Cartier et les arts de l’islam: une exposition aux origines des influences de la célèbre joaillerie

Après avoir exploré ses liens avec le Japon ou l’Égypte antique, la maison Cartier a choisi d’approfondir l’influence des arts de l’islam dans son histoire. (Photo fournie).
Après avoir exploré ses liens avec le Japon ou l’Égypte antique, la maison Cartier a choisi d’approfondir l’influence des arts de l’islam dans son histoire. (Photo fournie).
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Publié le Mardi 27 juillet 2021

Cartier et les arts de l’islam: une exposition aux origines des influences de la célèbre joaillerie

  • Le parcours thématique et chronologique de l’exposition se déroule autour de 500 pièces (bijoux et objets de la maison Cartier, chefs-d’œuvre de l’art islamique, dessins, livres, photographies, et documents d’archives)
  • L’exposition Cartier et les arts de l’islam: Aux sources de la modernité, se tiendra du 21 octobre 2021 au 20 février 2022

PARIS: Après avoir exploré ses liens avec le Japon ou l’Égypte antique, la maison Cartier a choisi d’approfondir l’influence des arts de l’islam dans son histoire. «Cartier s’est tournée vers le musée des Arts décoratifs en raison de ses spécificités: il possède la plus importante collection de bijoux en France – visible en partie dans la Galerie des bijoux –, et les collections historiques des arts de l’islam, au musée du Louvre, dans le département des arts de l’islam depuis 2007», expliquent à Arab News en français, Évelyne Possémé, conservatrice en chef du département des bijoux anciens et modernes au Musée des Arts Décoratifs, et Judith Henon-Raynaud, conservatrice du patrimoine, et adjointe à la directrice du département des Arts de l'Islam du musée du Louvre. Les deux femmes font partie des quatre commissaires internationaux de l’exposition Cartier et les arts de l’islam: Aux sources de la modernité, qui se tiendra du 21 octobre 2021 au 20 février 2022.

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Judith Henon-Raynaud, conservatrice du patrimoine, et adjointe à la directrice du département des Arts de l'Islam du musée du Louvre. (Photo fournie).

L’exposition est coproduite par le musée des Arts décoratifs, Paris et le Dallas Museum of Art, avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre, et le soutien de la maison Cartier.

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Évelyne Possémé, conservatrice en chef du département des bijoux anciens et modernes au Musée des Arts Décoratifs. (AFP). 

 

Le parcours thématique et chronologique se déroule autour de 500 pièces (bijoux et objets de la maison Cartier, chefs-d’œuvre de l’art islamique, dessins, livres, photographies, et documents d’archives). L’exposition est le fruit d’un travail de recherche débuté en 2018 au musée du Louvre autour de la collection personnelle d’art islamique de Louis Cartier.

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L’immersion débute par une plongée au cœur des formes et des motifs avec trois créations emblématiques de la maison Cartier. (Photo fournie).

«Le musée avait fait l’acquisition de deux plumiers indiens en ivoire du début du XVIIᵉ siècle, qui faisaient partie de cette collection jusqu’ici méconnue», précisent les deux interlocutrices.  L’immersion débute par une plongée au cœur des formes et des motifs avec trois créations emblématiques de la maison Cartier, mises en regards de chefs d’œuvres des arts de l’Islam.

Aux prémices de l’Art déco

La visite se déroule en deux parties. «Le premier volet retrace l’origine de l’engouement pour les arts et l’architecture de l’islam, dans le contexte culturel parisien du début du XXᵉ siècle, et explore le climat de création qui régnait chez les dessinateurs, dans les ateliers, à la recherche de leurs sources d’inspiration: bibliothèque d’étude de la maison, collection personnelle d’art islamique de Louis Cartier, bijoux indiens et iraniens...

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La nef du musée expose quelques pièces majeures inspirées par les arts de l’islam, et propose des animations autour de la composition des bijoux et de leurs motifs. (Photo fournie).

La seconde partie illustre le répertoire de formes inspiré par les arts de l’islam du début du XXᵉ siècle à nos jours à travers des dessins, bijoux et objets mis en lien avec des œuvres islamiques du musée des Arts décoratifs et du musée du Louvre, qui ont fait partie des premières expositions consacrées aux arts de l’islam. La nef du musée expose quelques pièces majeures inspirées par les arts de l’islam, et propose des animations autour de la composition des bijoux et de leurs motifs.

Mais quelle a donc été l’influence des arts islamiques sur les créations de la maison Cartier? «La découverte des arts de l’islam au début du XXᵉ siècle a eu un impact important sur les créateurs de Cartier. La maison est alors célèbre pour sa production de bijoux de style guirlande. Cette découverte va contribuer à introduire dès 1904 des formes nouvelles dans le répertoire, des pièces dont les lignes s’inspirent des compositions géométriques issues des arts de l’islam, découvertes dans des livres d’ornements et d’architecture.»

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La seconde partie illustre le répertoire de formes inspiré par les arts de l’islam du début du XXᵉ siècle à nos jours à travers des dessins, bijoux et objets mis en lien avec des œuvres islamiques du musée des Arts décoratifs et du musée du Louvre. (Photo fournie).

Décors de briques émaillées originaires d’Asie centrale ou merlons à degrés constituent les bases du répertoire qualifié plus tard d’Art déco, en référence à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, qui a fait entrer la maison dans la modernité. «Cette source d’inspiration est perceptible tout au long du XXᵉ siècle dans les créations de la maison», précisent Évelyne Possémé et Judith Henon-Raynaud.

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Une parure de la maison Cartier. (AFP). 

 

Invisible à l’œil non exercé

Comment la maison de luxe française s’empare-t-elle de ces formes et motifs? «Ils sont parfois repris tels quels, mais le plus souvent, ils sont décomposés et recomposés de manière à créer un motif dont la source devient invisible à tout œil non habitué. L’influence est également perceptible dans la gamme chromatique: le bleu lapis, le vert du jade et le turquoise s’assemblent à une époque à laquelle le bijou est plutôt monochrome en diamants. Enfin, les formes et les assemblages des bijoux du monde persan et indien donnent naissance à des innovations techniques comme des montages sur platine, afin de gagner en flexibilité.»

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La maison fondée par Louis-François Cartier en 1847, était à l’origine spécialisée dans la vente de bijoux et d’objets d’arts. (Photo fournie).


Rappelons que la maison fondée par Louis-François Cartier en 1847, était à l’origine spécialisée dans la vente de bijoux et d’objets d’arts. Quand son fils Alfred reprend l’activité en 1874, épaulé par son aîné Louis en 1898, la maison commence à concevoir ses propres bijoux, tout en poursuivant son activité de revente de pièces anciennes.

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Des croquis de parures. (Photo fournie).

 

Au début du XXᵉ siècle, Paris est le haut lieu du commerce de l’art islamique. C’est probablement au gré des expositions organisées à Paris, au musée des Arts décoratifs en 1903, puis à Munich en 1910, que Louis Cartier découvre ces formes nouvelles qui imprègnent progressivement la société française.

Enfin, Jacques Cartier, grand voyageur, va en Inde en 1911, à la rencontre des princes de la péninsule. Le commerce de pierres et de perles ouvre la voie vers ce pays, ce qui lui permet de développer la clientèle des maharadjahs, et de collecter des bijoux anciens et contemporains pour les vendre en l’état, s’en inspirer, ou les réinventer dans de nouvelles créations.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.