Pamela Geller

Nationalité:

Américaine

Lieu de Résidence:

Long Island, New York, États-Unis

Occupation:

militante politique, blogueuse et commentatrice, directrice exécutive de Stop Islamization of Nations

Médias:

Son blog Atlas Shrugs, interviews, podcasts, YouTube, chroniques sur Breitbart News

Bio

Pamela Geller est l’une des militantes islamophobes les plus tonitruantes des États-Unis. Elle incite à la haine à travers des articles sur son blog, des textes qu’elle écrit pour le site d’information d'extrême droite Breitbart et ses campagnes. Elle devient célèbre lors de la campagne autour de « la mosquée de Ground Zero » en 2010 qu’elle mène pour s’opposer au projet du centre islamique Park51 de New York de construire une mosquée de treize étages dans un bâtiment abandonné dans le quartier du Lower Manhattan.

Après son mariage avec Michael Oshry en 1990, Geller mène la vie d’une « femme au foyer aisée de Long Island » jusqu'à son divorce en 2007. Près de 4 millions de dollars lui reviennent dans sa convention de divorce ainsi que 5 millions de dollars en versements d'assurance-vie après la mort de son ex-mari. Elle utilise une partie de ces fonds pour ses campagnes et son offensive sectaire sur les réseaux sociaux.

En 2010, Geller s’associe à un autre extrémiste islamophobe, Robert Spencer, pour prendre le contrôle de l'organisation Stop Islamization of America - une branche de Stop Islamization of Europe, beaucoup plus faible et basée au Danemark. La campagne la plus notoire lancée par le groupe est le financement de publicités dans les transports en commun de New York et de Miami colportant des messages racistes et insultants contre l'islam dans le but de pousser les musulmans à rejeter leur religion. Elle organise également un « Concours de caricatures de Mohammad » dont le gagnant reçoit un prix de 10 000 dollars.

Geller déclare que les attentats du 11-Septembre sont l'un des principaux éléments déclencheurs de son adhésion à l'idéologie islamophobe. Elle lance son site internet, Atlas Shrugs, « en l'honneur du héros de droite et auteur objectiviste autoproclamé Ayn Rand », affirme que le président américain Barack Obama est « l’enfant naturel » de Malcom X, et ne manque pas une occasion de condamner l’islam.

Sur son site internet, elle publie également des vidéos - qui sont ensuite supprimées - laissant entendre que les musulmans auraient des relations sexuelles avec des chèvres, ainsi que des caricatures représentant le prophète Mohammad avec le visage d'un cochon. Elle nie le génocide des musulmans bosniaques au Kosovo, le qualifiant de « mythe ».

Geller côtoie des extrémistes d'extrême droite notoires et des suprémacistes blancs du monde entier. Elle est invitée à s’adresser à Pro Koln, organisation d'extrême droite allemande et à l’English Defence League (EDL), groupe islamophobe britannique. C’est une admiratrice de Geert Wilders, le politicien néerlandais islamophobe. Elle est citée dans le manifeste que le tueur de masse norvégien Anders Breivik met en ligne avant d’assassiner soixante-dix-sept membres d'un camp de de la ligue des jeunes d’un parti de gauche. Geller écrit que Breivik « visait les futurs dirigeants du parti responsable d'avoir inondé la Norvège de musulmans » dans un message qui semble lui apporter son soutien.

Geller forme ensuite l'organisation Stop Islamization of Nations, qui rejoint les rangs de ses pendants américain et européen, dont elle est la directrice exécutive. L'organisation « cherche à créer une coalition américano-européenne des peuples libres pour contrer l’avancée de la loi islamique ».

 

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Analyse

Pamela Geller, ou comment répandre la peur de l'islam

Arab News, Dubaï

  • La militante américaine s'est fait connaître par ses idées islamophobes et ses campagnes extrémistes

A l’origine analyste financière et éditrice inconnue du grand public, Pamela Geller est l'une des critiques les plus virulentes de l'islam après les attentats du 11-Septembre, se faisant tristement connaître par ses prises de position et son activisme extrémistes et islamophobes.

En 2010, Geller cofonde l'American Freedom Defence Initiative (AFDI), ou « l’Initiative de défense de la liberté américaine » dont le but affiché est de mettre fin à « l'islamisation des Etats-Unis » et à l’« invasion de la charia » dans ce pays. Une organisation non-gouvernementale juive internationale connue sous le nom d'Anti-Defamation League - ou ligue contre la diffamation - et le groupe de défense des droits civiques Southern Poverty Law Center estiment que l'AFDI fait preuve de sectarisme antimusulman.

En marge des groupes antimusulmans qu’elle cofonde, Geller se livre au cours de la décennie passée à des propos haineux prenant pour cible les musulmans.

Le Dr Deniz Gokalp, professeur de sciences sociales à l'Université américaine de Dubaï, estime que Geller incite intentionnellement à la haine envers les musulmans.

« Sa haine envers les musulmans et ses discours de haine visant l'islam devraient être traités par des stratégies démocratiques pour la marginaliser et la délégitimer en tant que personnalité publique », déclare Gokalp à Arab News.

Geller se fait remarquer pour la première fois en 2006, deux ans après le lancement de son blog intitulé «Atlas Shrugs», lorsqu'elle réimprime les caricatures controversées du prophète de l’Islam Mohammad, qui ont initialement été publiées dans le journal danois Jyllands-Posten et ont conduit à de nombreuses manifestations.

Un an plus tard, elle assiste à une conférence du mouvement « anti-djihad » à Bruxelles - courant politique qui s’est donné ce nom pour traduire sa conviction que le monde occidental est l’objet d’une invasion musulmane.

