Tim Lenderking à Arab News: «Aidons le Yémen à tracer sa propre voie»

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Publié le Vendredi 26 avril 2024

Tim Lenderking à Arab News: «Aidons le Yémen à tracer sa propre voie»

  • Tim Lenderking souligne que ce serait une «terrible tragédie» de gâcher les progrès réalisés en faveur de la paix au cours des deux années précédentes
  • Une trêve, négociée en avril 2022 entre les parties en présence au Yémen, avait, dans un premier temps, conduit un léger apaisement de la situation humanitaire désastreuse dans le pays

NEW YORK: Les attaques des Houthis contre la navigation internationale en mer Rouge et dans le golfe d’Aden en réponse à l’offensive militaire israélienne contre le Hamas à Gaza ne doivent pas faire dérailler le processus de paix au Yémen, déclare Tim Lenderking, l’envoyé spécial américain pour le Yémen.

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre de l’année dernière, les attaques des Houthis contre des navires commerciaux et militaires dans les voies navigables stratégiques ont fortement perturbé le commerce mondial.

Le groupe politique et religieux armé soutenu par l’Iran, officiellement connu sous le nom «Ansar Allah», se considère comme faisant partie de «l’axe de la résistance» dirigé par l’Iran contre Israël, les États-Unis et l’Occident dans son ensemble.

Il a menacé de poursuivre ses attaques contre les navires jusqu’à ce qu’Israël mette fin à son attaque sur Gaza. Depuis le mois de janvier, le Royaume-Uni et les États-Unis, en coalition avec cinq autres pays, ont répondu par des frappes de représailles contre des cibles houthies au Yémen.

Les États-Unis mettront fin à ces frappes de représailles lorsque la milice houthie cessera ses attaques contre les navires, déclare M. Lenderking dans un entretien accordé à Arab News, plaçant la responsabilité de la désescalade de la situation entre les mains de la milice.

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Les Yéménites organisent une marche propalestinienne à Sanaa, la capitale dirigée par les Houthis. (AFP)

«Il incombe aux Houthis de mettre fin aux attaques en mer Rouge. Cela peut nous inciter à commencer à ralentir, à désamorcer la situation au Yémen, à la ramener à ce qu’elle était au 6 octobre – soit au stade où elle était beaucoup plus prometteuse que ce à quoi nous assistons actuellement. C’est sur cela que nous voulons mettre l’accent.»

Tim Lenderking appelle l’Iran à «cesser d’alimenter le conflit et de faire entrer clandestinement des armes et du matériel de guerre au Yémen, en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU».

Le Yémen n’avait jamais été aussi proche de la paix avant que le processus ne soit interrompu par les derniers troubles régionaux, précise M. Lenderking. La guerre civile yéménite dure depuis trop longtemps. «Elle doit cesser», ajoute-t-il.

«Les Yéménites souffrent de cette guerre depuis maintenant huit ans. Ils veulent récupérer leur pays. Ils veulent qu’il soit en paix. Ils ne veulent pas de combattants étrangers au Yémen. Ils ne veulent pas des Iraniens à Sanaa. Ils ne veulent pas que le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) erre dans Sanaa.»

«Aidons les Yéménites à reconquérir leur pays et à tracer leur propre voie. Tel est le vœu le plus cher des États-Unis.»

Il poursuit: «Nous nous efforçons de déployer des efforts internationaux pour que l’accent soit mis sur le processus de paix au Yémen et la situation humanitaire très critique.»

«Mais il y a la terrible tragédie qui se déroule à Gaza. La guerre de la Russie en Ukraine. L’Afghanistan. Le Soudan. Il existe de nombreuses crises concurrentes qui détournent l’attention des États-Unis et de la communauté internationale.»

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Le cargo Rubymar a été partiellement submergé au large des côtes du Yémen après avoir été touché par un missile houthi. (AFP)

Alors que la guerre au Yémen est liée à d’autres conflits qui font rage dans la région, l’ONU a récemment déclaré que le monde avait une obligation envers les Yéménites: celle de veiller à ce que la résolution de la guerre au Yémen ne soit pas subordonnée à la résolution d’autres problèmes et que les espoirs de paix du Yémen ne deviennent pas un «dommage collatéral».

«Nous ne pouvons échapper à ce qui se passe à Gaza», renchérit Tim Lenderking. «Pas un jour ne passe sans que les gens à qui je parle du Yémen n’évoquent également Gaza. Nous savons donc qu’il s’agit d’une situation tragique à laquelle il faut absolument remédier.»

