La candidature d'Anne Hidalgo plane sur les journées d'été des socialistes

Anne Hidalgo, le jour de sa réélection à la mairie de Paris. (Archives/AFP)
Anne Hidalgo, le jour de sa réélection à la mairie de Paris. (Archives/AFP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

La candidature d'Anne Hidalgo plane sur les journées d'été des socialistes

  • «Patientez», a déclaré la maire de Paris aux journalistes qui lui demandaient une nouvelle fois quand elle se déclarerait officiellement
  • Hidalgo a défendu le bilan du PS, «le parti de Jaurès, Blum, Mitterrand et Jospin», qui a fait «de grandes réformes»

BLOIS, France : "On est au pied du mur, à la croisée des chemins": Anne Hidalgo, présente vendredi aux journée d'été des socialistes à Blois a promis "une très belle aventure démocratique" aux militants, sans toutefois se déclarer officiellement candidate à la présidentielle.

Sa candidature, toujours non officielle, a pourtant occupé les esprits et les médias vendredi lors de ces journées d'été, qui réunissent les militants socialistes jusqu'à dimanche. 

« Patientez », a déclaré la maire de Paris aux journalistes qui lui demandaient une nouvelle fois quand elle se déclarerait officiellement. 

"C'est important de travailler de façon méthodique, ce que j'essaie de faire depuis un an, de réfléchir, d'écouter", et même "d'écrire", a-t-elle dit, puisqu'elle publiera le 15 septembre son livre "une Femme française".

"Ce chemin, ce travail n'est pas encore totalement abouti", a-t-elle poursuivi, alors que les candidatures se multiplient à gauche (Jean-Luc Mélenchon pour LFI, un candidat écologiste qui sortira de la primaire, le communiste Fabien Roussel, et très prochainement l'ex-socialiste Arnaud Montebourg). 

Mais "les choses se confirment", assure un de ses proches, le sénateur Patrick Kanner. La présidente de la région Occitanie Carole Delga, qui "la soutiendra pleinement", estime que ce sera "en septembre".

Anne Hidalgo, créditée pour l'instant d'environ 7% dans les sondages, a participé à une table ronde sur le multilatéralisme, et a ensuite pris la parole lors d'une soirée devant les militants, dans la cour du château de Blois.

Acclamée à son arrivée aux cris de "tous ensemble, tous ensemble, socialistes", la maire de Paris, tout sourire, a été surprise à chantonner sur les paroles de "Hasta siempre", chanson hommage à Che Guevarra.

"Le moment est difficile, le moment est grave", a-t-elle déclaré devant plusieurs centaines de militants, notamment sur "la question climatique" ou celle "des inégalités", deux des thèmes sur lesquels elle entend appuyer son projet.

Elle a aussi défendu le bilan du PS, "le parti de Jaurès, Blum, Mitterrand et Jospin", qui a fait "de grandes réformes, de grandes transformations". 

"Notre parti a traversé des épreuves, on a un peu perdu nos repères, mais on n'a pas perdu nos valeurs", a-t-elle poursuivi.     

Un peu plus tôt devant la presse, elle avait salué "des femmes et des hommes restés fidèles à leur parti", et affirmé que "cette famille politique est toujours utile au pays".  

« Crédibilité »

Pour M. Kanner, "c'est important qu'il n'y ait plus de doute dans la tête des militants sur la présence d'un candidat socialiste à la présidentielle".

Carole Delga a senti aussi "un élan pour sa candidature, venant de toutes les fédérations".

"Elle a les compétences, c'est celle qui peut fédérer toutes les sensibilités du parti, et même au-delà", estime Dany, 73 ans, militante de Gironde.

"C'est la seule candidate crédible au PS", abonde Bérangère, 28 ans, de la fédération de Paris, tandis que Noël, retraité du Loir-et-Cher, "souhaite qu'elle soit candidate", mais veut "en savoir plus sur son programme".

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui de son côté brigue un nouveau mandat lors du congrès des 18 et 19 septembre prochain, n'a pas fait mystère de son souhait de la voir se présenter.

"Je suis convaincu qu'elle fait et qu'elle fera son chemin dans l'élection présidentielle", a-t-il dit vendredi. 

