Kulte, Center for contemporary art, Rabat, Maroc, du 9 juillet au 15 octobre 2021
Au Maroc, les années 70, le collectif de l’Ecole de Casablanca, les revues Souffles, Lamalif et d’autres ont marqué les mémoires par la qualité de leurs productions artistiques autant que par leurs engagements à la fois intellectuel et politique. C’était le temps de l’effervescence idéologique, celui du Panarabisme et d’une mobilisation massive en faveur de la Palestine. Une période expérimentale de l’histoire qui nourrit toujours intérêt et admiration et dont l’exposition Que reste-t-il de nos amours? révèle des traces en présentant une sélection d’affiches militantes palestiniennes exposées à Rabat en 1976 par la galerie L’Atelier. Les temps changent, les causes perdurent et se multiplient. Comme une résonance idéologique à l’actualité, ces “vieilles affiches” rencontrent les œuvres engagées des artistes contemporains invités pour soutenir ensemble des causes à la fois semblables et différentes.
Que reste-t-il de nos amours? est une exposition de multiples et d’affiches en risographie, sérigraphie et photographie dédiée à la réactivation du sentiment d’engagement comme figure centrale de l’existence. Ce projet défend l’idée que l’art comme la philosophie se doivent d’accompagner un processus d’émancipation. Que serait l’existence sans engagement? Sartre aurait répondu la mort.
Avec Soufiane Ababri, Mustapha Akrim, Kébir Mustapha Ammi, Nassim Azarzar, Yto Barrada, Taysir Batniji, Rim Battal, Fouad Bellamine, Omar Berrada, Inés Bouallou, Touda Bouanani, M’barek Bouhchichi, Khadija El Abyad, Mohamed El Baz, Hey Porter !, Soukaina Joual, Sido Lansari, Laïla Marrakchi, Sara Ouhaddou, Younès Rahmoun, Kenza Sefrioui, Ghita Skali, Jana Traboulsi, Reda Zaireg, Archives Pauline De Mazières et Archives Sylvia Belhassan.