Copa America: Messi enfin couronné avec l'Argentine en terrassant le Brésil

Gabigol s'est créé deux occasions en fin de match (82e, 86e), mais l'Argentine a tenu bon pour triompher dans le temple du football brésilien. (Photo, AFP)
Gabigol s'est créé deux occasions en fin de match (82e, 86e), mais l'Argentine a tenu bon pour triompher dans le temple du football brésilien. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 11 juillet 2021

Copa America: Messi enfin couronné avec l'Argentine en terrassant le Brésil

  • Neymar, n'a pas su peser sur le match et a fondu en larmes après le coup de sifflet final, avant d'être réconforté par une accolade de Messi, son ancien coéquipier au FC Barcelone
  • L’Argentine, qui ne remportait pas le moindre trophée depuis la Copa America de 1993, en Equateur, a rejoint l’Uruguay en tête du palmarès de la compétition, avec 15 trophées, maintenant les Brésiliens à distance

RIO DE JANEIRO : Coupe de tonnerre au Maracana! Lionel Messi a enfin remporté son premier titre avec l'Argentine en domptant le Brésil de Neymar en finale de la Copa America (1-0), mettant fin à une disette de 28 ans de son pays.

La cinquième était la bonne: après quatre finales de tournois majeurs perdues avec l'Albiceleste (Mondial-2014, Copa America 2007, 2015 et 2016), le sextuple ballon d'or a enfin soulevé un trophée avec le maillot de son pays.

Porté en triomphe par ses coéquipiers après le coup de sifflet final, Messi, 34 ans, termine meilleur buteur et passeur du tournoi (4 buts et 5 passes décisives). 

Mais le héros de la finale se nomme Angel Di Maria: le joueur du Paris SG a marqué le but de la victoire argentine d’un splendide lob après une ouverture lumineuse de Rodrigo De Paul, lui-aussi excellent au Maracana.

Neymar, lui, n'a pas su peser sur le match et a fondu en larmes après le coup de sifflet final, avant d'être réconforté par une accolade de Messi, son ancien coéquipier au FC Barcelone.

Pour le Brésil, on est loin du traumatisme du Maracanazo de 1950 face à l'Uruguay ou de l'humiliation du 7-1 infligé par l’Allemagne en demi-finale du Mondial-2014, mais cela reste une cruelle désillusion pour les tenants du titre, qui avaient triomphé lors des cinq autres éditions de la Copa jouées à domicile.

Les hommes de Tite étaient invaincus en matches officiels depuis le quart de finale de la Coupe du Monde 2018 contre la Belgique (1-2). 

Ils avaient battu leurs grands rivaux argentins lors de leurs deux dernières confrontations en finale de Copa América (2004, 2007) et lors de la demi-finale de la dernière édition, en 2019. 

L’Argentine, qui ne remportait pas le moindre trophée depuis la Copa America de 1993, en Equateur, a rejoint l’Uruguay en tête du palmarès de la compétition, avec 15 trophées, maintenant les Brésiliens à distance (9).

Pour ce match de gala, la mairie de Rio avait permis la présence de quelques milliers de supporters, avec un jauge de 10% au Maracana pour le point d'orgue d'une compétition dont tous les matches précédents avaient été joués à huis clos en raison de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 530 000 morts au Brésil.

Venu spécialement à Rio pour la finale, le président de la Fifa Gianni Infantino était aussi de la fête.

Tension palpable

Le sélectionneur argentin Lionel Scaloni avait décidé d'aligner une équipe résolument offensive, avec Di Maria, remplaçant lors des trois derniers matches, aux côtés de Messi et Lautaro Martinez en attaque.

Comme tout "superclassico" entre les deux monstres sacrés du football sud-américain, la tension était palpable dès le coup d'envoi. 

La Seleçao a commencé à imposer un gros pressing, avec une agressivité vite sanctionnée par un carton jaune pour Fred dès la troisième minute de jeu.

Neymar a aussi voulu marquer aussitôt son territoire, avec un coup du sombrero sur son ex-coéquipier du PSG Lo Celso au niveau de la ligne médiane (7e).

Mais après un début de match haché, avec un grand nombre de fautes des deux côtés, l'éclair est venu de Di Maria.

Bien lancé par De Paul sur la droite à limite du hors-jeu, l'ailier parisien a pris de vitesse Renan Lodi avant de tromper le gardien Ederson d'un lob de toute beauté (22e).

Ce but a quelque peu assommé le Brésil et les vagues argentines ont continué à déferler, avec des frappes de Di Maria (28e) et Messi (30e).

Tite a tenté le tout pour le tout en faisant rentrer un attaquant supplémentaire à la mi-temps, Firmino, à la place de Fred et la Seleçao a retrouvé de l'allant.

Richarlison s'est vu refuser un but pour hors-jeu (52e) et a buté sur le gardien Martinez (53e) après une belle ouverture de Neymar dans la surface.

Gabigol s'est créé deux occasions en fin de match (82e, 86e), mais l'Argentine a tenu bon pour triompher dans le temple du football brésilien.

Copa America: les 10 derniers vainqueurs

Les dix derniers vainqueurs de la Copa America, après la finale de la 47e édition remportée par l'Argentine, grâce à une victoire 1-0 sur le Brésil, au Maracana.