«Cette situation freine notre capacité à recentrer l’attention sur le processus de paix au Yémen, à tirer parti d’une feuille de route élaborée par le gouvernement yéménite et les Houthis en décembre et à inciter les Houthis à recentrer leurs priorités non sur les attaques en mer Rouge – qui nuisent d’ailleurs aux Yéménites et au Yémen – mais sur les efforts de paix dans le pays.»

S’exprimant lors d’un point de presse du Conseil de sécurité de l’ONU la semaine dernière, Hans Grundberg, l’envoyé de l’ONU pour le Yémen, soutient que la menace de nouvelles attaques des Houthis contre les navires persiste en l’absence d’un cessez-le-feu à Gaza – dont l’urgente nécessité a été soulignée par la récente escalade des hostilités entre Israël et l’Iran.

M. Lenderking affirme: «Les Houthis continuent de nous dire que ces deux questions sont liées et que les Houthis ne mettront pas fin aux attaques contre les navires de la mer Rouge tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu à Gaza.»

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Tim Lenderking appelle l’Iran à «cesser d’alimenter le conflit et de faire entrer clandestinement des armes et du matériel de guerre au Yémen, en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU». (AFP)

«Nous pensons que des progrès significatifs peuvent être réalisés dès maintenant. Vingt-cinq membres de l’équipage du Galaxy Leader, le navire qui a été pris par les Houthis le 19 novembre de l’année dernière, sont toujours détenus.»

«Ils sont originaires de cinq pays différents. Il n’y a aucune raison pour que ces individus, qui sont des marins innocents, soient détenus à Hodeïda par les Houthis. Relâchez-les. Libérez le navire. Il y a des mesures qui pourraient être prises. Nous pourrions continuer à œuvrer pour la libération de prisonniers.»

«Ce type d’action démontrera au peuple yéménite qu’il y a encore de l’espoir et que la communauté internationale se préoccupe toujours de sa situation.»

Tim Lenderking souligne que ce serait une «terrible tragédie» de gâcher les progrès réalisés en faveur de la paix au cours des deux années précédentes.

Une trêve, négociée en avril 2022 entre les parties en présence au Yémen, avait, dans un premier temps, conduit à une réduction des violences et à un léger apaisement de la situation humanitaire désastreuse dans le pays. Deux ans plus tard, l’ONU déplore qu’il n’y ait plus grand-chose à célébrer.

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Des enfants yéménites se rassemblent pour recevoir de l’aide humanitaire à la périphérie de Marib. (AFP)

«Les détenus dont nous avions espéré la libération à temps pour passer la fête de l’Aïd avec leurs proches restent en détention», déclare l’envoyé de l’ONU Grundberg. «Les routes que nous espérions voir ouvertes demeurent fermées.»

«Nous avons également été témoins de la mort tragique et des blessures infligées à seize civils, dont des femmes et des enfants, lorsqu’une résidence a été démolie par des Houthis dans le gouvernorat d’Al-Bayda.»

La situation humanitaire au Yémen s’est également nettement aggravée, ces derniers mois, en raison de l’insécurité alimentaire croissante et de la propagation du choléra.

Edem Wosornu, directrice des opérations et du plaidoyer au Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH), a déclaré au Conseil de sécurité lors du même point de presse que la situation s’était encore détériorée après que le Programme alimentaire mondial (PAM) avait suspendu la distribution de l’aide alimentaire dans les zones contrôlées par les Houthis en décembre 2023.

Cette pause fait suite à des désaccords avec les autorités locales sur la question de savoir qui devrait recevoir une assistance prioritaire et elle a été amplifiée par les effets d’une grave crise de financement concernant les efforts humanitaires du PAM au Yémen.

«Les personnes les plus vulnérables – notamment les femmes et les filles, les groupes marginalisés comme les Mouhamachines, les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, ainsi que les personnes handicapées – dépendent toujours de l’aide humanitaire pour survivre», affirme Mme Wosornu.

Edem Wosornu exprime également son inquiétude face à l’augmentation des cas de choléra au Yémen dans un contexte de détérioration des institutions et des services publics.

«La réémergence du choléra et les niveaux croissants de malnutrition sévère sont des indicateurs révélateurs de la capacité affaiblie des services sociaux», soutient-elle.

«Près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre d’un retard de croissance, soit plus du double de la moyenne mondiale: 49% contre 21,3%.»

«Les stocks de fournitures essentielles sont presque épuisés. Et les systèmes de soutien à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène doivent être renforcés de toute urgence.»

Le plan de réponse humanitaire pour le Yémen n’est financé qu’à hauteur de 10%, le financement des programmes de sécurité alimentaire et de nutrition n’atteignant respectivement que 5% et 3%, selon une mise à jour informelle présentée au Conseil de sécurité par le BCAH cette semaine.

