Gaza: Cinq Etats parties saisissent la CPI

le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU (Photo, AFP).
le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Gaza: Cinq Etats parties saisissent la CPI

  • M. Khan a déclaré que son mandat s'appliquerait aux crimes présumés commis pendant la guerre actuelle
  • Mais ses équipes n'ont pas pu entrer à Gaza, ni en Israël qui n'est pas membre de la CPI

LA HAYE: Cinq États signataires du traité créant la Cour pénale internationale (CPI) ont demandé une enquête sur la "situation dans l'Etat de Palestine", a annoncé son procureur, qui a confirmé enquêter sur les crimes commis depuis l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.

En Israël, 1.200 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre, en majorité des civils massacrés le jour de l'attaque du Hamas, d'une violence et d'une ampleur inédites depuis la création d'Israël en 1948. Plus de 240 personnes ont été prises en otage.

Israël a ensuite lancé une offensive massive de représailles contre le Hamas à Gaza, au cours de laquelle plus de 11.500 morts personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.

"Mon Bureau a reçu une saisine sur la situation dans l’État de Palestine émanant des cinq États parties suivants : Afrique du Sud, Bangladesh, Bolivie (...) Comores et Djibouti", a déclaré Karim Khan.

"En recevant la saisine, mon Bureau confirme qu'il mène actuellement une enquête sur la situation", a-t-il ajouté dans un communiqué.

La CPI, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, a ouvert en 2021 une enquête sur des crimes de guerre présumés dans les Territoires palestiniens, notamment sur des crimes présumés commis par les forces israéliennes, le Hamas et les autres groupes armés palestiniens.

M. Khan a déclaré que son mandat s'appliquerait aux crimes présumés commis pendant la guerre actuelle. Mais ses équipes n'ont pas pu entrer à Gaza, ni en Israël qui n'est pas membre de la CPI.

Des experts juridiques ont déclaré à l'AFP que les deux camps pourraient être accusés de crimes de guerre.

Un État partie peut déférer au Procureur une situation dans laquelle un ou plusieurs crimes relevant de la compétence de la Cour semblent avoir été commis, en demandant au Procureur d'enquêter sur la situation aux fins de déterminer si une ou plusieurs personnes spécifiques doivent être inculpées de la perpétration de tels crimes, a rappelé le magistrat.

"Dès le début de mon mandat en juin 2021, j'ai mis en place pour la première fois une équipe dédiée pour faire avancer l'enquête sur la situation dans l'État de Palestine", a indiqué le procureur.

"Le Bureau a collecté un volume important d'informations", a-t-il souligné.


La Première ministre danoise «frappée» par un homme à Copenhague

La Première ministre danoise Mette Frederiksen s'adresse à la presse lors du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo Kenzo Tribouillard AFP)
La Première ministre danoise Mette Frederiksen s'adresse à la presse lors du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo Kenzo Tribouillard AFP)
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  • La police de Copenhague a confirmé qu'un incident impliquant la Première ministre s'était produit, mais n'a pas donné davantage de détails
  • «Un homme est arrivé en sens inverse et a poussé fortement son épaule, ce qui l'a fait trébucher sur le côté», ont rapporté deux femmes, témoins de l’agression

COPENHAGUE, Danemark : La Première ministre danoise Mette Frederiksen a été poussée violemment par un homme vendredi sur une place de Copenhague, ont annoncé ses services, précisant que l'agresseur avait été arrêté.

«La Première ministre Mette Frederiksen a été frappée par un homme vendredi soir sur Kultorvet à Copenhague. L'homme a été arrêté», ont indiqué ses services dans un communiqué, ajoutant que Mme Frederiksen était «choquée par l'incident».

La police de Copenhague a confirmé qu'un incident impliquant la Première ministre s'était produit, mais n'a pas donné davantage de détails.

«Une personne a été arrêtée dans cette affaire, qui fait actuellement l'objet d'une enquête. Pour l'instant, nous n'avons pas d'autres commentaires ou remarques à faire», a déclaré la police dans un communiqué publié sur X.

Deux témoins, Marie Adrian et Anna Ravn, ont dit au quotidien danois BT avoir vu Mette Frederiksen arriver sur la place alors qu'elles étaient assises près d'une fontaine juste avant 18h00 locales (16h00 GMT).

«Un homme est arrivé en sens inverse et a poussé fortement son épaule, ce qui l'a fait trébucher sur le côté», ont rapporté les deux femmes au journal.

Bien qu'il s'agissait d'une «forte poussée», Mme Frederiksen n'est pas tombée au sol, ont-elles précisé.

Toujours selon les deux témoins, la Première ministre est ensuite allée s'asseoir dans un café à proximité.

Elles ont décrit l'homme comme étant grand et mince et ont ajouté qu'il avait essayé de s'enfuir rapidement, mais qu'il n'avait pas eu le temps de s'éloigner beaucoup avant d'être saisi et mis au sol par des hommes en costume.

Un autre témoin, Kasper Jorgensen, a déclaré au journal Ekstra Bladet qu'il avait vu l'homme après qu'il eut été plaqué au sol, et que ce qu'il suppose être un membre du service de sécurité avait mis un genou sur le dos de l'agresseur.

«Ils l'ont calmé et, alors qu'il était allongé, il avait l'air confus et un peu hébété», a décrit M. Jorgensen au quotidien.

- «Acte ignoble» -

Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ont condamné vendredi l'attaque contre Mme Frederiksen.

Mme Metsola a exhorté la cheffe du gouvernement danois à «rester forte», tout en ajoutant dans un message publié sur X que «la violence n'a pas sa place en politique».

De son côté, M. Michel s'est dit «scandalisé par l'agression».

