Etats-Unis: plusieurs Etats accusent Google de monopole dans l'accès aux applications

Des avocats écoutent l'ancien président américain Donald Trump s'exprimer lors d'une conférence de presse annonçant un recours collectif contre de grandes entreprises technologiques (AFP).
Des avocats écoutent l'ancien président américain Donald Trump s'exprimer lors d'une conférence de presse annonçant un recours collectif contre de grandes entreprises technologiques (AFP).
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Publié le Jeudi 08 juillet 2021

Etats-Unis: plusieurs Etats accusent Google de monopole dans l'accès aux applications

  • L'action en justice soutenue par 37 procureurs généraux accuse Google d'employer des méthodes anticoncurrentielles pour décourager la distribution d'applications par d'autres voies que son Play Store
  • Google est accusé de s'imposer comme«entremetteur» entre les développeurs d'applications et les consommateurs

 SAN FRANCISCO : Des dizaines d'Etats des Etats-Unis ont intenté mercredi collectivement un procès à Google, l'accusant d'abuser de son pouvoir auprès des utilisateurs de téléphones Android cherchant à télécharger des applications.

Ces poursuites visant la boutique en ligne Play Store destinée à obtenir des applications ou autres contenus numériques sur son smartphone Android interviennent au moment où les grands groupes des technologies de l'information font face à des procès et critiques grandissantes.

"Nous intentons ce procès pour mettre fin au monopole illégal de Google et enfin donner voix au chapitre à des millions de consommateurs et d'entrepreneurs", a déclaré le procureur général de New York Letitia James, une des têtes de proue de cette démarche.

"Cette société a fait en sorte que des centaines de millions de consommateurs se tournent vers Google, et Google seul, pour l'accès aux millions d'applications qu'ils pourraient vouloir télécharger sur leurs téléphones et tablettes".

L'action en justice soutenue par 37 procureurs généraux accuse Google d'employer des méthodes anticoncurrentielles pour décourager la distribution d'applications par d'autres voies que son Play Store, dont le système de paiement perçoit des commissions sur transactions.

"Android et Google Play assurent une ouverture et un choix que d'autres plateformes n'ont simplement pas", a déclaré le directeur des politiques publiques de Google, Wilson White.

Google est accusé de s'imposer comme "entremetteur" entre les développeurs d'applications et les consommateurs.

Dans le même temps, une décision est attendue dans le très médiatique procès intenté par Epic Games à Apple pour abus de position dominante avec son App Store.

App Store est la seule porte d'entrée des applications et autres contenus vers les iPhones et autres équipements fonctionnant sur le système d'exploitation iOS.

A l'inverse, les personnes utilisant du matériel mobile Android peuvent obtenir des applications par d'autres moyens que Play Store.

Ces actions en justice sont lancées dans un contexte de défiance grandissante à l'égard de la puissance des géants des technologies de l'information, qui dominent de plus en plus des secteurs clé de l'économie et ont connu une croissance pendant la pandémie.

Des parlementaires démocrates et républicains du Congrès américain ont présenté en juin cinq projets de loi ciblant directement les "monopoles" des géants des technologies Google, Apple, Facebook et Amazon (Gafa).

"Actuellement, les monopoles non régulés de la tech ont trop de pouvoir sur l'économie", avait écrit le démocrate David Cicilline, président d'une commission anti-monopole à la Chambre des représentants.

Et d'ajouter: "ils sont en position unique pour choisir les gagnants et les perdants, détruire les petites entreprises, augmenter les prix pour les consommateurs et mettre les gens au chômage."

La Commission européenne multiplie les attaques depuis des années contre les Gafa, dont les comportements sont jugés anti-concurrentiels.

Mais la pression monte aussi aux Etats-Unis. Amazon, Facebook et Google font l'objet de poursuites lancées par des autorités fédérales, des coalitions d'Etats américains et le procureur de la capitale Washington.

 

 

 

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.