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Des partisans de la milice houthie du Yémen participent à un rassemblement pour marquer la commémoration annuelle de la Journée Al-Qods (Jérusalem) à Sanaa. (AFP)

Mme Wosornu appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour contribuer à combler les déficits de financement.

Commentant le manque de financement, M. Lenderking explique: «Lorsqu’il y aura une réelle possibilité d’un processus de paix au Yémen, les donateurs se mobiliseront. Mais le fait que nous soyons dans ce flou, où le processus de paix est suspendu pendant que les Houthis poursuivent leurs attaques en mer Rouge, doit être imputé aux Houthis parce qu’ils font dérailler ce qui était un processus de paix légitime.»

«Mais une fois que nous pourrons y revenir, je pense que nous pourrions appeler la communauté internationale à nous indiquer qu’il y a une lueur d’espoir. Il y a un processus. Il y a un engagement. Les États-Unis soutiennent un effort international. Nous pouvons convaincre les donateurs de revenir au Yémen, malgré toute la concurrence pour ces ressources très limitées.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une enquête de la BBC conduit à l’arrestation de l’un des passeurs les plus célèbres au monde

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  • Surnommé «Scorpion», le fugitif aurait été impliqué dans le passage clandestin d’environ 10 000 personnes à travers la Manche vers le Royaume-Uni
  • Il a été arrêté quelques jours après la diffusion d’une série de podcasts de la BBC

DUBAÏ: Dimanche matin, les forces de sécurité kurdes ont arrêté Barzan Majid, décrit comme l’un des passeurs les plus tristement célèbres au monde, au Kurdistan irakien.

Surnommé «Scorpion», le fugitif aurait été impliqué dans le passage clandestin d’environ 10 000 personnes à travers la Manche vers le Royaume-Uni. Il a été arrêté quelques jours après la diffusion d’une série de podcasts de la BBC dans laquelle des journalistes d’investigation l’ont poursuivi jusqu'à la ville de Souleimaniye en Irak où ils l’ont interrogé.

Au cours de l’entretien, Majid soutient qu’il ne compte plus le nombre de personnes dont il a assuré le passage clandestin. Il ajoute: «Peut-être 1 000 ou même 10 000. Je ne sais plus, je n’ai pas compté

Il admet qu’entre 2016 et 2019 il était l’une des deux personnes impliquées dans la gestion du passage clandestin d’immigrants en Belgique et en France, mais nie en être le cerveau.

«Plusieurs personnes disent qu’elles travaillent pour moi lorsqu’elles sont arrêtées. Elles veulent écoper d’une moindre peine», dit-il.

Originaire d’Irak, Majid a emménagé à Nottingham, en Angleterre, en 2013, mais il a été expulsé deux ans plus tard. Il est en fuite depuis qu’il ne s’est pas présenté devant un tribunal belge pour une audience de détermination de la peine en novembre 2022.

La National Crime Agency du Royaume-Uni a émis un mandat d’arrêt contre lui la même année. L’agence, qui a confirmé son arrestation, soutient: «Nous sommes reconnaissants envers la BBC d’avoir mis son cas en lumière et nous restons déterminés à faire tout notre possible pour démanteler les réseaux criminels impliqués dans le passage clandestin de personnes vers le Royaume-Uni, où qu’ils opèrent.»

Un haut responsable du gouvernement régional du Kurdistan confirme que ses responsables ont utilisé les informations issues de l’enquête de la BBC pour localiser et arrêter Majid.

Chaque année, des milliers de personnes fuient l’Irak, y compris la région du Kurdistan, dans l’espoir de mener une vie meilleure au Royaume-Uni ou dans d’autres régions d’Europe. Dans de nombreux cas, ils paient des passeurs pour les y conduire, mais les itinéraires et les méthodes utilisés par les passeurs sont souvent dangereux et les migrants sont confrontés à des conditions météorologiques difficiles et à des conditions de voyage potentiellement mortelles.

