Ceuta: une association marocaine dénonce le refoulement «illégal» de réfugiés

Des officiers de la marine royale marocaine interceptent des migrants dans l'eau à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Ceuta le 19 mai 2021 à Fnideq. (AFP)
Des officiers de la marine royale marocaine interceptent des migrants dans l'eau à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Ceuta le 19 mai 2021 à Fnideq. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 24 mai 2021

Ceuta: une association marocaine dénonce le refoulement «illégal» de réfugiés

  • Cette expulsion, mardi, est «une grave violation des droits de ces migrants, reconnus comme réfugiés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés»
  • La semaine dernière, quelque 10 000 migrants, essentiellement Marocains et rêvant d'émigrer en Europe, ont tenté de rallier l'enclave espagnole de Ceuta, sur fond de crise diplomatique majeure entre le Maroc et l'Espagne

RABAT: L'Association marocaine des droits humains (AMDH) a accusé l'Espagne d'avoir refoulé "illégalement" 40 réfugiés yéménites, dont un mineur, de l'enclave espagnole de Ceuta pendant la crise migratoire de la semaine dernière, dans un message publié sur Facebook.

Ces réfugiés yéménites "étaient enregistrés et installés au centre d'accueil des demandeurs d'asile" avant la crise et ils ont été conduits "de force vers la frontière marocaine" par "la police et par les militaires espagnols", a dénoncé dimanche soir l'association AMDH, basée à Nador (nord).

Cette expulsion, mardi, est "une grave violation des droits de ces migrants, reconnus comme réfugiés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés", a déclaré lundi à l'AFP Omar Naji, un militant de cette association.

La semaine dernière, quelque 10 000 migrants, essentiellement Marocains et rêvant d'émigrer en Europe, ont tenté de rallier l'enclave espagnole de Ceuta, sur fond de crise diplomatique majeure entre le Maroc et l'Espagne.

Plus de 6 000 migrants ont été expulsés de l'enclave, avec, à partir de jeudi, une entente logistique entre les deux pays pour organiser les retours.

A l'origine de la crise entre Rabat et Madrid, l'hospitalisation de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, sur le sol espagnol, après avoir contracté le Covid-19. 

Rabat affirme que le chef du mouvement indépendantiste sahraoui, soutenu par Alger, a voyagé de façon "frauduleuse" "avec un passeport falsifié" et réclame une enquête "transparente" sur les conditions de son arrivée, que Madrid a justifiée par des "raisons humanitaires".

Des ONG ont dénoncé le traitement des migrants pendant l'afflux sur Ceuta. Amnesty International a notamment affirmé que certains, dont des mineurs, ont été "battus" par les forces espagnoles et a demandé une enquête sur ces "abus".


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Short Url
  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Short Url
  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Short Url
  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.