Tariq Abdelhaleem

Nationalité:

égyptienne

Lieu de Résidence:

Mississauga, Ontario, Canada

Occupation:

Clerc, directeur de l'Institut Dar Al-Arqam, enseignant

Médias:

YouTube, Twitter, son site Web: Tariq-abdelhaleem.net

Bio

Le Docteur Tariq Abdelhaleem se laisse assez tôt séduire par l'idée du djihad armé. Après son émigration au Canada à la fin des années 1980, il fonde l'institution Dar Al-Arqam et commence à enseigner un cours de loi islamique en coopération avec l'American Open University en 1998. Il est également rédacteur en chef d’Ummat Al-Islam, périodique de langue arabe et anglaise, depuis plusieurs années à Toronto.

Né en Égypte en 1948, il a pour grand-père maternel Abdul Aziz Al-Bishri, universitaire et écrivain modéré, et pour grand-père paternel un savant de l’Université Al-Azhar du Caire.

Ce serait peu dire qu’affirmer qu'Abdelhaleem a encouragé les troubles en Égypte à la suite des événements des événements de 2013. «El-Sisi est un chien impie et sale, lance-t-il à propos du président. C'est le châtiment que Dieu réserve à ceux de sa trempe: qu'ils soient tués et écrasés ; ne vous arrêtez pas. C'est merveilleux que vous manifestiez, mais il doit y avoir une attaque réelle, bien planifiée et organisée.

Sur le plan idéologique, Abdelhaleem, qui vit au Canada, approuve les tactiques d'Al-Qaïda et de ses affiliés. Il semble soutenir la pensée djihadiste salafiste tout en étant en désaccord de manière sélective avec ses idéologues. Choisir entre Al-Qaïda et Daech lorsque ce dernier a apparu pour la première fois sur la scène au Moyen-Orient n'a pas été facile pour lui.

« Nous avons décrit les membres de Daech comme purs et prenant leur djihad au sérieux, comme l'avait dit le martyr Cheikh Oussama Ben Laden lors de la formation du groupe. Cependant, le temps a […]levé les doutes et remplacé la douleur par l'espoir après que le credo de cet Etat a commencé à émerger progressivement, laissant voir son vrai visage et permettant de se faire une vraie idée du groupe », écrit-il.

Les prises de position rétrogrades d’Abdelhaleem sur les femmes donnent un aperçu de son état d’esprit. « L'Occident laïque a dangereusement affecté notre société et nos concepts islamiques à travers son héritage culturel, malgré le voile généralisé des femmes arabes, se plaint-il. Il suffit d’observer les phénomènes de dévoilement et de débauche pour comprendre à quel point la culture occidentale influence les sociétés arabes. »

Etablissant une distinction entre « femmes pieuses » et « impies », il affirme qu’elles « ont [toutes] vécu dans le même environnement et ont été soumises à la même influence culturelle [mais que les premières] ont rejeté tout ce qui est interdit et contraire à l'islam. Il y a des choses inculquées par l’environnement, alimentées par des sources culturelles telles que les médias, l’école et les nouveaux us et coutumes, qui s’immiscent dans l’esprit des femmes et se cachent au plus profond de leur subconscient. »

Photos

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Analyse

Tariq Abdelhaleem: Du Canada avec haine: le sympathisant du terrorisme

Arab News

Il peut sembler étrange qu'un prédicateur djihadiste salafiste de premier plan vive tranquillement au Canada depuis les années 1980. Pourtant, le Docteur Tariq Abdelhaleem ne voit probablement rien d'étrange à promouvoir le radicalisme tout en jouissant des libertés occidentales.

C’est un partisan de deux grands orateurs du salafisme du siècle dernier: Syed Abul ‘Ala Maududi, auteur pakistanais, et Sayyid Qutb, théoricien égyptien du djihad égyptien.

Les prises de position rétrogrades d’Abdelhaleem sur les femmes donnent un aperçu de son état d’esprit. « L'Occident laïque a dangereusement affecté notre société et nos concepts islamiques à travers son héritage culturel, malgré le fait que beaucoup de femmes arabes portent le voile», déclare-t-il. « Il suffit d’observer les phénomènes de dévoilement et de débauche pour comprendre à quel point la culture occidentale influence les sociétés arabes. »

Le Docteur Hani Nasira, expert en mouvements idéologiques, explique qu'Abdulhaleem a tiré profit des libertés accordées par son pays d'adoption pour diffuser son message.

Suite aux bouleversements de 2011 en Egypte, qui voient les Frères musulmans prendre le pouvoir, Abdelhaleem fonde le « Mouvement sunnite pour sauver l'Egypte » et présente les croyances du groupe par des écrits véhéments.