Geller provoque une nouvelle polémique en 2010 lorsqu'elle fait campagne contre le projet de construction d'un centre communautaire musulman à proximité du World Trade Center, centre auquel elle donne le nom de « Méga-mosquée de Ground Zero ». Elle affirme qu’un tel centre aurait été considéré par les musulmans comme un monument « triomphant » construit en « une terre conquise ».

Trois ans plus tard, Geller fait à nouveau l’objet de critiques, cette fois pour des affiches antimusulmanes exposées dans les transports publics de New York. Geller indique que c’est une affiche critiquant l’Etat d’Israël dans le métro qui l’y a poussée et avance que montrer ainsi une photo du World Trade Center en feu accompagnée d’une citation du Coran relève de l’exercice de sa liberté d’expression.

Le professeur Gokalp estime que même si les discours de haine ne peuvent ni ne doivent être censurés ou criminalisés, ils peuvent avoir un impact négatif sur la société s'ils finissent par faire partie du discours ambiant. « Dans le cas spécifique des États-Unis, le discours de haine peut avoir un impact vraiment néfaste sur la société et mener à des crimes et de la violence islamophobes étant donné le contexte politique », explique-t-elle.

Gokalp estime que la liberté d'expression, qui comprend le discours de haine, est nécessaire pour qu'une société saine puisse entendre les discours prédominants, être consciente de ces idées et prendre des mesures pour lutter contre elles, mais qu’une telle liberté devient problématique lorsque « les institutions politiques assurent l'impunité des crimes motivés par la haine ».

En 2015, l'organisation de Geller, l'AFDI, fait la une des journaux lorsqu'elle annonce qu'elle financera l’affichage d’une pancarte antimusulmane sur les bus de New York. Sur l’affiche figure l’image d’un homme au visage couvert à laquelle se juxtapose le texte suivant : « Tuer des Juifs est une forme d’adoration qui nous rapproche d'Allah ».

Sous ce texte, l’affiche commente : « C'est son djihad. Quel est le vôtre ? »

La même année, Geller participe également à l’organisation d’un concours de caricatures intitulé « Dessinez le prophète » le 3 mai 2015, au Curtis Culwell Center de Garland, au Texas, dont le gagnant reçoit un prix de 10 000 dollars.

Le président américain Donald Trump l'a également critiquée : « Qu’est-ce qu’elle a, à dessiner Mohammad ? Et elle a l’air de chercher à narguer les autres - et ça me dégoûte que cet événement ait eu lieu. »

Ses partisans disent qu'elle n’a pas peur de dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas, mais ses détracteurs affirment qu'elle est coupable de propager la peur des musulmans.

Bien qu'elle assure vivement ne pas être contre l'islam en général, mais seulement contre l'islam radical, elle décrit cette religion comme une « idéologie génocidaire ».

A maintes reprises, sur des chaînes de télévision d'information en direct telles que CNN, Fox News et Russia Today, elle qualifie l'islam de religion violente qui a inspiré Hitler et affirme que « l'immigration musulmane, ça veut dire plus de terrorisme islamique ».

En réponse à l'activisme controversé et extrémiste de Geller contre les musulmans, le gouvernement britannique la frappe d’interdiction de séjour au Royaume-Uni en 2013, affirmant que sa présence « ne serait pas propice au bien public ».

Geller, qui est américaine et réside à Long Island, à New York, menait une vie plutôt calme avant de devenir célèbre. Après avoir épousé Michael Oshry en 1990, ses jours se coulent dans le rôle d’une « femme au foyer aisée de Long Island » jusqu'à son divorce en 2007. Près de 4 millions de dollars lui reviennent dans sa convention de divorce ainsi que 5 millions de dollars en versements d'assurance-vie après la mort de son ex-mari. Elle utilise une partie de ces fonds pour ses campagnes et son offensive sectaire sur les réseaux sociaux.

En 2010, elle fait équipe avec Robert Spencer, lui aussi extrémiste islamophobe, pour prendre le contrôle de l'organisation Stop Islamization of America, une branche de Stop Islamization of Europe, beaucoup plus faible et basée au Danemark.

Geller déclare que les attentats du 11-Septembre sont l'un des principaux éléments déclencheurs de son adhésion à l'idéologie islamophobe. Elle lance son site internet, Atlas Shrugs, « en l'honneur du héros de droite et auteur objectiviste autoproclamé, Ayn Rand », et ne manque pas une occasion d’y condamner l'islam.

Sur son site internet, elle publie également des vidéos - qui sont ensuite supprimées - laissant entendre que les musulmans auraient des relations sexuelles avec des chèvres, ainsi que des caricatures représentant le prophète Mohammad avec le visage d'un cochon. Elle nie le génocide des musulmans bosniaques, le qualifiant de « mythe ».

Geller côtoie des extrémistes d'extrême droite notoires et des suprémacistes blancs du monde entier. Elle est invitée à s’adresser à Pro Köln, organisation d'extrême droite allemande et à l’English Defence League (EDL), groupe islamophobe britannique. C’est une admiratrice de Geert Wilders, le politicien néerlandais islamophobe. Elle est citée dans le manifeste que le tueur de masse norvégien Anders Breivik met en ligne avant d’assassiner soixante-dix-sept membres d'un camp de la ligue des jeunes d’un parti de gauche. Geller écrit que Breivik « visait les futurs dirigeants du parti responsable d'avoir inondé la Norvège de musulmans » dans un message qui semble lui apporter son soutien.