La vie post-pandémie, une épreuve pour les chiens de compagnie

L'année dernière, les refuges de l'ACC n’hébergeaient plus, en moyenne, que 100 bêtes (chiens, chats et lapins). Aujourd'hui, elles sont 500. (Photo, AFP)
L'année dernière, les refuges de l'ACC n’hébergeaient plus, en moyenne, que 100 bêtes (chiens, chats et lapins). Aujourd'hui, elles sont 500. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 01 août 2021

La vie post-pandémie, une épreuve pour les chiens de compagnie

  • Pour diminuer le flux des retours, l'organisation a mis en place des initiatives pour fournir aux propriétaires de la nourriture ou prendre en charge les soins vétérinaires
  • La demande est telle que les rendez-vous se prennent quatre semaines à l'avance, quand on pouvait voir un éducateur dans la semaine avant la pandémie

NEW YORK: Adoptés en masse durant les confinements, choyés avec le télétravail, beaucoup de chiens, et leurs maîtres, doivent s'habituer à un nouveau rythme, avec plus ou moins de facilité.

Mona va bientôt devoir passer un ou deux jours par semaine seule à la maison, à attendre le retour d'Hannah et Richard. Adoptée en mars dernier, elle n'a encore jamais connu de séparations si longues.

Mais Hannah Peternell n'est pas inquiète. "On l'a déjà laissée seule un long moment", dit la jeune femme de 26 ans, dans son appartement de Greenpoint, à Brooklyn. "Elle s'ennuie probablement, c'est clair, mais elle peut gérer."

Hannah ne se voit de toutes façons pas en infliger davantage à Mona, bâtarde née au Texas il y a un an. Et si son employeur la forçait à revenir cinq jours par semaine au bureau? "Je changerais de boulot."

Tinto le basset, résident de l'Upper West Side, à Manhattan, n'a pas été adopté durant la pandémie.

Mais il s'était habitué à ce que son appartement soit animé depuis des mois, les trois enfants revenus au foyer, avec les parents. "C'était samedi tous les jours", se souvient Rosaria Baldwin, la maîtresse de maison.

A tel point que le premier week-end durant lequel Tinto s'est retrouvé avec seulement les deux filles de la famille, "il était déprimé, malheureux", dit-elle, navrée.

Les enfants prêts à reprendre leur envol, le mari obligé de voyager fréquemment, Rosaria n'a pas voulu tenter le diable. Elle va adopter un deuxième basset, "comme ça, il aura de la compagnie".

Eduquer les maîtres 
Pour d'autres, en particulier les animaux qui n'ont connu que la pandémie, la transition n'est pas toujours aussi aisée.

Beaucoup n'ont pas fait prendre de cours de dressage à leur jeune chien.

"Certains prennent un chiot et s'imaginent que ça va être comme le chien de leur enfance, qu'ils sauront comment faire", observe Hannah Richter, éducatrice canine chez Andrea Arden Dog Training.

Et un an plus tard, parfois, "ils réalisent qu'ils ont des problèmes qui deviennent plus visibles parce qu'ils sont adultes." Il faut alors éduquer une bête mature, "ce qui est un peu plus difficile qu'avec un chiot".

La demande est telle que les rendez-vous se prennent quatre semaines à l'avance, quand on pouvait voir un éducateur dans la semaine avant la pandémie.

L'éducation canine s'inscrit toujours sur la durée, mais avec des chiens qui ont grandi sans avoir été sérieusement entraînés, le processus peut prendre des mois, et coûtera quelques milliers de dollars à New York, explique Hannah Richter.

Et le ou les maîtres - les parents comme certains préfèrent les appeler - doivent faire leur part du travail. "C'est assez facile pour moi d'éduquer un chien", dit l'éducatrice, dans un sourire. "Mais amener le client à l'éduquer, c'est beaucoup plus dur."

Des maîtres, on en cherche au refuge de la 110ème rue, à East Harlem. Après la vague d'adoptions de l'an dernier, le ressac. Il y a aujourd'hui beaucoup moins de demande, explique Katy Hansen, directrice de la communication d'Animal Care Centers (ACC).

Pire, beaucoup de familles ramènent leur chien au centre, pas par lassitude post-pandémie, assure Mme Hansen, mais par insuffisance de moyens, après une année difficile financièrement.

"Ils galèrent vraiment, ils ont perdu leur logement, ou ils déménagent à un endroit où il y a déjà un animal", décrit la responsable, qui souligne aussi que les propriétaires fonciers de New York ont la réputation d'être souvent hostiles aux animaux de compagnie.

Pour diminuer le flux des retours, l'organisation a mis en place des initiatives pour fournir aux propriétaires de la nourriture ou prendre en charge les soins vétérinaires.

L'ACC propose aussi des foyers d'accueil temporaires, "une solution à court terme pour des familles qui traversent une crise", dit Katy Hansen, avec l'objectif de récupérer l'animal un peu plus tard.

L'année dernière, les refuges de l'ACC n’hébergeaient plus, en moyenne, que 100 bêtes (chiens, chats et lapins). Aujourd'hui, elles sont 500.

"Les gens sont vaccinés, ils sont plus à l'aise, ils sont tout excités de sortir", observe Katy Hansen, "c'est le moment parfait pour adopter un chien."


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com