Mais lorsque Mohammed Morsi est évincé par l'armée égyptienne en juillet 2013, Abdelhaleem en rejette la faute sur le Grand Cheikh d'Al-Azhar, Ahmed El-Tayeb, considéré par beaucoup comme la plus haute autorité de la pensée islamique sunnite.

« Un coup d'État a été mené par l'armée, soutenue par les croisés, les laïcs, les médias athées, les artistes et la justice égyptienne, annonce-t-il dans une interview. Tout ce groupe, et ceux qui les suivent, sont comme le chien d'Al-Azhar, qui [...] n'est pas digne d'éloges, mais est répugnant, mauvais et exécrable. »

Selon Nasira, « Abdelhaleem table sur une révolution islamique mondiale par les armes. Il appelle également à des attaques djihadistes individuelles et donne une justification religieuse aux attentats suicides. »

Né en Égypte en 1948, Tariq Abdelhaleem a pour  grand-père maternel Abdul Aziz Al-Bishri, universitaire et écrivain, tandis que son grand-père paternel est un savant de l’université Al-Azhar du Caire.

Il se laisse assez tôt séduire par l'idéologie du djihad violent et, après son émigration au Canada à la fin des années 1980, fonde l'établissement Dar Al-Arqam et commence à enseigner un cours de loi islamique en coopération avec l'American Open University en 1998. Depuis plusieurs années, il est également rédacteur en chef d’Ummat Al-Islam, périodique qui paraît en arabe et en anglais à Toronto.

« Abdelhaleem est particulièrement dangereux en raison de ses nombreuses publications et comptes sur les réseaux sociaux, met en garde Nasira. Il a également une chaîne YouTube et un site internet. »

Son exposition aux valeurs démocratiques du Canada ne semble pas l’avoir affecté. Prenons, par exemple, ses opinions sur Abdel Fattah El-Sissi.

« Ce n’est pas la faute de cet impie El-Sissi. Ce n’est pas sa faute, déclare Abdelhaleem après l’arrestation de Morsi. Il a été élevé comme ça, dans la dépravation, et on lui a appris à voler et à piller. Ça a été l’une des faiblesses de Morsi, sans qu’il ne s’en rende compte. Il a voulu faire dans la démocratie et n’arrêtait pas de répéter des mots comme « démocratie », « liberté », « nous sommes ceci », « nous sommes cela », etc. C’est ce qui nous a conduit là où nous  sommes. »

Ce serait peu dire qu’Abdelhaleem a encouragé les troubles en Égypte à la suite des événements de 2013. « El-Sissi est un chien impie et sale, lance-t-il à propos du président. C'est le châtiment que Dieu réserve à ceux de sa trempe : qu'ils soient tués et écrasés ; ne vous arrêtez pas. C'est merveilleux que vous manifestiez, mais il doit y avoir une attaque réelle, bien planifiée et organisée ».

Nasira décrit les remarques d'Abdelhaleem sur l'Égypte comme « rien de moins qu'une invitation à tuer des dignitaires ».

Sur le plan idéologique, Abdelhaleem approuve les tactiques d'Al-Qaïda et de ses affiliés et soutient peu ou prou le djihad salafiste. Choisir entre Al-Qaïda et Daech, lorsque ce dernier est apparu pour la première fois sur la scène au Moyen-Orient, n'a pas été facile pour lui.

«L'établissement de Daech… a ravivé dans le cœur de nombreux musulmans un rêve qui était difficile à réaliser, mais qui semble maintenant plus proche, déclare-t-il. Cette nouvelle a étanché la soif de nombreux musulmans dans le désert de la défaite. »

« Nous avons décrit les membres de Daech comme purs et prenant leur djihad au sérieux, comme l'avait dit le martyr Cheikh Oussama Ben Laden lors de la formation du groupe. Cependant, le temps a […] levé les doutes et remplacé la douleur par l'espoir après que le credo de cet Etat a commencé à émerger progressivement. »

Dans le même temps, Abdelhaleem colporte des théories du complot anti-occidentales bien connues. « Daech est à la fois une création locale et américaine. Les États-Unis ont levé les obstacles sur leur chemin, guidé leur chef et fourni des informations aux baasistes, affirme-t-il sur Twitter. Le but est de créer un conflit interne entre les musulmans.

« Nous n'avions jamais vu un conflit interne aussi violent entre des factions musulmanes auparavant. Les États-Unis ont dû se retirer d'Irak tout en assurant la poursuite du conflit interne. Cela a permis à Daech de semer la discorde et de mettre à mal tout futur potentiel. »