Près de Naples, plongée sous-marine dans les villas de riches Romains

Sur cette photographie prise le 18 août 2021, un guide de plongée montre aux touristes une mosaïque de Terme del Lacus, l'ancienne ville romaine submergée de Baiae dans le parc sous-marin de Baiae, qui fait partie du site du complexe du parc archéologique Campi Flegrei à Pozzuoli près de Naples. AFP
Sur cette photographie prise le 18 août 2021, un guide de plongée montre aux touristes une mosaïque de Terme del Lacus, l'ancienne ville romaine submergée de Baiae dans le parc sous-marin de Baiae, qui fait partie du site du complexe du parc archéologique Campi Flegrei à Pozzuoli près de Naples. AFP
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Publié le Samedi 21 août 2021

Près de Naples, plongée sous-marine dans les villas de riches Romains

  • Les statues qui ornaient autrefois de luxueuses villas sont devenues des terrains de jeu pour les crabes des côtes ensoleillées de cette partie du sud de l'Italie, où les plongeurs peuvent désormais explorer les ruines des palais et thermes romains
  • Sept empereurs, dont Auguste et Néron, y disposaient de villas, tout comme Jules César et son rival Marc-Antoine. Le poète Properce (47-14 avant JC) a décrit Baiae comme un lieu de vice «ennemi des créatures vertueuses»

BAIAE, Italie : Des poissons nagent au-dessus de mosaïques et entrent dans la taverne où les résidents venaient se distraire dans la ville de Baiae, une villégiature très prisée à l'époque romaine et devenue aujourd'hui un parc archéologique sous-marin près de Naples.

Les statues qui ornaient autrefois de luxueuses villas sont devenues des terrains de jeu pour les crabes des côtes ensoleillées de cette partie du sud de l'Italie, où les plongeurs peuvent désormais explorer les ruines des palais et thermes construits pour la haute société de l'Empire romain.

Dès le IIème siècle avant Jésus-Christ, la noblesse romaine se pressait pour profiter des sources d'eau chaude de Baiae, située dans les champs Phlégréens (un nom venant du grec signifiant "champs brûlants"), une région volcanique au nord-ouest de Naples.

Sept empereurs, dont Auguste et Néron, y disposaient de villas, tout comme Jules César et son rival Marc-Antoine. Le poète Properce (47-14 avant JC) a décrit Baiae comme un lieu de vice "ennemi des créatures vertueuses".

Ici, "les hommes âgés se comportent comme des adolescent, et beaucoup d'adolescents se conduisent comme des adolescentes", notait l'écrivain Varron (116-27 avant JC).

Mais progressivement les portiques, les colonnes de marbre, les autels et les bassins d'agréments se sont enfoncés en raison du bradyséisme, un phénomène se traduisant par une baisse lente du niveau du sol causée par l'activité volcanique inhérente à cette région.

La zone toute entière, y compris la ville voisine de Pouzzoles et le port militaire de Misène, a été submergée par les flots, et leurs ruines se trouvent maintenant à une profondeur de 4 à 6 mètres sous la mer. 

«Unique»

"Il est difficile, surtout pour ceux qui viennent pour la première fois, d'imaginer qu'on peut trouver des choses qu'on ne pourrait jamais trouver ailleurs dans le monde à quelques mètres sous la surface de la mer", explique à l'AFPTV Marcello Betoslaso, directeur du centre de plongée des champs Phlégréens, qui guide les touristes sur ce site exceptionnel.

"Les plongeurs aiment découvrir des choses très spéciales, mais ce qu'on peut découvrir ici est quelque chose d'unique", soouligne-t-il.

Le site, qui s'étend sur 177 hectares sous les eaux, est une zone maritime protégée depuis 2002, une décision qui avait mis fin à l'âge d'or des pilleurs toujours en quête de précieux vestiges. Il n'était pas rare que les pêcheurs eux aussi en ramènent quelques-uns dans leurs filets.

Sous l'eau, on peut facilement découvrir sous une fine couche de sable une superbe mosaïque d'une villa ayant appartenu à Caius Calpurnius Piso, connu pour y avoir comploté contre Néron.

En explorant plus avant sur les traces de l'ancienne route côtière reconnaissable à ses pavés, on passe à côté d'anciennes thermes ou de magasins. Des rayons de soleil percent à travers l'eau, éclairant des statues. Ce ne sont cependant que des répliques, les originaux se trouvant désormais à l'abri dans un musée.

"Lorsque nous explorons de nouvelles zones, nous enlevons délicatement le sable là où nous pensons qu'il y a un sol, nous le répertorions et nous le recouvrons", raconte l'archéologue Enrico Gallocchio.

"Si nous ne le faisons pas, la faune marine et la flore s'attaqueront aux vestiges, alors que le sable les protège", précise-t-il.

"Les ruines importantes ont été facilement découvertes en enlevant un peu de sable, mais il y a des endroits où les bancs de sable pourraient être de plusieurs mètres d'épaisseur. Il existe encore sans aucun doute de nombreux vestiges à découvrir", se réjouit-il.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com