. Les missiles ont pu mener cette expérience, qui a été un succès.

Et le travail bat son plein, si Dieu le veut, pour pouvoir être en mesure de mener des bombardements ciblés sur des cibles importantes aux EAU. »

Il menace aussi les pays qui ont des liens économiques avec les Émirats arabes unis.

« Tous les pays ayant des liens économiques avec les EAU et toutes les entreprises ayant de très gros investissements aux EAU ne devraient pas considérer les EAU comme un pays sûr. C'est un pays qui, désormais, pourrait faire l'objet de tirs de roquettes et de missiles sur des cibles importantes. »

Sur les attaques en eaux internationales

Lors d'un discours diffusé par Al-Masirah TV le 14 septembre 2017, le dirigeant houthi menace les compagnies maritimes internationales.

« Nous avons la capacité de mener des attaques non seulement dans le détroit de Bab el-Mandeb, mais n'importe où dans la mer Rouge, le long de la côte yéménite et jusqu'à la côte saoudienne. Nous sommes en mesure de le faire. Nous pouvons même atteindre les côtes de certains pays africains. »

Sur l'éducation

En plus de recruter des enfants soldats, les Houthis ont commencé à endoctriner les enfants en les incitant à la haine contre les États-Unis et les Juifs.

Ils font imprimer des manuels scolaires avec des slogans bien connus du régime iranien et du mouvement houthi Ansar Allah, tels que « mort à l'Amérique », « mort à Israël », « l'Amérique est le grand Satan », « maudits soient les Juifs », « victoire à l’Islam » et « nous sommes les Ansar Allah [les partisans de Dieu]. »

Les manuels scolaires comportent également des poèmes qui mettent en avant la volonté de sacrifier sa vie pour Dieu, Mahomet et l’islam.

Les poèmes comptent des vers tels que : « Nous sommes des hommes toujours prêts à sacrifier leurs âmes pour notre Seigneur, le Seigneur des mondes… Nous avons risqué nos vies pour la religion de Dieu… Nous continuerons d’être des combattants du jihad. »

Al-Houthi est le chef d'une milice qui a violé plusieurs lois internationales relatives aux droits de l’homme, mettant ainsi en danger la vie des personnes mêmes qu'il affirme gouverner et protéger. Sa milice a utilisé une force et une violence extrêmes pour s'emparer de certaines parties du pays et en prendre le contrôle par la peur. Les houthis - cette milice qui croit avoir le droit de gouverner sans élection démocratique, qui radicalise les enfants, qui répand la haine par le biais de l’enseignement scolaire et qui ne montre aucun signe de tolérance envers les autres – ont-ils vraiment leur place dans l’avenir du Yémen ?

 

Photos

Les documents qui suivent contiennent des informations qui peuvent être considérées comme étant inappropriées ; Arab News n’approuve pas ce contenu mais croit fermement qu’il est important d’être conscient de son influence destructrice.

Analyse

Abdel-Malek Al-Houthi: Le seigneur de la destruction

Arab News

  • Le chef houthi se présente comme un outsider - mais cette image est contredite par son idéologie violente

Quand il s'agit de prêcher la haine et de semer la terreur, le chef rebelle yéménite Abdel Malek Al-Houthi est à inscrire au même palmarès qu’Oussama ben Laden, Hassan Nasrallah, à la tête du Hezbollah, Qassem Soleimani, l'homme fort de la milice iranienne, et Abou Bakr Al-Baghdadi, qui dirigeait Daech.

Al-Houthi, 40 ans, et sa milice armée ont été sanctionnés par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour avoir envahi Sanaa, la plus grande ville du Yémen, et exilé le gouvernement légitime et internationalement reconnu du pays en janvier 2015.

Les Houthis, qui sont alignés sur l'Iran, ont toujours été des renégats. Cachés dans les montagnes de Saada dans le nord du Yémen, ils dirigeaient une entité autonome parallèle et n'avaient jamais cherché à s'impliquer dans un processus de paix ou de partage du pouvoir. Fin 2014, alors que la classe politique et l'armée yéménite sont empêtrées dans une lutte pour le pouvoir, les Houthis saisissent l'occasion de prendre le contrôle du pays.

Selon le Conseil de sécurité des Nations Unies, « Abdel Malek Al-Houthi est l’un des chefs d'un groupe qui s'est livré à des actes qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Yémen. » En septembre 2014, les forces houthies prennent Sanaa et en janvier 2015, elles tentent de remplacer unilatéralement le gouvernement légitime du Yémen par une autorité gouvernementale illégitime dominée par les Houthis.

