A Surfside, la colère gronde près des décombres de l'immeuble effondré

Des policiers montent la garde entourés de fumée provenant d'un immeuble partiellement effondré à Surfside, au nord de Miami Beach, le 25 juin 2021. (Photo, AFP)
Des policiers montent la garde entourés de fumée provenant d'un immeuble partiellement effondré à Surfside, au nord de Miami Beach, le 25 juin 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 26 juin 2021

A Surfside, la colère gronde près des décombres de l'immeuble effondré

  • C'est un sentiment de colère partagé par d'autres résidents qui craignent que des négligences sur la fiabilité du bâtiment aient pu jouer un rôle dans la catastrophe
  • Le bilan est jusqu'ici de quatre morts et 159 disparus

SURFSIDE: "Ce n'est absolument pas une opération de sauvetage": de son balcon où il a une vue directe sur les décombres, Maurice Wachsmann fustige la lenteur des opérations de déblaiement de l'immeuble effondré à Surfside, près de Miami.

C'est un sentiment de colère partagé par d'autres résidents qui craignent que des négligences sur la fiabilité du bâtiment aient pu jouer un rôle dans la catastrophe.

Les autorités locales assurent avoir déployé des centaines de pompiers et de sauveteurs pour retrouver des survivants parmi les décombres du Champlain Towers, un immeuble de douze étages dont une partie, qui donnait sur la mer, s'est effondrée dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le bilan est jusqu'ici de quatre morts et 159 disparus.

Des équipes fouillaient vendredi l'amas de béton et de ferraille en surface et au sous-sol, des pompiers perçaient les parois en espérant dégager des survivants, près de 40 heures après la tragédie.

Mais plus les heures passent, plus l'impatience et la colère se font sentir parmi les proches des disparus.

"Ce site ici, pour lequel on nous dit qu'il y avait des centaines de travailleurs qui évacuaient les gens et essayaient de les secourir, ce n'est absolument pas une opération de sauvetage, ce n'est rien", lance Maurice Wachsmann.

Son meilleur ami, Chaim Rosenberg, et le fils et la belle-fille de celui-ci sont portés disparus. 

Avec le neveu de M. Rosenberg, Mike Salberg, il a quitté New York quelques heures après la catastrophe et a loué un appartement dans l'immeuble adjacent au Champlain Towers, avec une vue directe sur les opérations.

"L'appartement de mon oncle est juste là, où se trouve ce pilier violet près de la porte moustiquaire", dit Mike Salberg en montrant ce qui était le deuxième étage de l'immeuble.

«Quelqu'un doit payer»

"Pas un seul secouriste n'a essayé d'enlever les débris, petit à petit, même à la main, sans machine pour potentiellement évacuer des personnes", affirme-t-il, estimant que des survivants peuvent être bloqués dans des poches d'air.

Les autorités assurent comprendre la frustration des familless.

"Nous leur donnons des informations deux fois par jour avec des détails sur les opérations", a assuré vendredi soir la maire du comté de Miami Dade, Daniella Levine Cava.

“Il y a encore de l'espoir”, a-t-elle dit, soulignant que des victimes d'une catastrophe avaient déjà été retrouvées vivantes "une semaine après" une tragédie de ce genre.

D'autres survivants demandent des explications sur une possible faiblesse structurelle du bâtiment. Selon une étude de 2020, il avait subi un affaissement "très subtil" dans les années 1990.

Janette Aguero, 46 ans, séjournait avec son mari et ses deux enfants au 11e étage de l'immeuble, côté rue, la nuit du drame. Réveillée par ce qu'elle a ressentie comme "un tremblement de terre", elle a dévalé avec sa famille les escaliers pour s'echapper.

"Je ressens de la colère si on avait pu empêcher cela", dit-elle.

Arrivée vendredi dernier, elle raconte avoir entendu plusieurs fois "des craquements, des bruits bizarres" les jours précédant la catastrophe, alors que des travaux de remise aux normes étaient en cours sur le bâtiment.

"Est-ce que l'immmeuble essayait de nous faire un signe sur ce qui allait arriver", se demande-t-elle.

“J'ai la chance de m'en être sortie, mais je veux des réponses”, dit-elle. “Les familles de victimes le méritent, et quelqu'un doit être tenu responsable s'il y a eu des négligences. Quelqu'un doit payer”.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.