L’Allemagne a renvoyé 222 citoyens irakiens au cours des trois premiers mois de cette année dans le cadre d’un prétendu «accord» entre Berlin et Bagdad visant à expulser les migrants qui ne remplissent pas les conditions requises pour rester en Allemagne, a rapporté cette semaine l’institution médiatique Rudaw, basée au Kurdistan irakien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Etudiants propalestiniens évacués de l'université de Genève par la police

Un homme avec des drapeaux pro-palestiniens dans son sac à dos est vu marchant dans le hall de l'Université de Genève (UNIGE), occupé par des étudiants manifestants et militants pro-palestiniens, à Genève, le 9 mai 2024, au milieu de la guerre entre Israël et militants du Hamas à Gaza. (AFP)
Un homme avec des drapeaux pro-palestiniens dans son sac à dos est vu marchant dans le hall de l'Université de Genève (UNIGE), occupé par des étudiants manifestants et militants pro-palestiniens, à Genève, le 9 mai 2024, au milieu de la guerre entre Israël et militants du Hamas à Gaza. (AFP)
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  • Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 03H00 GMT
  • L'Université de Genève avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile contre les étudiants propalestiniens

GENEVE: La police est intervenue tôt mardi matin pour déloger une cinquantaine d'étudiants propalestiniens qui occupaient depuis près d'une semaine l'Université de Genève (UNIGE) en Suisse, et refusaient d'obéir aux demandes de la direction de l'établissement, rapportent des médias suisses.

Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 03H00 GMT (05H00 locales), a indiqué un journaliste de l'agence de presse Keystone-ATS présent sur place.

"La plupart des manifestants étaient endormis. Après avoir été rassemblés, ils ont été dirigés vers le parking souterrain de l’établissement", rapporte Julie Zaugg, journaliste de la télévision LémanbleuTV sur le réseau social X.

"Un petit comité attend devant l’entrée de ce parking, applaudissant sans cesse et criant des slogans en soutien à la Palestine ou leurs camarades", précise la journaliste, ajoutant avoir vu des étudiants "menottés puis embarqués dans des camions" de police aux fenêtres grillagées.

Ces étudiants veulent dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'Université de Genève (UNIGE) avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile contre les étudiants propalestiniens.

Dans un courrier adressé à la communauté universitaire lundi, la direction de l'université disait comprendre "le soutien que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza" mais avait demandé de quitter les lieux et proposé d'autres formes de témoigner leur solidarité au sein de l'université.

A l'instar de manifestants propalestiniens sur plusieurs autres campus suisses, les étudiants de l'UNIGE demandent notamment que l'université prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens.

Le mouvement étudiant de soutien aux Palestiniens, inspiré par les occupations de campus aux Etats-Unis, avait démarré à l'université de Lausanne et s'est étendu depuis, plus ou moins temporairement, à d'autres universités du pays, dont Fribourg, Bâle, Berne ou encore les prestigieuses écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich.


Pas de «  génocide » à Gaza mais Israël doit «  en faire plus pour les civils », affirme la Maison Blanche

Les Etats-Unis ne considèrent pas qu'Israël se livre à un "génocide" dans la bande de Gaza mais appellent leur allié à "en faire plus pour assurer la protection des civils" palestiniens, a déclaré lundi Jake Sullivan, conseiller du président américain Joe Biden. (AFP).
Les Etats-Unis ne considèrent pas qu'Israël se livre à un "génocide" dans la bande de Gaza mais appellent leur allié à "en faire plus pour assurer la protection des civils" palestiniens, a déclaré lundi Jake Sullivan, conseiller du président américain Joe Biden. (AFP).
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  • "Nous pensons qu'Israël peut et doit faire plus pour assurer la protection des civils innocents. Nous ne pensons pas que ce qu'il se passe à Gaza soit un génocide", a dit M. Sullivan, conseiller à la sécurité nationale
  • Il a réitéré que l'administration américaine estimait que "ce serait une erreur de lancer une opération militaire majeure au coeur de Rafah qui mettrait en danger un nombre énorme de civils sans gain stratégique clair"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ne considèrent pas qu'Israël se livre à un "génocide" dans la bande de Gaza mais appellent leur allié à "en faire plus pour assurer la protection des civils" palestiniens, a déclaré lundi Jake Sullivan, conseiller du président américain Joe Biden.

"Nous pensons qu'Israël peut et doit faire plus pour assurer la protection des civils innocents. Nous ne pensons pas que ce qu'il se passe à Gaza soit un génocide", a dit M. Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, lors d'un point de presse.

Il a affirmé que le président Biden s'efforçait de parvenir à l'issue du conflit à une situation régionale qui "garantisse la sécurité d'Israël tout en ouvrant la voie à un avenir de dignité et de sécurité pour le peuple palestinien, plutôt que de voir Israël embourbé dans une campagne de contre-guérilla qui n'en finisse jamais".

Il a réitéré que l'administration américaine estimait que "ce serait une erreur de lancer une opération militaire majeure au coeur de Rafah qui mettrait en danger un nombre énorme de civils sans gain stratégique clair".

L'engagement du président Biden envers Israël est "en béton armé", mais "cela ne signifie pas qu'il n'y a jamais de désaccord" avec le gouvernement israélien, a souligné Jake Sullivan.