Institut français d'Alger - En Ligne
La «commensalité», car c’est ainsi qu’on nomme le fait de partager un repas avec d’autres convives, est ravie de l’intérêt que vous lui portez. Même si l’histoire ne nous dit pas la réponse que vous espérez. Si vous attendez un « oui » afin que soit annulée d’un coup la pénible perspective des repas familiaux interminables qui vous attend pour les fêtes, le délai risque d’être hélas un peu court, mais on peut vous souhaiter bon courage. Un peu d’esprit de Noël et ça passera tout seul.
En revanche, si vous espérez un « non » en réponse à cette question qui vous préoccupe, est-ce lié à votre ado qui ne daigne pas décoller ses pouces de son smartphone pendant qu’il est à table, anéantissant tous vos espoirs de conversation, donc de lien social ? Est-ce dû à une inquiétude issue de la multiplication des régimes (au hasard, végétariens et sans gluten) qui vous font craindre la disparition du plat unique, et a fortiori celle du repas fédérateur ? À moins que vous n’ayez aperçu sur les étals des supermarchés ces bouteilles promettant un « repas complet » en poudre, et ayez ressenti un frisson d’effroi à l’idée que nous nous transformions bientôt en machines ingurgitant des nutriments sans autre forme de procès ? Voici en tout cas trois hypothèses qui méritent d’être creusées.