Matignon s'invite au salon Global Industrie pour lancer la réindustrialisation

Le Premier ministre français Jean Castex à Saint-Lô, dans le nord-ouest de la France, le 3 septembre 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex à Saint-Lô, dans le nord-ouest de la France, le 3 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 06 septembre 2021

Matignon s'invite au salon Global Industrie pour lancer la réindustrialisation

  • L'industrie à elle seule doit recevoir 35 des 100 milliards. L'objectif est quadruple: moderniser pour maintenir la compétitivité, engager la transition énergétique, améliorer l'indépendance industrielle du pays, et soutenir l'emploi et la cohésion social
  • Pour l'heure, 2,9 milliards d'euros publics ont été dépensés dans l'industrie, permettant par effet de levier des investissements productifs à hauteur de 11,7 milliards d'euros dans les usines, a précisé un conseiller de Bercy

LYON : Près de 9 000 entreprises aidées pour leur numérisation, et 553 projets de relocalisation engagés en un an: Jean Castex est attendu lundi au salon Global Industrie à Lyon pour faire le bilan de la première année du plan de relance, et poser les jalons d'une réindustrialisation qui se voudrait respectueuse du climat.  


Le Premier ministre interviendra en clôture d'une séance plénière du Conseil national de l'Industrie (CNI) le jour de l'inauguration du salon, devant patrons et syndicats des différentes branches du secteur et les représentants de l'Etat.


En un an, près de la moitié du pactole des 100 milliards d'euros mis sur la table par l'Etat -assumé à 40% par l'Union européenne- pour endiguer la crise économique et sociale née de la pandémie, a été "engagé", et 70% devraient l'être d'ici la fin de l'année, a indiqué Matignon dimanche soir. 


Des projets sont nés un peu partout sur le territoire, sélectionnés par des commissions locales pilotées par les préfets de régions: numérisation de PME, modernisation d'entreprises familiales de l'agroalimentaire, de la santé, ou de la construction bois, aides ciblées à celles de l'aéronautique et de l'automobile touchées de plein fouet par la crise sanitaire pour se diversifier vers les mobilités décarbonées ou améliorer leur taux de recyclage des métaux et matériaux, relocalisation en France de certaines productions, financement de la rénovation thermique des bâtiments, financement des achats de voitures plus respectueuses de l'environnement, rénovation d'écoles, et lancement de formations pour des jeunes sans qualification.

«Mettre fin à la capitulation industrielle»

L'industrie à elle seule doit recevoir 35 des 100 milliards. L'objectif est quadruple: moderniser pour maintenir la compétitivité, engager la transition énergétique, améliorer l'indépendance industrielle du pays, et soutenir l'emploi et la cohésion sociale.


Pour l'heure, 2,9 milliards d'euros publics ont été dépensés dans l'industrie, permettant par effet de levier des investissements productifs à hauteur de 11,7 milliards d'euros dans les usines, a précisé un conseiller de Bercy, en faisant valoir que 70% des projets étaient situés "hors espace urbain".


Quelque 8 880 entreprises, essentiellement des PME dans les régions, ont bénéficié d'aides pour se moderniser: robotisation, réalité augmentée, logiciels de manufacturing execution systems (MES)...


Côté relocalisation, 553 projets ont été soutenus, a indiqué le cabinet de la ministre de l'Industrie Agnès Pannier Runacher. Le Premier ministre se rendra lundi après-midi sur le site d'une usine Seqens fabricant le principe actif du paracétamol à Roussillon en Isère. La France s'est rendu compte avec effroi durant la pandémie qu'elle importait quasiment tout son paracétamol. 


Les dispositifs destinés aux particuliers, aides à la rénovation thermique des bâtiments, et aide à l'acquisition de véhicules moins polluants, ont chacun drainé plus de 400 000 dossiers.


Ce qui fait dire au Premier ministre que le plan "est en train de changer concrètement" la vie des Français.


Mais les industriels et les grands groupes, réunis au salon, attendent déjà la suite, annoncée en juillet par Emmanuel Macron: un "plan d'investissement" pour "mettre fin à la capitulation industrielle des 30 dernières années" selon le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, qui ne sera pas présent à Lyon contrairement à ce qui avait été initialement envisagé.


Il doit être annoncé "dans les prochaines semaines" et amorcera l'investissement dans des secteurs stratégiques d'avenir, "pas rentables immédiatement", mais porteurs de grands débouchés, comme "l'hydrogène vert, l'intelligence artificielle, l'espace, les semi-conducteurs et le nouveau nucléaire" précise M. Le Maire dans le document bilan édité par le gouvernement. 


Cependant, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, aucune annonce précise sur le sujet n'est attendue pendant ce salon, a indiqué une source industrielle. 


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.