Trois jours plus tard, Beyrouth s'accroche à un espoir impossible

L'équipe de sauveteurs composée d'experts du Chili, de la société civile, et de la défense civile libanaise (Matt Kynaston)
L'équipe de sauveteurs composée d'experts du Chili, de la société civile, et de la défense civile libanaise (Matt Kynaston)
L'équipe de sauveteurs composée d'experts du Chili, de la société civile, et de la défense civile libanaise (Matt Kynaston)
L'équipe de sauveteurs composée d'experts du Chili, de la société civile, et de la défense civile libanaise (Matt Kynaston)
Sauveteur chilien (Matt Kynaston)
Sauveteur chilien (Matt Kynaston)
(Matt Kynaston)
(Matt Kynaston)
La grue des fouilles entourée par l'armée libanaise (Matt Kynaston)
La grue des fouilles entourée par l'armée libanaise (Matt Kynaston)
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Publié le Lundi 07 septembre 2020

Trois jours plus tard, Beyrouth s'accroche à un espoir impossible

  • « On a détecté cinq fois, le premier jour du sauvetage, des signes de vie, ainsi qu’une pression sanguine. Mais depuis vendredi, plus rien »
  • « Mes enfants voulaient me voir, que je rentre, mais c’est mon devoir d’être ici » dit Nadine Labaki, la mine fatiguée, assise à l’ombre

BEYROUTH : Trois jours. Trois longs jours que les recherches se poursuivent pour retrouver ce qui serait le corps, vivant ou non, d’un petit garçon coincé dans les décombres d’un immeuble effondré. Cet immeuble de deux étages abritait une supérette au rez de chaussée, à côté, un bar à tequila que seuls les jusqu’au-boutistes de la nuit ont fréquenté.

Au premier, visiblement des habitations, même si personne n’avait remarqué vraiment ce bâtiment, architecturalement typique des vieilles maisons libanaises. La rue est restée calme, seuls quelques klaxons au loin se faisaient entendre, et elle le restera tant que rien n’aura été confirmé dans les recherches.

L’espoir s’amincit à chaque heure qui passe, jusqu’à devenir quasi nul hier soir, lors d’une conférence de presse de l’équipe chilienne qui déblaie le terrain. « Il n’y a pas de vie dans ce bâtiment effondré » a indiqué leur chef. Cette équipe, Topos Chile, est notamment connue pour son intervention en Haïti, après le tremblement de terre, où ils avaient réussi à déterrer quelqu’un au bout de 28 jours.

C’est aussi cette même équipe qui avait réussi à sortir les 33 mineurs bloqués pendant plus de trois mois à 700 mètres sous terre. C’est leur chien, Flash, qui a décelé de la vie sous les décombres samedi matin. Depuis samedi, ce chien a connu une notoriété immense, avec des applaudissements à chaque fois qu’il passait parmi la foule d’observateurs et de journalistes. C’est qu’il travaille avec l’équipe chilienne arrivée il y a deux semaines, mais aussi avec la défense civile libanaise qui leur prête main forte. Des dizaines de secouristes ont ainsi rejoint les lieux dès qu’ils ont été tenus au courant, et sont restés sur place plus de 24 heures d’affilée. Georges, la trentaine, fait partie de cette défense civile.

Épuisé et poussiéreux, assis par terre pendant une courte pause, il garde espoir jusqu’au bout, même si parfois il n’y croit plus. « On a détecté cinq fois, le premier jour du sauvetage, des signes de vie, ainsi qu’une pression sanguine. Mais depuis vendredi, plus rien ». Pour détecter ces signes, une sonde est utilisée, mais pour qu’elle fonctionne correctement, il faut que tous les appareils électroniques environnants soient éteints. Trois coups de sifflet, deux ou trois personnes qui hurlent « éteignez vos téléphones! », et puis rien. Le silence de mort, et l’espoir, encore et toujours, d’un miracle impensable plus d’un mois après l’explosion. Mohammed travaille lui aussi pour la défense civile. Il est assis avec quatre de ses collègues sur des marches du quartier, auparavant utilisées comme bar sauvage par les fêtards ; aujourd’hui, il accueille des sauveteurs. Mohammad pense qu’il n’y a simplement rien sous les décombres de cet immeuble. « Si la personne était décédée, il y aurait une très forte odeur ainsi que des mouches bleues, mais là, on ne sent rien. Puis, s’il y a quelqu’un de vivant, peut être! Mais comment peut il survivre sous des décombres, par cette chaleur, sans eau ni nourriture? C’est impossible ».

Alors, l’espoir tient à un fil, à cette supérette au rez de chaussée qui aurait pu servir de garde-manger, ou tout simplement au miracle dont toute la population libanaise a besoin. Cette population qui est restée le premier soir, parfois toute la nuit. C’est le cas de la cinéaste Nadine Labaki, très impliquée dans la révolution, elle a veillé auprès des secouristes pour une raison simple… « Comment voulez vous que je parte? Moi je garde espoir, alors je reste » dit elle, vêtue de son masque arborant le drapeau libanais.

« Mes enfants voulaient me voir, que je rentre, mais c’est mon devoir d’être ici » dit-elle, la mine fatiguée, assise à l’ombre. Sous une chaleur et une humidité étouffantes, des dizaines d’activistes de la révolution, des jeunes, déterminés, attendent. Ils servent de relais, de livreurs, d’aides pour apporter des équipements non fournis par l’Etat, mais aussi de service d’ordre. Les rôles sont mélangés, l’heure est trop grave, mais le miracle n’arrivera pas, et la vie, elle, continue malgré tout.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com