Mais face à certains membres du parti réclamant "un vote", et à l'ancien ministre et maire du Mans Stéphane le Foll, candidat à "une primaire socialiste", qui souhaite "un débat", Olivier Faure a promis la tenue d'une primaire interne pour départager les candidats. 

"Il y aura (...) un vote militant", a-t-il dit sur France Inter, tout en écartant l'idée d'une primaire citoyenne, pour ne pas "revivre des moments de divisions".

"C'est très bien que le parti socialiste décide de donner la parole aux militants pour un vote interne, ce qui n'est pas tout à fait une primaire", a estimé Anne Hidalgo, qui n'était justement pas favorable à une telle primaire.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.

 

 


France : pas de partage de la dissuasion nucléaire avec l'UE, répète Marine Le Pen

La présidente du groupe parlementaire d'extrême droite du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, prononce un discours lors d'une réunion publique avant les élections législatives européennes, à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (Photo Jean-Christophe Verhaegen AFP)
La présidente du groupe parlementaire d'extrême droite du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, prononce un discours lors d'une réunion publique avant les élections législatives européennes, à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (Photo Jean-Christophe Verhaegen AFP)
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  • Dans une tribune au quotidien Le Figaro, Marine Le Pen développe l'argument selon lequel «le pouvoir nucléaire du président français vient directement de son élection au suffrage universel direct»
  • Le 26 avril dans un discours-fleuve sur l'Europe, le président français Emmanuel Macron a proposé d'inclure les armes nucléaires dans le débat sur une Europe de la défense en construction

PARIS : La dirigeante française d'extrême droite Marine Le Pen a mis en cause la légitimité démocratique des commissaires européens, qui ne sont pas élus au suffrage universel direct, pour justifier son refus d'envisager que la France partage la dissuasion nucléaire avec ses partenaires.

Dans une tribune au quotidien Le Figaro, elle développe l'argument selon lequel «le pouvoir nucléaire du président français vient directement de son élection au suffrage universel direct».

«Une légitimité démocratique que n'aurait évidemment pas un commissaire européen», ajoute-t-elle dans ce texte publié sur le site du journal.

«Partager la dissuasion, c'est l'abolir», tranche-t-elle.

Le 26 avril dans un discours-fleuve sur l'Europe, le président français Emmanuel Macron a proposé d'inclure les armes nucléaires dans le débat sur une Europe de la défense en construction.

Les oppositions lui ont reproché de «brader» la souveraineté nationale.

«Mettons tout sur la table», a insisté le chef de l'Etat deux jours après, dans un entretien avec la presse régionale française.

Mais pour la présidente du groupe Rassemblement national (extrême droite) à l'Assemblée nationale, battue au second tour de la présidentielle de 2022 par Emmanuel Macron, «la dissuasion repose sur un certain nombre de paramètres incompatibles avec toute collégialité supranationale».

«Qui fixera les critères d'emploi ? Qui décidera de la conduite à tenir ? Du caractère conventionnel ou nucléaire de la riposte ? Il y aurait nécessairement débat. Et, à la faveur de ce débat, les intérêts sont divergents», décrit-elle, en jugeant qu'«aucun peuple n'accepte de risquer sa disparition pour en sauver un autre».

«Comme si, à trois ans de la fin de son mandat, il lui fallait s'attaquer aux derniers piliers encore debout de notre indépendance nationale», s'agace-t-elle encore à propos d'Emmanuel Macron.

Choisir de partager la dissuasion nucléaire dont, depuis le Brexit, la France est seule à disposer dans l'UE, «viendrait affaiblir à nouveau notre démocratie, déjà dépossédée de la plupart de ses prérogatives au profit d'organismes supranationaux non élus», ajoute Marine Le Pen.

La doctrine française prévoit l'usage de l'arme suprême uniquement si ses intérêts vitaux sont menacés. Depuis les années 1970, la dissuasion française comprend donc une dimension européenne, les intérêts vitaux français n'étant pas uniquement liés au territoire du pays.

La France est le seul Etat membre doté de l'arme nucléaire depuis la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.