« Al-Houthi a pris la direction du mouvement houthi du Yémen en 2004 après la mort de son frère Hussein Badreddine Al-Houthi. En tant que chef du groupe, Al-Houthi a menacé à plusieurs reprises les autorités yéménites de nouvelles secousses si elles ne répondaient pas à ses exigences et a fait arrêter le président Abed Rabbo Mansour Hadi, le Premier ministre et des membres clés du cabinet. Le président s'est par la suite enfui à Aden. Les Houthis ont alors lancé une autre offensive contre Aden. »

Les États-Unis imposent également des sanctions, dont l’interdiction de voyager, à Al-Houthi pour avoir menacé la stabilité du Yémen. Suivant l'exemple des États-Unis, l'Union européenne impose un embargo sur les armes et de nouvelles sanctions contre le chef rebelle.

Avec leur slogan « Dieu est grand, mort à l'Amérique, la mort à Israël, malédiction aux Juifs et la victoire à l'islam », les Houthis ont une longue tradition d'intolérance. Ils ont détenu de nombreux ressortissants étrangers ainsi que des Yéménites et sont accusés d'avoir expulsé ou opprimé des membres de la communauté rurale de Juifs yéménites dans le nord du Yémen.

Dans une interview diffusée sur Yemen Today TV le 22 janvier 2013, le rabbin Yahya Youssuf Salem, chef de la communauté juive du Yémen, déclare qu'en 2007 les Juifs ont été contraints de quitter leur ville natale de Saada « à cause des menaces [qu’ils] recevaient de la part des Houthis. »

« Ils ont pris nos maisons, nos terres et nos voitures. Ils m’ont même pris tous mes livres anciens », explique Salem.

Les Houthis sont aussi accusés d’avoir détenu, arrêté et torturé des membres de la communauté baha’ie.

Al-Houthi s’en prend aux baha’is dans un discours public diffusé sur Al-Masirah TV le 23 mars 2018, dans lequel il accuse les adeptes de la foi d'être « sataniques » et des « agents » de l'Occident.

Le chef militant attaque également des cibles plus lointaines.

Dans un discours sur Al-Masirah TV en 2016, Al-Houthi affirme qu'il craint pour la sécurité de La Mecque. Mais le 14 septembre 2017, sur la même chaîne, le chef de file du terrorisme houthi déclare que les Yéménites devraient s'inspirer de la Corée du Nord et se concentrer sur le développement de missiles : « Avoir des roquettes dont la portée va bien au-delà de Riyad, c'est une grande réussite. »

Selon l'analyste politique saoudien Hamdan Al-Shehri, les Houthis soutiennent la doctrine du Velayet-e-Faqih (le gouvernement du docte) - théorie propagée par les religieux iraniens.

« Le concept accorde au chef suprême l'autorité ultime d’émettre un édit contre n'importe qui, de condamner n’importe quelle communauté, de se moquer de n’importe quelle religion et d’appeler à la mort et à la destruction de tous ceux qui [sont en désaccord avec lui] », explique Al-Shehri. « Les disciples du chef suprême doivent exécuter ses ordres car seul Dieu détient plus d’autorité que lui. »

Al-Houthi est du même acabit que le dirigeant iranien Ali Khamenei, selon Al-Shehri. « Al-Houthi n’a aucun scrupule à mettre les enfants et les femmes en danger… c’est exactement la stratégie employée par d’autres milices et organisations terroristes, notamment le Hezbollah, Al-Qaïda et Daech. »

Peu de gens comprennent que l’Arabie saoudite et la coalition arabe ont été forcées de faire la guerre au Yémen, selon Al-Shehri, qui établit un parallèle avec le combat de l’Europe contre Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale pour illustrer ses propos. « Cette guerre a entraîné d'énormes pertes, mais il fallait éradiquer le mal que représentait Hitler. Al-Houthi est [tout autant une menace] qu'Hitler. Leurs idéologies sont similaires ; toutes deux sont enracinés dans la haine. »

Al-Shehri estime qu'il est regrettable que l’opinion internationale considère les Houthis comme des outsiders. « Les Houthis ont lancé des centaines de missiles en Arabie saoudite. Ils les ont même lancés sur la ville sainte de La Mecque. Ils ont envoyé leurs missiles balistiques dans des zones civiles densément peuplées. Pour de telles personnes, rien n'est sacré… Ils ont réussi à tromper la communauté internationale en disant qu’ils utilisaient leurs armes pour défendre leur pays. Eh bien, ils ont pris leurs otages et ils les ont affamés. Le but de la coalition arabe est de libérer le Yémen de cette malédiction. »

Al-Houthi n'est pas différent d'Oussama ben Laden ou de Hassan Nasrallah, selon l'analyste. « Ils partagent non seulement les mêmes goûts vestimentaires - la longue robe noire et l'imamah [le turban] affectionnés par les religieux iraniens et le chef du Hezbollah – mais [également] la même idéologie meurtrière. »