«Je condamne fermement cette agression lâche», a-t-il réagi dans un message séparé sur X.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également condamné ce qu'elle a qualifié d'«acte ignoble qui va à l'encontre de tout ce que nous croyons et défendons en Europe», dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux.

Cette attaque intervient après une série d'agressions contre des personnalités politiques de tous bords, sur leur lieu de travail ou en campagne électorale en Allemagne, à l'approche des élections européennes de cette semaine.

Le 15 mai, le Premier ministre slovaque Robert Fico a essuyé plusieurs tirs à bout portant alors qu'il saluait ses partisans après une réunion du gouvernement dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico, qui a survécu à la tentative d'assassinat, a été transporté à l'hôpital d'une ville voisine après la fusillade, où il a subi deux longues interventions chirurgicales.

En 2019, Mette Frederiksen est devenue la plus jeune Première ministre du pays et elle a réussi à conserver son poste en sortant victorieuse des élections générales de 2022.

Au début des années 2000, elle avait dénoncé la politique d'immigration du Danemark comme étant l'une des «plus dures d'Europe».

Mais, à l'instar de la plupart des responsables politiques du pays, cette femme de 46 ans a depuis changé de discours et son gouvernement a plaidé en faveur d'une politique «zéro réfugié».

 


Grèce : les recherches s'intensifient pour retrouver un journaliste britannique disparu

Le maire a évoqué "l'insupportable chaleur" sur l'île ces derniers jours, comme c'était le cas dans d'autres régions du pays. (Photo d'illustration, AFP)
Le maire a évoqué "l'insupportable chaleur" sur l'île ces derniers jours, comme c'était le cas dans d'autres régions du pays. (Photo d'illustration, AFP)
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  • "Aujourd'hui les recherches ont encore été intensifiées, au total une vingtaine de policiers et de pompiers y participent épaulés par des gardes-côtes, un chien, un drone et des volontaires"
  • Michael Mosley est connu pour ses apparitions dans les émissions The One Show et This Morning, ainsi que pour la réalisation de documentaires

ATHÈNES: Les autorités grecques ont intensifié vendredi les recherches, en cours pour la troisième journée consécutive, afin de retrouver sur l'île grecque de Symi en mer Egée le médecin et présentateur de la télévision britannique Michael Mosley, porté disparu, selon la police.

"Il y a un grand effort en cours depuis mercredi soir" pour retrouver cet homme de 67 ans, a déclaré à l'AFP Petros Vassilakis, le chef de la police de la région de l'Egée du sud.

"Aujourd'hui les recherches ont encore été intensifiées, au total une vingtaine de policiers et de pompiers y participent épaulés par des gardes-côtes, un chien, un drone et des volontaires", a-t-il précisé.

Clare Bailey, la femme de Michael Mosley, avait averti dès mercredi soir la police de la disparition de son mari et "des recherches avaient alors aussitôt commencé", a expliqué le responsable.

Jeudi matin, la police locale a officiellement annoncé sa disparition et les pompiers ont envoyé un hélicoptère pour contribuer aux recherches.

Michael Mosley "était parti à pied de la plage d'Agios Nikolaos en direction de Pedi", avait raconté sa femme jeudi au quotidien grec Kathimerini.

La police envisage toutes les possibilités, y compris celle d'un accident, selon des médias.

La zone où le présentateur a disparu est considérée comme "difficile car elle est assez rocheuse", avait souligné jeudi le maire de Symi, Lefteris Papakalodoukas, selon Kathimerini.

Le maire a évoqué "l'insupportable chaleur" sur l'île ces derniers jours, comme c'était le cas dans d'autres régions du pays.

Pays méditerranéen coutumier des vagues de chaleur estivales, la Grèce a connu des records de chaleur pour la première semaine de juin. Mardi, le mercure a atteint localement 39,3°C, selon les services météo.

Michael Mosley est connu pour ses apparitions dans les émissions The One Show et This Morning, ainsi que pour la réalisation de documentaires.

 


Soudan: des militants prodémocratie rapportent environ «40 morts» dans des tirs d'artillerie près de Khartoum

Des militants prodémocratie au Soudan ont fait état vendredi d'environ 40 morts dans de «violents tirs d'artillerie» menés la veille par des paramilitaires sur des quartiers d'Omdourman, ville de la banlieue nord de la capitale Khartoum. (Photo, Arab News)
Des militants prodémocratie au Soudan ont fait état vendredi d'environ 40 morts dans de «violents tirs d'artillerie» menés la veille par des paramilitaires sur des quartiers d'Omdourman, ville de la banlieue nord de la capitale Khartoum. (Photo, Arab News)
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  • Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres «condamne fermement» l'attaque menée par un groupe paramilitaire contre un village au Soudan qui aurait fait «plus de 100 morts»
  • A travers le pays, et même dans la capitale Khartoum, les combats se poursuivent quotidiennement entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Des militants prodémocratie au Soudan ont fait état vendredi d'environ 40 morts dans de "violents tirs d'artillerie" menés la veille par des paramilitaires sur des quartiers d'Omdourman, ville de la banlieue nord de la capitale Khartoum.

"Jusqu'à maintenant, le nombre de morts est estimé à 40 citoyens, et il y a plus de 50 blessés, certains grièvement", souligne dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux le "comité de résistance de Karari", imputant les frappes d'artilleries aux Forces de soutien rapide (FSR).

"Il n'y a pas encore de décompte précis du nombre de victimes à Omdourman", ajoute le groupe, un de ces nombreux réseaux de militants organisant l'entraide entre habitants et qui ont fleuri partout au Soudan à l'aune de la guerre.

"La plupart des morts sont arrivés à l'hôpital universitaire al-Nao, les autres dans des hôpitaux privés ou alors ils ont été enterrés par leurs familles", ajoute le groupe.