Idriss Sihamedi

Nationalité:

Française

Lieu de Résidence:

Paris

Occupation:

Humanitaire, prédicateur musulman

Médias:

Twitter, Facebook, website

Bio

Idriss Sihamedi naît à Paris en 1984 et grandit dans la banlieue parisienne. Bien que sa famille ne soit pas particulièrement pratiquante, il découvre le Coran à l’âge de 13 ans. 

 

Durant son adolescence, c’est un fervent danseur de break dance mais il délaisse cette activité à l’âge de 17 ans pour se consacrer à l’apprentissage de la communication et de l’islam. Il part vivre en Arabie Saoudite pendant quelques mois et en revient déçu. Le manque de libertés et de mobilité lui a déplu. Il revient en France pour lancer une entreprise de communication mais après l’échec de cette dernière, il se lance dans l’humanitaire et fonde BarakaCity en 2008. Grâce à sa page Facebook, l’association acquiert un soutien nombreux. Sihamedi est désormais considéré comme un prédicateur radical et provoque de vives réactions en ligne avec ses publications polémiques. driss Sihamedi : l’apologiste des martyrs 

À propos des femmes et de la fornication

« Que notre jeunesse prenne garde à la fornication. Si Allah l'a interdit[e], c'est assurément pour préserver l'honneur et la société. »

Dans le contexte de la pandémie, il ironise : «[C’est] la première fois de ma vie que je peux dire à une femme qui veut me serrer la main "non" dans la joie et la bonne humeur. »

En ce qui concerne Henda Ayari qui a accusé Tariq Ramadan de viol, il déclare : « Que Dieu fasse de la vie d’Henda un malheur ! De sa santé une maladie ! De sa joie une tristesse ! De sa punition un exemple ! De son nom une trace pour toutes les outrancières ! Puisse Dieu réunir la tristesse du monde entier, et la déverser dans son cœur. »

À propos du rôle des musulmans et du sacrifice

« Parce que personne, ni même les lois, pourront [sic] enlever cette croyance, cette idée que mourir martyr est la plus belle chose dans la vie d’un croyant et que combattre l’oppression et l’injustice est un devoir. C’est ce qui nous diffère d’eux : aimer la mort comme ils aiment la vie. »

« Tous les commentaires ci-dessous révèlent exactement ce que je dénonce : les vénérations des martyrs chrétiens devenus saints, vs les musulmans qui se défendent et meurent pour leur religion comme à Christchurch. Martyrs musulmans = terroristes, Martyrs chrétiens = saints. »

Il a récemment déclaré sur Facebook: « Il nous faudra avoir le courage d’ARRÊTER ces discours maniérés, faux et fourbes expliquant que l’islam est douceur seulement. »

À propos de Charlie Hebdo : 

Il déclare sur Facebook : « Les acteurs de la communauté musulmane devraient marquer la ligne rouge à ne pas franchir. Elle est là ! PERSONNE ne peut offenser notre Prophète. Brûlez-nous vivants, jetez-nous en taule 20 ans, ça ne changera rien !!! (…) Qu’Allah maudisse Charlie et ENFLAMME leurs tombes à la chaleur du soleil ! »

« Au nom de la liberté d’expression, #CharlieHebdo se moquait de tout, même des plus faibles, des morts, femmes, enfants, de tout ce qui nous est cher.

Alors je prie souvent : "Puisse le Seigneur augmenter à 2000 degrés les flammes de leurs tombes ! " »

À propos de Daech

« S’ils tuent des gens, s’ils brûlent des gens dans des cages, je ne vais pas vous dire "oui" [je les soutiens]. S’ils tirent sur des femmes enceintes, je ne vais pas vous dire "non, je condamne pas". Donc je pense que oui [que je les condamne].. Mais je suis gêné de la question. »

Vidéo

Les documents qui suivent contiennent des informations qui peuvent être considérées comme étant inappropriées ; Arab News n’approuve pas ce contenu mais croit fermement qu’il est important d’être conscient de son influence destructrice.

Analyse

Idriss Sihamedi : l’apologiste des martyrs

Arab News

Idriss Sihamedi est un prédicateur musulman français. Il est connu pour ses déclarations polémiques au sujet de Daech, des femmes et du rôle des musulmans.

Fondateur de l’organisation humanitaire BarakaCity, Idriss Sihamedi défend souvent des positions ambiguës sur l’Etat islamique et fait l’apologie de la mort en martyr. 

Sihamedi refuse de s’identifier au salafisme et préfère se dire « musulman normal » mais reconnaît qu’il pourrait être considéré comme « orthodoxe ». Il explique notamment qu’il ne serre pas la main aux femmes et justifie la polygamie, qu’il voit comme une solution à l’adultère. 

Sihamedi est né à Paris en 1984 dans une famille musulmane peu pratiquante. A l’adolescence, il se prend de passion pour le break dance mais abandonne cette activité à l’âge de 17 ans. Il commence ensuite à consacrer sa vie à l’islam et part vivre en Arabie saoudite pendant quelques mois avant d’en revenir déçu. Le manque de libertés et de mobilité, notamment, lui ont déplu. Il revient en France pour lancer une entreprise de communication mais après l’échec de celle-ci, il se lance dans l’humanitaire et fonde BarakaCity en 2008. Il est depuis devenu un prédicateur religieux dont la popularité va croissant sur les réseaux sociaux. 

Sihamedi est fiché par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) qui a notamment mené une investigation sur les financements de BarakaCity, offociellement lancée en 2012. L’organisation, qui a pour but de venir en aide aux populations les plus démunies à travers le monde, a amassé des millions d’euros au cours de ces dernières années. En 2015, les locaux de l’association sont perquisitionnés et font l’objet d’investigations en raison de voyages et d’activités humanitaires en Syrie mais aucun lien direct avec l’Etat islamique n’est établi.

En 2016, lorsqu’il est invité sur les plateaux de Canal+, un journaliste lui demande s’il condamne les actions de Daech. Sihamedi refuse de les condamner clairement, avançant pour se justifier : « S’ils tuent des gens, s’ils brûlent des gens dans des cages, je ne vais pas vous dire "oui [je les soutiens]". S’ils tirent sur des femmes enceintes, je ne vais pas vous dire "non, je condamne pas". Donc je pense que oui. Mais je suis gêné de la question. » 

Présente sur le plateau, Najat-Vallaud Belkacem, ministre de l’Éducation à l’époque, garde le silence et refuse de débattre avec lui suite à cette remarque. Elle écrit plus tard sur sa page Facebook : « Au-delà de la sidération provoquée par le refus inadmissible, et inédit à ma connaissance dans ce type d’émission, de condamner clairement Daech, les propos de cet individu mettent en cause les principes fondamentaux de notre République, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est la raison pour laquelle j’ai non seulement exprimé mon profond désaccord, mais aussi refusé d’engager un débat avec un individu qui se situe en dehors du champ républicain. »

Ses déclarations controversées vont toujours bon train. En août 2020, il écrit sur Twitter : « Parce que personne, ni même les lois, pourront [sic] enlever cette croyance, cette idée que mourir martyr est la plus belle chose dans la vie d’un croyant et que combattre l’oppression et l’injustice est un devoir. C’est ce qui nous diffère d’eux : aimer la mort comme ils aiment la vie. » 

Il épouse souvent des opinions conservatrices au sujet des femmes et du devoir des musulmans. Dans le contexte de la pandémie, il déclare : « [C’est] la première fois de ma vie que je peux dire à une femme qui veut me serrer la main "non" dans la joie et la bonne humeur. »