Le Japon "piégé" avec les JO selon un membre du Comité olympique

La présidente de Tokyo 2020, Seiko Hashimoto, prend la parole lors de la cérémonie de remise de crédits de compensation carbone de Tokyo 2020 à Tokyo le 4 juin 2021. (Rodrigo Reyes Marin/Pool/AFP)
La présidente de Tokyo 2020, Seiko Hashimoto, prend la parole lors de la cérémonie de remise de crédits de compensation carbone de Tokyo 2020 à Tokyo le 4 juin 2021. (Rodrigo Reyes Marin/Pool/AFP)
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Le Japon "piégé" avec les JO selon un membre du Comité olympique

La présidente de Tokyo 2020, Seiko Hashimoto, prend la parole lors de la cérémonie de remise de crédits de compensation carbone de Tokyo 2020 à Tokyo le 4 juin 2021. (Rodrigo Reyes Marin/Pool/AFP)
  • Les Jeux olympiques, reportés l'an dernier en raison de la pandémie, auront bien lieu du 23 juillet au 8 août, martèlent les instances olympiques
  • Selon de multiples sondages, la population japonaise est majoritairement contre la tenue des Jeux cet été, redoutant que l'événement n'aggrave la situation sanitaire

TOKYO : Le Japon s'est retrouvé "piégé" avec les JO de Tokyo prévus dans tout juste sept semaines, a estimé vendredi un membre du comité olympique local, jugeant que l'événement avait "perdu son sens" mais qu'il était trop tard pour l'annuler.

Les Jeux olympiques, reportés l'an dernier en raison de la pandémie, auront bien lieu du 23 juillet au 8 août, martèlent les instances olympiques, les organisateurs de Tokyo-2020 et le gouvernement nippon, en dépit de la situation sanitaire et de l'opposition d'une majorité de Japonais.

"Je pense que nous avons déjà manqué l'occasion de les annuler", estime l'ancienne judoka et membre du comité olympique japonais Kaori Yamaguchi, dans une tribune publiée par l'agence Kyodo.

"Nous nous sommes retrouvés piégés dans une situation où nous ne pouvons plus rien arrêter maintenant", juge la médaillée de bronze aux JO de Séoul en 1988, ajoutant: "les Jeux ont déjà perdu leur sens et sont maintenus juste parce qu'il le faut".

L'ancienne sportive critique l'attitude du gouvernement japonais, du comité d'organisation de Tokyo-2020 et du Comité international olympique (CIO), qui "semblent vouloir éviter le dialogue".

"Les JO n'étaient-ils pas censés être un festival de paix?" demande-t-elle.

"L'inverse de la paix, c'est une approche dure et obstinée consistant à dire +les gens sont peut-être contre, mais ils changeront d'avis quand les Jeux commenceront+", fustige Mme Yamaguchi.

"Le CIO semble penser que l'opinion publique au Japon n'est pas importante", regrette-t-elle.

"Éviter les JO sous état d'urgence"

Selon de multiples sondages, la population japonaise est majoritairement contre la tenue des Jeux cet été, redoutant que l'événement n'aggrave la situation sanitaire, alors que 10 des 47 départements de l'Archipel restent soumis à un état d'urgence.

Mais le vice-président du CIO, John Coates, a déclaré le mois dernier que les JO auraient lieu même si Tokyo devait être sous le régime de l'état d'urgence.

La campagne de vaccination au Japon, démarrée en février, a été très critiquée pour sa lenteur. Bien qu'elle montre des signes d'accélération ces derniers jours, 3% seulement de la population japonaise a reçu ses deux doses de vaccins.

Le principal conseiller médical du gouvernement nippon, Shigeru Omi, a estimé vendredi que le pays devrait éviter d'organiser les JO si l'état d'urgence était prolongé au-delà du 20 juin.

"Nous devons absolument éviter d'accueillir les Jeux olympiques sous l'état d'urgence", a-t-il déclaré en exhortant le gouvernement à renforcer les restrictions pour que l'état d'urgence puisse justement prendre fin le plus vite possible.

Vendredi, le Financial Times a affirmé que de "grands sponsors japonais" réclamaient en privé un nouveau report des JO de plusieurs mois afin de permettre à davantage de spectateurs d'assister aux Jeux.

Les spectateurs venant de l'étranger sont déjà interdits d'accès aux JO et les organisateurs doivent décider plus tard ce mois-ci s'ils autorisent un public local et si oui, dans quelle limite.

La présidente de Tokyo-2020, Seiko Hashimoto, n'a pas répondu à une question sur l'information du Financial Times lors d'une conférence de presse vendredi.

Les organisateurs ont exclu jusqu'ici tout nouveau report des JO.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.