      

2021: Argentine

2019: Brésil  

2016: Chili

2015: Chili

2011: Uruguay

2007: Brésil

2004: Brésil

2001: Colombie

1999: Brésil

1997: Brésil

1995: Uruguay

1993: Argentine

Les équipes les plus titrées :

1. Argentine 15

Uruguay 15

3. Brésil 9

4. Chili 2

 . Paraguay 2

 . Pérou 2 


Afghanistan: rare visite du chef suprême taliban à Kaboul

Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
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  • Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement
  • Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables

KABOUL: Le chef suprême des talibans, l'émir Hibatullah Akhundzada, qui vit reclus dans son fief de Kandahar (sud), a fait une rare visite à Kaboul pour s'adresser à tous les gouverneurs des provinces afghanes, a-t-on appris vendredi de source talibane.

Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables, dont les gouverneurs des 34 provinces.

Cette visite entourée du plus grand secret de l'émir, dont une seule photo a jamais été rendue publique, lui a permis d'insister auprès des gouverneurs sur la priorité "à accorder à la religion sur les affaires du monde" et "à promouvoir la foi et la prière parmi la population".

L'émir a déclaré que l'obéissance était "une obligation divine", toujours selon Al Emarah, et appelé à "l'unité et à l'harmonie".

"Le rôle de l'émirat est d'unir le peuple", a insisté Hibatullah Akhundzada, et celui des gouverneurs "de servir le peuple".

Les gouverneurs ont été ainsi encouragés à "accorder la priorité à la loi islamique plutôt qu'à leurs intérêts personnels", et à lutter contre "le favoritisme" ou "le népotisme".

"La motivation de cette visite" de l'émir à Kaboul "semble être de rappeler la discipline, notamment la discipline financière", décrypte une source diplomatique occidentale. "Il est ici question de renforcer la discipline et l'unité".

Cette visite pourrait également être motivée par "une préoccupation au sujet des troubles du Badakhshan et de la manière dont ils sont gérés". Dans cette province du nord-est, plusieurs paysans cultivant du pavot malgré son interdiction ont été tués par des unités antinarcotiques talibanes au début du mois.

Les autorités afghanes ont par ailleurs réprimé des manifestations de nomades sédentarisés kouchis dans la province du Nangarhar (est) et sont confrontées à des attentats meurtriers réguliers du groupe jihadiste Etat islamique, particulièrement à Kaboul.

Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement. Si les décrets du leader suprême font autorité, les analystes font toutefois état de voix discordantes s'élevant du clan des responsables afghans plus "pragmatiques".

"A chaque fois qu'il y a des craquements ou des désaccords, Kandahar intervient et rappelle à chacun la nécessité de renforcer l'unité", conclut la source diplomatique.

L'émir n'était venu qu'une fois auparavant à Kaboul depuis le retour des talibans au pouvoir et ne s'exprime très rarement depuis son accession à la fonction suprême en 2016.

Le mystérieux mollah avait prononcé son dernier discours public le 10 avril dans une mosquée de Kandahar lors de la prière de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, mais aucune photo de lui n'avait circulé.

 

 


Sánchez annoncera mercredi la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien

Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
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  • M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai
  • Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a indiqué vendredi qu'il annoncerait mercredi prochain la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien, affirmant que celle-ci n'aurait donc pas lieu le 21 mai, mais "les jours suivants".

"Nous sommes en train de nous coordonner avec d'autres pays pour pouvoir faire une déclaration et une reconnaissance communes", a déclaré M. Sánchez, lors d'une interview à la chaîne de télévision La Sexta, pour expliquer pourquoi l'Espagne ne procèderait pas à cette reconnaissance dès mardi, date évoquée notamment par Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai.

M. Sánchez n'a pas précisé les pays avec lesquels son gouvernement était en discussions à ce sujet, mais il avait publié en mars à Bruxelles un communiqué commun avec ses homologues irlandais, slovène et maltais dans lequel ils faisaient part de la volonté de leur quatre pays de reconnaître un Etat palestinien.

Le chef de la diplomatie irlandaise, Micheal Martin, a confirmé mardi que Dublin "(reconnaîtrait) l'Etat de Palestine avant la fin du mois", sans toutefois indiquer de date ni dire si d'autres pays se joindraient à l'Irlande.

Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche.

M. Sánchez doit comparaître le lendemain devant le Congrès des députés pour faire le point sur divers sujets d'actualité, dont la politique de Madrid au Proche-Orient et la reconnaissance d'un Etat palestinien, sujet sur lequel l'Espagne est en pointe.

"Je pense que je serai en mesure le 22 (...) de clarifier devant le Parlement la date à laquelle l'Espagne reconnaîtra l'Etat palestinien", a-t-il dit.

"Sérieux doutes 

M. Sánchez est devenu au sein de l'UE la voix la plus critique vis-à-vis du gouvernement israélien et de son offensive militaire dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien Hamas.

Le conflit actuel a été déclenché le 7 octobre par une attaque surprise du Hamas dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, dans leur grande majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

L'offensive militaire lancée en riposte par Israël a causé la mort d'au moins 35.303 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Evoquant la situation à Gaza, M. Sánchez a de nouveau sévèrement critiqué vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Interrogé sur le fait de savoir s'il considérait les évènements de Gaza comme un génocide, le chef du gouvernement espagnol a évité de répondre, mais a déclaré, à trois reprises, avoir de "sérieux doutes" sur le respect des droits humains par Israël.

Il a aussi établi un parallèle entre l'invasion de l'Ukraine par la Russie et l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous défendons la légalité internationale", a-t-il dit. "En Ukraine, logiquement, on ne peut pas violer l'intégrité territoriale d'un pays, comme le fait la Russie (...). Et en Palestine, ce que l'on ne peut pas faire, c'est ne pas respecter le droit humanitaire international, comme le fait Israël".

La politique de Madrid, a-t-il conclu, "est appréciée par la communauté internationale, aussi bien du point de vue du gouvernement ukrainien que du point de vue de la communauté arabe".

 

 


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.