Au Festival d'Aix-en-Provence, place à "l'opéra-thriller"

Les gens regardent une projection vidéo d'un concert sur la place de Verdun à Aix-en-Provence le 21 juillet 2020, dans le cadre de l'édition numérique pour l’année 2020 du Festival International d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence. (Clément Mahoudeau/AFP)
Les gens regardent une projection vidéo d'un concert sur la place de Verdun à Aix-en-Provence le 21 juillet 2020, dans le cadre de l'édition numérique pour l’année 2020 du Festival International d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence. (Clément Mahoudeau/AFP)
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

Au Festival d'Aix-en-Provence, place à "l'opéra-thriller"

Les gens regardent une projection vidéo d'un concert sur la place de Verdun à Aix-en-Provence le 21 juillet 2020, dans le cadre de l'édition numérique pour l’année 2020 du Festival International d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence. (Clément Mahoudeau/AFP)
  • Innocence est une nouvelle création mondiale, imaginée en un haletant "opéra-thriller" et chantée en rien moins que neuf langues
  • Des fantômes du passé qui reviennent hanter des personnages frappés par un drame dix ans plus tôt, une fusillade dans une école internationale

AIX-EN-PROVENCE, France : Qui a peur de l'opéra contemporain? Après le succès de "Written on Skin" en 2012, le Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence veut récidiver vendredi avec une nouvelle création mondiale, imaginée en un haletant "opéra-thriller" et chantée en rien moins que neuf langues.

Un mariage, un fiancé finlandais et sa promise roumaine, une belle-mère française et soudain la serveuse tchèque qui se sent mal au cours du banquet. Avec des fantômes du passé qui reviennent hanter tous ces personnages frappés par un drame dix ans plus tôt, une fusillade dans une école internationale.

Il a fallu sept ans à Kaija Saariaho, éminente compositrice contemporaine, pour mettre au point "Innocence", qui aurait dû être présenté à l'édition 2020 - laminée au final par la pandémie.

Cet opéra, qui voyagera à Helsinki, Londres, Amsterdam et San Francisco, est le cinquième de la Finlandaise qui devient la première femme à composer un opéra pour le festival. Elle a notamment créé "L'Amour de loin", sur un livret d'Amine Maalouf.

Un âge d'innocence perdu

A cette aventure se sont jointes deux de ses compatriotes, la romancière Sofi Oksanen qui a écrit le livret original et la cheffe d'orchestre Susanna Mälkki. Le metteur en scène est l'Australien Simon Stone, très demandé au théâtre, à l'opéra et qui a récemment réalisé "The Dig" sur Netflix.

Pour Susanna Mälkki, cheffe férue d'opéras contemporains, la création a tout pour avoir un "grand impact" sur le public.

"C'est très narratif, presque cinématographique", dit-elle à l'AFP. Chacun des 13 personnages "a sa propre musique et il y a ce va-et-vient entre les souvenirs et le moment présent", avec "des coupes entre chaque scène comme celles auxquelles on est habitué en télé".

Elle estime que Kaija Saariaho a été "très courageuse" dans le choix de ce sujet d'actualité, une fusillade dans une école, tout en précisant que l'opéra va au-delà d'un fait qu'on lit dans un journal. "On voit comment ça impacte les gens, c'est très puissant".

Les scènes se succèdent sur un grand décor de deux étages divisés en plusieurs compartiments et plantés sur une tournette - plateforme qui pivote -, un procédé privilégié chez Simon Stone.

"Le traumatisme est au centre de l'action et fait que tous perdent leur innocence d'une manière différente; c'est comme lorsque qu'il vous arrive quelque chose de dramatique et que vous vous rappelez combien vous étiez heureux avant", précise Susanna Mälkki qui dirigera le London Symphony Orchestra pour cette création.

"Une question de curiosité"

A chaque création d'opéra se pose la question des clichés qui entourent les productions contemporaines.

"On me dit souvent +c'est si difficile, si complexe+. Parce que ce n'est pas connu, c'est normal de se sentir dérouté", relève celle qui est directrice musicale de l'Orchestre philharmonique d'Helsinki et cheffe principale invitée du Los Angeles Philharmonic.

"Je pense qu'il faut arrêter de parler de l'opéra contemporain comme s'il s'agissait d'une énigme; c'est une question de curiosité et il faut donner une chance" à chaque nouvelle production, assure-t-elle.

"C'est comme si quelqu'un vous donnait un livre, que vous ne l'aimiez pas et vous vous dites +je ne vais plus jamais lire de livre", dit-elle. "Je suis une grande défenseure de la musique moderne mais je vais parfois à des concerts où ça ne me plaît pas et ce n'est pas grave!".

Depuis le succès de "Written On Skin", composé par le Britannique George Benjamin pour le Festival d'Aix, qui est considéré comme un "laboratoire d'opéras", elle note une tendance à "un retour au narratif".

"L'opéra coûte cher, donc on ne peut jamais être sûr que ça va être rejoué une trentaine de fois", dit la cheffe d'orchestre. Mais il faut aller de l'avant pour soutenir un art "très vivant et qui a son mot à dire".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.